L'ampadiem

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  • Ampad Embiem, je ne suis la qu'un jour sur deux, mais je le vis plutot bien
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Archangelism scientifiq

" (...) proche le moment ou, par un processus de caractere paranoiaque et actif de la pensee, il sera possible (simultanement a l'automatisme et autres etats passifs) de systematiser la confusion et de contribuer au discredit total du monde de la realite. " Salvador Dali, Minotaure No1, 1933.

Un tres beau site sur DALI

 

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Ce blog créé il y a un peu plus de 2 ans maintenant de l'association uniq de la surprise et du tant attendu, restitue intactes les bribes

de restes d'authentiques retrouvés ici ou la, de ce que les littérateurs et créateurs de ce monde, ont contribué,

avant nous déja, est-ce a dire et, encore aujourd'hui, a élaborer le Beau pour qu'il vienne jusqu'a nous

dans l'état merveilleux ou nous avons le bonheur de le trouver pour tenter d'y toucher.

J'ai pour but ici et ailleurs, Ici Et Maintenant, dans cet IEM permanent et constant d'instabilité, de le propager, de l'expérimenter, de le faire travailler, de le dédoubler, de le transposer et de le faire permuter avec ses doubles et avec ses moitiés, de le mettre tour a tour en exergue, en abime, en difficulté, en chaloupe meme et en page pour enfin et a terme, pouvoir le remettre a la retraite d'ou il se trouvera la force apaisée et sereine méritée d'une vie multiséculaire sur toutes les plages des temps, de mener devant nous, et pour nous, de lui-meme des actions pour s'autorégénérer sans plus s'en laisser conter ~

19 avril 2023 3 19 /04 /avril /2023 22:25

Il me revient tout à coup dans l'élan une anecdote qui saura en trouvant, j'en suis sûr, dans l'actuelle réflexion binaire du mouvement menée à quatre bras par votre talentueuse formation nouvellement créée pour résoudre un questionnement que j'ai sans le savoir, et sans seulement même le vouloir instigué écho, satisfaire aussi à tous les appétits d'explication qui peuvent à cet instant contrarier la sérénité dont vous avez besoin pour rester concentré et ainsi aboutir à une conclusion sinon conclusive, capable de terminer, ne laissant dans son sillage sur la base chromatiq d'une cime comiq que le souvenir lointain d'un glaçant silence qu'une vérité soudaine seule sait générer quand elle est dite, ou parfois juste, au corps, suggérée comm un besoin vital, cette longue phrase à peine introductive. Comm essayer d'enfiler un pantalon mouillant quand on a les pieds trop moulés.

Le type s'avançait alors paisiblement dans la rue entouré d'un nuage. Peu importe quand et où se situe l'action, peu importe aussi qui est l'homm et ce qu'est cette nuée. L'essentiel se trouve dans l'action elle-même, comm c'est si rarement d'usage le cas.
Il n'affichait pas un visage franchement souriant, mais certainement pas las ou anxieux non plus, il était, du menton à la sourcilière simplement enrobé de ce halo d'agitations de toutes parts fracturées qui en encadrait l'avancée, en déterminait l'approche ou en précédait le mot, une espèce de splendeur mi-moite mi-motrice quasi candide, reposant dans ce côté pesé des choses délestées de semestres qu'il s'agit de sentir à bout de bras quand l'épaule s'en charge et que la surface ne suffit plus à en imprimer seule l'aspect en un plan, et qui le rendaient donc à la fois beau et plaisant à voir progresser que plaisant à imaginer tombé de la nuit dans un piège qui se refermerait de tout instant en vn seul, dense, épais et très lourd présage sombre, celvi-ci, dégageant ainsi une gêne dans le trop-plein d'une scène initialement jaillie de beaucoup de sérénité.
Cette nuée de files, ce nuage élémentaire et scabreux dans la relation quasi filiale de l'oreille et de l'eau, de traits qui l'atteignant l'attendent désormais et qui ne se cachaient déjà là plus de ne plus lvi gâcher dans une relâche inutile cette silhouette pluvieuse, le devançait parfois d'un pas, d'une ombre ou d'une seconde, sans se battre non, mais donnant à tour de rôle du coude pour passer devant le premier, le collant de près, était disparate, plvs just-au-corps que l'esprit lvi-même, just avant l'orange.
Il y avait bien longtemps en discutant que je ne m'étais pas fait comm un bleu avoir, et l'homm en se laissant cette fois tarie faire, agit me faisant savoir ou me le rémembrer qu'il est parfois difficile de distinguer le vrai débile profond du grand génie très, très patient. L'homm s'était su entouré, il avait d'ailleurs de ça cessé de tenter se débarrasser et en profitait maintenant, se laissant donc taire à chaq faute de frappe supposée de la hauteur qui lvi donnait la répliq d'un authentiq air inspiré en jouant même, s'en servant, pour, aléatoirement, filer ici un train, là un bas, là encor un mauvais coton, et ici enfin, où nous l'y prenons un coup de main énorme à résoudre un mystère auto-géneré et donc, on peut le supposer, impossible à dénouer. Le plvs ça allait, le moins ça allait, il l'avait senti, il y avait longtemps, c'est ce qui quand il a découvert qu'il n'était pas seul, quand il a saisi cette chance qu'il soit dans l'infinie solitude de cette apparente détérioration naturelle de son état d'être vivant vers une version sinon grandie, sinon éduquée et sinon évoluée de lui-même vers un autre état sans majuscule qu'il serait long, vain et compliqué de localiser ici et maintenant, de l'esprit qui l'entourait, lvi a permis de construire sur cette base de sagesse homogène, sans l'avouer jamais mais en grandissant cette certitude qui sertit souvent les choses molles et les rend plvs tenables - tels le temps, l'espace et les vérités insupportables - l'espoir d'abord, puis même l'option d'une acquisition incontrôlée, le mirage fructeux du mirail fluctuant d'une image d'ondes fluides à la réverbération critiq, qui lvi permettait de sans s'évaporer tout à fait ou devenir vapeurs, aller à tout le moins et en venir à sa guise, qu'il s'agisse ou non de la sienne d'ailleurs, entre les divers possibles dont il ne serait autrement jamais parvenu à pouvoir imaginer, se figurer et visualiser aussi concrètement qu'il y arrivait finalement au moment où on l'y prend, les conséquences. La main dans le sac qui porte l'étang où s'ouvre une cour qui ferme un champ dont s'extirpe un monument d'où court une forêt qui cache le dernier arbre dont pousse une nouvelle fièvre qui nourrit l'état passé en chauffant le meuble où il vient de s'égarer entre deux épis de vaches stationnaires quand on l'atteint, il a le temps devant lvi, et cet espace lumineux qui l'achemine dans la direction qu'il a prise d'une opération qu'il se croit tout court en mesure de tailler, faire bifurquer, arranger et faire lire lisse tenant bien, du bon sens selon son libre-arbitre (mais dont il ne fait en vérité que suivre la trace qu'on trace secrètement pour lvi sans lvi céder quelq instant de volonté propre) sale devant ses pas le trottoir glacé d'un sourire claquant où avançant l'intrigue qui le produit en long en large et en travers, comm s'il s'était étayé s'étant arrêté interdit de fumer sur-le-champs, mis à la poursuite, d'une borne jaune fruit du hasard le long des tours Nord et Sud, en coïncidences rétro-incidentes et leurs conséquences co-séquentielles, un long détour base chromatiq, suivant tout type d'ombres passagères que permettent de première seconde en seconde première les lampadaires alentour, se propage comm une ville, vile, grasse et nuageuse, l'étendue panoramiq d'un songe traversé vite par l'esprit qui la concocte, la mijote et la cuit dans la marmite luxueuse d'un moment de répit entre les passages ralentis de véhicules bruyants, puise à son égard l'écart d'un son produit avec le visuel qui le pourchasse sans jamais, au grand jamais pouvoir comm un passé le rattraper. 

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8 mars 2022 2 08 /03 /mars /2022 17:55

Quand s'est présentée l'hôte, que je me suis présenté à elle, dès que s'est présentée l'occasion, elle l'a saisie au bond.

J'étais - visiblement - enchanté de rencontrer ses compagnies, et celle de ses  plvs particulièrement de ses amis, qui nous invitait.

"My sex-boy", le son me reste gravé dans la cervelle comm si ellel l'y avait en effet gravé : ancré. Échancré cet échantillon de l'echantignole d'une panne, ancre droit, dressé, en épi au creux d'une aorte, là, hors tout repère, le message en boucle. Le cheveux sur la soupe, la langue dans une baie juteuse, vitreuse, vitrée la baie, même.

Érotiq, ce text peut être tenté, de lvi-même, comm dit Anson Seabra. 

Soutif de mer, séreux, remède, sérieux le gars s'appelle soutif de mer.

I play

What the music wants

And try to give it my best.

Je confonds peut-être ? _En tout cas je ne mélange pas tout, j'ai ajouté.

Le bruit des clefs

Le bruit des clefs

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4 mars 2020 3 04 /03 /mars /2020 06:13

(en cours) ~ de mutation

1. Définitions & horodatage

Lex parsimoniae ne veut par dire la loi par Simone, mais le principe de simplicité (ce qui peut parfois revenir au même, si vous connaissez aussi Simone). Traduit en français par le rasoir d'Ockham (Océkaachaem, son mari), puisq le principe élémentaire de déduction de cette méthode est d'éliminer (capillis per cicaro, les poils par le rasoir) autant que possible, mais sans pourtant verser à la simplication, les explications les plvs improbables d'un phénomène (d'où, sans doute, le côté vraiment rasoir de la chose)

Horloge moléculaire : c'est la précision d'une estimation qui peut être faite, malgré le différence d'échelle qu'on peut entendre entre la phylogénie (et ses millions d'années de distance mémorables) et le microscope moléculaire (dans sa splendideur de mole avec ses 15 km d'épaisseur sur toute la surface des États-Unis), des dates qui séparent les mutations produites entre deux espèces issues d'une parenté commune par la mutation j'ai nommé génomiq ~

C'est donc une méthode, basée sur l'hypothèse la plvs directe d'un cycle des métamorphoses et autres évolutions, qui permette de dater avec l'exactitude d'une horloge suisse non, mais quand même, la distance temporelle qui sépare deux aiguilles sur le cadran giratoire des espèces où leur ancêtre commun est à midi ce que l'appel du ventre remet à plvs tard quand l'instinct de l'instant rappelle à corps et à cris l'esprit de s'en figurer pleinement l'entièreté limite avant de vaquer si tôt à la dalle qui veut l'en reprendre.

La phylogénie quant à elle, est cette idée de base, prémisse et amorce aux études menées tous azimuts sur l'évolution des espèces, qu'il y un lien de parenté entre Simone et son mari, et que ce lien est si fort qu'on peut les croire frère et sœur.

2. Rapprochement entre Simone et Ockham, avec leurs propres ancêtres :

Simone : J'ai 7h28 à mon horloge. Le jours suivant c'est 7h01.

Ockham : la barbe, j'ai toujours ces quelq heures de retard qui me placent en orbite bien loin sur l'arbre de la sénescence où ta descendance te retrouve quotidiennement et sans recours possible pour en remonter l'étendue, qu'as-tu donc encor bong sand!~ fichu de l'échelle ?

Simone : l'étang d'où ?

Ockham : les heures grêle, Simone. Je cherche les cordes tendues, celles qui pleuvent et que je rêve de voir gagnées pour qu'on s'y retrouve la vue dégagée d'en contempler le levant, sans laisser d'échelle pour quiconq voudrait y grimper, élancés, les liens aliens, les liants élans, amorcés.

Simone : À mordre, on dit.

De la bilateralité de l'anthropocène

L'anthropocène désigne une nouvelle ère géologiq, théorisée pour la première fois par Paul Josef Crutzen, prix Nobel de chimie en 1995, où l'homm a acquis une influence telle sur la biosphère et le système terrestre qu'il en devenu l'acteur principal.

Le Plastiglomérat, une preuve de l'impact de l'homm sur le système terrestre.

 

Oui, c'est là l'âge de dépassement des entrées prises de l'échelle de la mole, à toute reprise des volées entre les pleines vitesses élancées par l'homm depuis qu'il a pour la première fois entre-ouvert seulement, ou songé même le faire, qu'il s'est rendu compte qu'il en avait la mesure, l'audace, la capacité, & tout le temps pour ça, l'idée qu'il fallait rompt court, haut & fort avec les temps réels tels que les vivent ces planètes intemporelles qui nous foncent en dedans, au naturel, par nature même, mailles des toiles reptiliennes héritées des montagnes aux formations sculpturales de son cerveau en quête de survie, et qui semblent devoir prendre en perdant leur propriété de simple abri aux troglodytes, ces formes de caverne philosophiq (et ce pour les garder à tout jamais), s'entre-chevêtrant ensuite pour s'adapter les unes aux autres, s'adosser, se soutenir, se pousser encor, & finalement inoriginées, défaites des victoires de l'énoncé source, et déformer les visuels qui les a adoptées ou les loge encor dans les yeux d'un observateur à la longue-vue d'une vie trop courte ~ le vol des poissons parfois amené animé par l'artiste ès science de l'ère de l'anthropcène n'a rien à voir là-dedans, c'est une diversion, la cavité nuageuse d'un tourbillon sensible qui vise, telle celle que ces paysages sub-aquatiq devant nos yeux ébahis ou abasourdis figurent pour mettre en déroute afin de, finalement, nous conduire à bon port, où toure aspiration converge ~ celle de tout rêveur de s'y perdre !~, à s'en faire, l'optiq déformée des songes de tant de présentiments qu'il est bon de voir danser ondulés (entre ce que l'on voit & ce qui est, que reste-t-il qui fasse une conversion aussi humaine qu'elle sera accessible de notre vivant sans suivant cette encodage pouvoir déchiffrer le text qui s'est écrit dans un aqvarivm d'idées jamais fixées ?) ~ À s'en faire donc : un paradis vivant. Même ainsi, le poisson volant qui croise nos fenêtres humaines reste un simple géocroiseur palliatif à deux, trois, cent ou mille instincts de révélations combinées qui pour se superposer en soin aux yeux, juxtaposées peut-être, rendent toute expérience de la sensation aussi vaine à tenter en vid qu'un onguent à en longer les effets. Aller jusqu'à se l'imaginer révélé relève d'une relève de toutes nos gardes, une révolution du rêve, une mise à bas de nos défensives soulevées qui doivent presq toutes y tomber ~~ en un temps repris, tant pis.

Fip Décollage avec molécule

Fip Décollage avec molécule

Il nous reste les images et les impressions parallèles pour amplitudes humaines nous y projeter sans attendre & en déguster la savoureuse magnitudes d'un accès rendu presq tangeant aux folies et extravagances de l'origine terrestre.

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21 février 2020 5 21 /02 /février /2020 21:15

Pas demain non, c'est trop tôt. Et d'abord, comment avez-vous trouvé mes écrits ?

_Bien, très bien même. Sinon je ne vous aurais pas proposé une écriture à 3 pattes.

_Oui comment m'avez-vous découvert ?

_En jouant à petit à petit vous livrer un peu de ces détails qui vous ont mis en confiance, jusqu'à ce qu'à votre tour...

_Non.

_Quoi ? 

_Un livre devrait avoir depuis longtemps déjà évolué de son format d'origine, tout ça est si archaïq. Le livre devrait être systématiquement composé d'une partition, d'un chant ou d'une champ-son d'illustrations, peintes ou esquissées, et des mots qui s'y déversent. Pas de simples pages bourrées de fautes d'interprétation, qui les véhiculent et se veulent point de vue inamovible.

_Quelq chose d'interactif ? Ça fait un peu jouet non ?

_Pas un jouet, une œuvre d'art. Sans prétention, juste parce qu'on peut ou non y voir de l'art, on peut se contenter de le lire et de lire autre chose, fait de ces mêmes trois arts, juste pour le déroulé, ou y voir une œuvre. C'est le chef qui décide, le ressenti final, celvi qui surgit sitôt la quatrième de couverture refermée sur ses pages, quand l'envie en vient de le rouvrir sporadiquement à la 2ème, 10ème ou 26ème partie. Pour la musiq, pour le trait ou pour le phrasé, qu'importe d'ailleurs. Si c'est pour les trois, les statistiques voudront qu'on le reprenne de la première, et qu'on le refasse en entier dérouler sa belle parure d'être rare et cher.

_Je suis très pragmatique, mes romans sont construits, je suis documentaliste. Elle est très emphatiq, elle est dans l'émotion, l'expression de l'impression. Et vous, vous êtes abstrait, concrètement, absolument poétiq, dans les traits d'esprit qui se veulent recouvert d'un songe philosophiq. Notre œuvre ce peut être trois médias, trois médias qui se complètent, qui se m...

_Non. Il doit y avoir des dessins et de la musiq. Il le faut. On peut se demander si on ouvre un disqu illustré, un carnet de croquis conceptuel, ou un guide chamaniq. Je veux qu'il se noie dans l'immensité des œuvres littéraires qui seront toutes des parts de mystère dévoilées, toutes des morceauw les plvs complets de chaq être qui y aura apporté sa contribution. Il est trop tôt. Attendons 5o, ou 1oo ans que cet océan existe, et nous y verserons une larme.

 

 

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23 juillet 2019 2 23 /07 /juillet /2019 21:37

Tout porte a croire qu'il y a en effet infiniment plvs entre nous
~ que tout ce à quoi nous nous sommes habitués à nous accoutumer
~ pour ne croire qu'en voir croitre les limites. 
Les tambours symphoniq ~ des coeurs, en choeur.
De la Terre a la Lune en deux heures d'observation peptide d'une toile de Manlio Rondoni figurant l'abondance ocytocine dans l'astre hypnotiq de Borges.
A son point de libration c'est-a-dire la position de l'espace où les champs de gravité de ses deux corps en orbite l'un autour de l'autre, et de masses substantielles, fournissent exactement la force centripète requise pour que ce point de l'espace accompagne simultanément la rotation des deux corps, et où ces deux corps en orbite circulaire, ces points représentent les endroits où un troisième corps de masse négligeable resterait immobile par rapport aux deux autres, au sens où il accompagnerait à la même vitesse angulaire leur rotation autour de leur centre de gravité commun sans que sa position par rapport à eux n'évolue, a ce point donc ou la relation reciproq et respectueuse qui ressemble à celle qui lie la Terre et sa lune,
et a leur distance estivale qui ressemble a celle qui en effet separe - ou les rassemble, question de point de vue - les deux astres,
laquelle distance grandit chaq an de 3 cm et quelq,
C'est une seule phrase longue et difficile a lire a voix haute, mais qui n'est rien en comparaison de la difficulte qu'il est de se figurer l'essence quantiq qui relie les choses au point nomme ou tout semble converger pour ne ressembler a rien de ce qui est su, lu, bu, mu ou meme nu.
Ma Muse astronaute,
Argonaute, argonutilisable a souhaits, aux miens, au mains qui s'etreignent dans le voyage fait de la Terre vers la Lune pour gagner celle-ci ou du temps celvi de formuler une sentence qui faille vaille quelq chose et d'etre ecrite sans reprendre son souffle, navigue et elle permet que le fesses fasse egalement mon derriere lorsq 'il se pose sur une question qui voletait jusq'alors aussi negligemment qu'il etait possible a la vitesse de croisiere communement admise comm etant celle a laquelle fuse son esprit fusee a reaction au moment entendu etendu d'un verre de cognac qui rechauffe une piece entiere denuee de chaudiere et d'eau courante, elle permet ceci non seulement, mais elle oblige aussi dans son sillage, longue trainee des rues cometes amusees lorsq 'elles virent au rouge apres un bon vers d'autres couleurs toutes aussi poetiq que versees des coulees de ce ciel bas qui s'expliq sitot qu'on lvi braq dessus une baraq ou une lampe-torche, que se forme autour de ses formulations quantiq une espece d'amas architectoniq qui veut confondre a peu pres tout ce qui existe de connu avec l'obscurantism quantiq des revelations abstraites dont elle fournit une sorte d'elegance sobre, nue, egalement elaguee des parts et autres pores de l'histoire universelle qui promettrait quant a elle si elle etait plvs profondement contee de plonger le plvs assurement du monde dans celvi des chimies morphiq et analgesiq, mohphines d'anaux gelatiq similaires a ceux qui viennent supplanter et renverser l'effet plvs tot commis des endorphines de l'amphore meta-morphiq d'une metaphore en pleine forme, amas qui conquit les sens avec la viralite virtuose et phenomenale, trouee, de tous tiers ici et la assis ou las qui auraient pu ou du sinon glisser des aleas se se joindre plutot que rouillees roupiller dans les chambres voisines, et visant a les faire se perdre dans les delices de l'enlisement a helices multiples et des images diaphanes du reve qui surgissent en filigrane dans les vecus au moment ou les idees devenant floues commencent de se confondre pour ne plus ressembler elles non plus a rien de connu, les met en rapport avec les sens au sens cette fois cent fois semantiq qui leur font comm pour achever le processus de mutation technologiq opere et cette phrase abstruse dans le meme temps, en un terme donc, echo.
Quand j'ecoute ma muse, dis-je pour resumer, je m'endors. Et c'est tant pis !~ Tant mieux plvtot, puisq ce qui surgit derriere, juste apres une profonde absorption dans les alcools brulants et dans la tourbe d'images poetiq evoquees equivoq dans l'epaisseur ceramiq creationnelle concoctee octroyee par ses peintures verbales a la velocite je l'ai dit fusee, mieux que des reves infuses ce sont des thes d'ete, veritables et authentiq sachet d'herbes fines qui se dilluent dans l'eau bouillante grace a laquelle il n'est plus seulement impossible de faire abstraction de la teperature negative dans laquelle la nuit meurtriere plonge les corps quand elle tombe dessus ainsi glacee, mais non plus de savoir, ni d'ou je viens, ni ou je vais !~ 
Rien n'est sur, dit-elle.
Attention, c'est une veritable scientifiq qui parle, une muse-ingenieure du plvs haut Gault-et-Millau degres de graduation, d'un grade a draguer les marais les plvs hostiles, et elle dit : RIEN N'EST SUR.
Comm plvs mystiq que moi, elle dut l'admettre sans se trouver rien de moins qu'immensement rassuree qu'il en soit ainsi : il y a autre chose. ( Amen.)   Il y a probablement infiniment plvs que tout ce a quoi nous nous sommes limites a croire.
Ma muse prophetiq, hypotheq aux compotes compactes de pactes aux peaux impactees,
hypothetiq epithete epitheliale au fait de la dimension epiq des dimensions epistolaires d'vn epis de la tete qu'on dit saupoudre d'epices qui piquent l'esprit a sa plvs tendre partie tendue, c'est-a-dire quand le suspense est a son comble ce que le jeu est a la chandelle, r reconnaissant de s'y tenir,  
ma muse adoubee hadeudee comm si une troisieme l'eut empecher de voler ou mise dans un embarras plutot que l'y embraser comm moi ses pas,
~ vient vous envoler l'ivoire aux avoines volees d'une robe de la voie lactee voutee quand vous voudriez, vous, dresse, ventre a terre, vert vous y ainsi avilises devaliser
 des vins d'actions vindicatives, les vandalisations aux devises du vent sur les devantures veilleuses.
Et elle parle de faire au monde mi-haut des bas pour lvi rechauffer les jambes comm aux miennes le contre-cou quand resonne l'heure deraisonnable de l'echo a ses festins delestage & descellement d'anneaux celestes.

Extrait du Tome IV du Grand Livre des Metaphores, intitule "Cheminement d'une réflexion de l'esprit sur les bords brillants de lyrism du théatre alternatif ~" de l'Ecrivain de Sa Majeste.

 
 

 

Dygo, Emilie, Sognoloppe (Champs de lavande, Epicerie, Mongolie, une boisson bleuatre, des physiciens ados et les animaux etranges)

Ca faisait deux jours que Dygo vomissait. Intoxication elementaire - ou bien etait-ce plutot-oui-c'est-ca alimentaire. Des denrees non perissable, tiens !~", gromelait-il. Il avait achete un oeuf mayo quelq jours plvs tot a une epiciere qui possedait une batterie, une baratte et une butte entierement recouvertes de lavande. Il s'etait emerveille du spectacle de la respiration de ces quantites sauves de mauve qui brassaient toute l'etendue de ses vues de l'esprit.
Elles lvi rappelaient des scenes de lointaines ovations, et il voulut embrasser l'epiciere quand il decouvrit sa boutiq, perchee tout la-haut, toute seule, entouree de ses champs. Elle vendait ses produits assez cher, et il ne voulut pas s'en embarrasser pour le moment, mais qu'il prendrait volontier la prochaine fois, car il reviendrait, il le lvi avait dit, le temps de gouter. Il arrivait, commencait-il d'expliquer a la jeune femme en goutant au lait d'une lune jaunatre de sa creation, a base de miel et de citron, d'une contree bien entrange, tenue par un professeur de Lettres Italien. L'homm tenait une sorte d'animalerie sur ses vastes terres voulues sauvages, directement inspirees, lvi avait-il explique, d'un paysage tres precis de la Mongolie Occcidentale ou il s'etait rendu dans sa jeunesse. Il avait voyage par le Transsyberien jusqu'a Oulan Ude puis s'etait rendu a Oulan Bator avant de traverser d'Est en Ouest toute la Mongolie et la province chinoise du Xinjiang. Puis il etait arrive au Kirghizistan, a Och, precisait-il pendant que l'epiciere se servait une boisson bleuatre dont elle offrit de lvi servir un verre : c'est un voisin qui le fait, dit-elle. Sognoloppe, c'est comm ca que s'appelle cet homm, avait decide de faire ce voyage just apres avoir obtenu son agregation de lettres antiq et modernes, songeant a une annee sabatiq avant de commencer la belle et longue carriere, ainsi lvi avait-il dit qu'il en fut, a l'universite de Rome. Ce truc bleuatre faisait de la mousse et Dygo dut s'interrompre. Emilie sirotait ca en essayant de faire le moins de bulle possible - ce qui restait encor beaucoup, On dirait vraiment du savon, se disait Dygo, mais si c'est le voisin qui l'a fait, bon. Il commenca de lvi detailler les peintures que le professeur lvi avait depeintes des endroits traverses durant ce voyage et lvi empruntant la moue qu'il avait eue visiblement touche de s'en reevoquer le souvenir, exposa a Emilie les aventures de Sognoloppe au Kirghizistan et ses escales plvs longues qu'attendues dans chacun des villages de ce pays ou il avait du se rendre, la route perilleuse qu'etait celle de Samarcande ou l'homm avait du finalement retourner a Tachkent pour rentrer a Rome - faute de temps ! - sans avoir pu aller ni en Armenie ni en Georgie ainsi qu'il l'avait initialement decide. Dygo hesitait a boire et visait fixement la bouche de son hote tandis qu'elle absorbait ce liquid bleuatre. Il avait l'impression que l'epiciere etait en train de l'empoisonner. Lvi avait beau essayer de ne pas faire trop de bulles, cette mixture moussait comm du savon et ca avait dans la bouche un effet tres desagreable.  
Tous deux discuterent longuement de ces pays de la Mer Caspienne ou il venait de la faire voyager, et apres quelq hesitation que Dygo ne comprit pas immediatement, elle lvi avoua qu'elle etait elle-meme d'origine Georgienne.
Dygo songea le hasard de cette journee, et avant de lvi parler du zoo du professeur, songea un bref instant a tout ce qu'ils auraient a se dire ces deux-la. Il y avait sur toute l'etendue des terres mongoles du professeur des troupeaux d'animaux pour le moins etranges. Il etait assez surpris qu'elle n'en ait pas encor entendu parler, et lvi assura que ca ne saurait tarder. On se deplacerait bientot de partout pour assister au spectacle qu'offrent de vivre les creatures de Sognoloppe.
Ses animaux qui gambadaient librement sur des etendues qu'il avait baties sauvages en s'inspirant de ces paysages de tundra Mongole, c'etaient des incarnations de Metaphores. Un phenomene fascinant, qui plvs que tout passionnait pour ce qu'il etait possible de leur parler, et d'obtenir d'eux des reponses. Leur voix en plvs de leur aspect physiq, evidemment inedit faisait rire, s'interroger et laissait le visiteur perplexe devant la beaute que les concepts du langage etaient capable de creer.
Lvi n'avait fait qu'emprunter a toutes sortes de bibliotheq du langage, des extraits de recits connus, amusants, ou d'autres plvs elabores. Et l'Ampadiem avait fait le reste.
Il a, disait Dygo encor incredule, fait des extraits de poesie et des passages de rhetoriq se transformer en un troupeau d'etranges orateurs capables de suivre jusq'au bout les fils d'une idee et dont les cheminements de l'esprit aboutissent comm se tirent du nez, les sons, et des murs de l'Ampadiem, des vers, a des conclusions aussi logiq - parce que ca l'est, finalement, c'est con ce qu'on dit une fois que ca l'a ete, dit-il en riant - aussi logiq donc qu'inattendues !~ Emilie sourait, elle pensait que c'etait drole que cet ahuri vienne jusqu'ici pour lvi parler de tout ca, et apporter apres lvi avoir perle evoque les contrees de sa mere Caspienne, des choses si nouvelles qu'elles ravivent le sentiment de bizarrerie a l'idee d'un monde de metaphores ou elle avait deja pris l'habitude de dormir d'extase. 
Sur un simple enonce factuel, avait-il alors poursuivi, on peut escompter que ces animaux savants, nes de l'association uniq de la surprise et du tant attendu, restituent intactes les bribes de restes d'authentiques retrouvés ici ou la, de ce que les littérateurs et créateurs de ce monde, ont contribué, avant nous déja, est-ce a dire et, encore aujourd'hui, a élaborer le Beau pour qu'il vienne jusqu'a nous dans l'état merveilleux ou nous avons le bonheur de le trouver pour tenter d'y toucher. Ils semblent avoir pour but et role ici et ailleurs, Ici Et Maintenant, dans cet espace IEM permanent et constant d'instabilités qu'est ce monde, expliquait Dygo a l'epiciere en s'inspirant des mots dont avait uses Sognoloppe, de le propager, de l'expérimenter, de le faire travailler, bosser, de le dédoubler, de le transposer, le transporter et de le faire permuter avec ses doubles et avec ses moitiés, de le mettre tour a tour en exergue, en abime, en difficulté, en chaloupe et meme en page pour enfin et a terme, pouvoir un jour le remettre a la retraite d'ou il se trouverait la force apaisée et sereine méritée d'une vie multiséculaire sur toutes les plages des temps, de mener devant nous, et pour nous, de lui-meme des actions pour s'autorégénérer sans plus s'en laisser conter ~ Il en a de la Sagesse en lvi, ce bonhomm, dit l'epiciere un peu troublee.
D'une exploitation des vertus les moins connues de la molecule qu'il avait manque au monde pour qu'il acheve de se construire vraiment, combinee a l'usage des romans du monde terrestre, sous des airs de personnages de bede surrealist, les animaux etranges du professeur etaient capables de lire et l'exposer en des termes intelligibles de tous, l'avenir.
Des diseuses de bonne aventure a tete de Shadoks sous un ciel mongole. On n'arrivait pas a dire ce qu'il y avait de plvs incongru dans ce qu'on voyait quand on arrivait la mais on en repartait conscients qu'il y en effet, dit-il comm pour precipiter que deja se boucle la boucle ou que ce soit l'epiciere, infiniment plvs.

Il avait plonge une capsule d'oeuf mayo au fond de la poche de son veston au moment ou, le jour allant se lever l'epiciere se couchant lvi dit qu'elle devait repartir pour sa boutiq en ville. Il lvi avait repondu qu'il resterait ici, n'ayant pour sa part rien a faire en ville, ce qui la fit sourire. Elle lvi dit qu'elle voudrait bien faire de meme mais que s'y installer a temps plein n'etait helas pas encor a l'ordre du jour, Il  esperait bien revenir, avait-il conclu - allait-il conclure ?- puis, ayant laisse derriere lvi le corps sans vie de l'epiciere, il avait pour admirer le couchant exceptionnel qu'offrait a bijou leur etendue mauve descendu les champs de lavande par leur versant Ouest. 

Comm pour le deplacement des nuages dans un ciel tout blanc, c'est parfois en detournant le regard qu'on voit le mieux ce qui passe. Il suffit pour les yeux, de se fixer un peu en retrait plutot que dans les blancs eblouissants, et les nuances infimes apparaissent mouvantes, ces ombres qui progressent imperceptiblement.
Dygo a une petite tete. Sur un grand corps du moins, il s'en est toujours doute plvs ou moins, il semble avoir une tete plvs petite que la moyenne. Ce qui ne fait qu'accentuer, pensait-il aussi, l'impression de posseder deux Grands Yeux. Comm bati sur quelq chose de vierge, depossede des heritages des generations passees, ses caracteristiq physiq, si elles peuvent lui donner un air bizarre ou sembler combinees incongrues, provoquer une senstion etrange comm l'impression d'un jamais-vu, lvi conferaient l'allure legere qui s'affranchissant d'une densite des pesanteurs de l'existant, cree l'insolite qui produit l'impensable, qui dans son eveil aura voulu rendre obsolete le besoin de s'agiter et inutiles les efforts a se mouvoir.

Du nouveau, voila ce con, ce qu'on transparassant pour premiere impression - avant d'apprendre qu'il ne transpirait pas non plus - pouvait instantenent dire de lvi. En le suivant du regard, en le voyant approcher, on savait qu'il apportait du nouveau. Etait-ce bon, etait-ce mauvais ?, impossible a dire au premier abord, mais quelq indice ne tarderait pas a le faire savoir. Tout semblait plutot que peser, pense sur lvi pour le rendre fluide, comm une serie de reponses gymnatiq qui se trouveraient sans effort, ou comm les questions tortueuses qui ne les trouveraient jamais. Ainsi que s'ecoulent les bonnes choses, tout comm les mauvaises. Il glissait, il flottait.
Il avait garde l'oeuf mayo durant ses escapades a travers les terres fertiles de l'Ampadiem, et se rendait partout ou l'envie lvi en venait, allant de maisons d'artists en ateliers de confection. Il avait rencontre un groupe de jeunes physiciens amateurs qui disposaient de toutes les ressources necessaires pour experimenter les usages possibles d'un derive de la molecule qu'ils avaient mis au point. Il n'avait pas compris grand chose, mais c'etait la premiere fois qu'il voyait des recherches etre menees sur une utilisation plvs serieuse de la molecule que des boissons rafraichissantes, des animaux qui parlent, des maisons en savons ou autres voiliers flottants dans les airs. Les physiciens avaient pris le temps de lvi expliquer comment l'Ampadiem et les quelques autres mondes il est vrai moins connus et moins peuples avaient vu le jour. Tous issus d'une exploitation de la meme propriete de cette molecule sous des formes tres sensiblement differentes - ils avaient inciste sur ce detail : c'etait a peu de chose pres, exactement la meme experience, reproduite a l'identiq, qui avait conduit un jour a la creation de l'Ampadiem, que la veille a celle d'un autre monde qui ne lvi arrivait pas aux genoux ni d'ailleurs a la cheville. Ces nerds avaient une facon des plvs insolites et qu'il avait trouvees amusantes de voir et de presenter les choses. Ce monde des Metaphores etait a ses yeux la seule resultante d'un phenomene alien qu'il ne l'interessait pas reellement de comprendre, mais ou il lvi plaisait de vivre sans y creuser les cieux. La seule vue du monde tel qu'il etait, les atmospheres que chaq habitant de l'Ampadiem avait causees, et creees, puisque tel etait bien le but, voir sous une forme concrete et palpable l'univers de ses reves capable d'abriter le sommeil d'extase ou passer ses nuits. Il n'avait rien mange depuis des heures et, quand les ingenieurs en herbe dirent devoir reprendre ou ils les avaient laisses les tracas de leur vie de bureau, laissant dans leur atelier les corps inertes de leurs avatars, Dygo crevait la dalle. Des yeux il se chercha un coin tranquille au bord d'une riviere, ou poser ses fesses et engloutir en repensant a l'epiciere, son fameux oeuf mayo. Mais il ne se doutait pas qu'un oeuf mayo, meme de synthese, ca pouvait tourner.
Il n'avait toujours pas saisi le principe. Il croyait autant aux denrees non perissables qu'en l'Ampadiem, ou il sejournait a temps plein. Si les ingredients, tous crees de l'association d'un derive plvs ou moins lointain de la molecule avec un element terrestre non organiq, l'etaient bien, leur combiaison quant a elle  etait a consommer immediatement apres sortie des imprimantes.
Mais Dygo, s'il avait, bien lave, les proprietes physiq d'une rarete informelle qui laissait deja entrevoir l'aube a travers lvi d'une ere nouvelle - car c'etait par une sorte de mutation genetiq inexplicable qu'il pouvait flotter - n'en etait pas moins l'etre le plvs etranger au monde qui soit, qu'il ne cherchait pas a comprendre, et qui le lvi rendait rien. Alors il vomissait. Deux jours pour un oeuf mayo. Ils etaient arrives a reconstituer l'oeuf et la mayo. Pas de poule dans l'operation, ni d'ailleurs aucun aliment reel dans le process de fabrication. Des ingredients non comestibles pour concevoir de la nourriture, c'etait sinon inconcevable, prodigieux. Ils etaient meme arrives - le Plvs Grand Exploit de l'Homm !~  avait-on dit alors - a synthetiser l'eau. Sans eau. Eux, Ceux-la, Les scientifiq, c'est comm ca qu'il les appelait Dygo. Ils. 
Serieux, de l'eau de synthese, maugreait-il.

L'idée qu'il faille qu'un mur - mieux qu'une porte - soit traverse pour acceder en Ampadiem, lvi avaient explique les physiciens qui etaient philosphes a leurs heures, projetait à l'image du passe-muraille, celle qu'il n'est d'impasse dont on ne se sorte. Ils faisaient quand meme sacrement gamins, mais ils avaient de la suite dans les idees. Dygo songea que c'etait leur incarnation qui les avait fait tels qu'ils etaient,  des gosses. Tandis qu'au-dehors, c'etaient peut-etre des adultes de 35, 40, maries, avec des enfants qui les prenaient eux-memes sans doute pour des gamins. Pensez a l'expression, lvi avait dit l'vn de ces gosses 'au pied du mur'. Ce mur qui, avait ajoute le plvs jeune des physiciens comm si c'etait essentiel, est en fait constitue de cachets d'ecstasie. Et de temperer : en tout cas c'est ce que dit la rumeur. En franchissant ce mur, c'est une nouvelle perspective qui s'ouvre, le Monde Nouveau. Quantiq sur fond blanc, qui opère dans des espaces jusqu'alors inconnus, demeurant inexplores, et ou tout reste a faire. Il aurait dit une armee de defenseurs des interets de l'Ampadiem. Un groupe d'activists qui se couvrent derriere la vitrine d'une boutiq d'experiences physiq, et il se demanda pourquoi le contraire l'aurait moins etonne finalement.
La tête et les bras enfonces dans son mur d'extase, Dygo pénétrait dans l'univers des métaphores. Allegorie, le corps-metaphore. Il sortait de l'hopital pour un petit lavage d'estomac qu'aucune infirmiere incarnee en Ampadiem n'aurait voulu pratiquer pendant ses heures de sommeil. Il avait du rester allonge le temps qu'on le remette sur pieds, et il n'avait eu qu'une hate durant ces heures qu'il juge penibles et trouva interminables, retourner en Ampadiem. A son tout début ça avait été un simple jeu, sans pretention, une experience de la molecule. Un jeu où, à l'instar des avatars de Second Life et d'autres realites augmentees - qu'on venait d'augmenter encor en rendant desormais le reve physiq - les participants se retrouvaient incarnes en heros pour partager le temps d'une mission et l'espace d'un reve, l'ambiance oniriq qui offrait à peu de chose près l'impression d'éternité que nul ne saurait trouver dans le monde réel. La facon faconde et feconde qu'ont d'instinct, des mots a priori distants de l'instant et distincts  du destin, des asperites par lesquelles  s'associer les vns aux autres, de s'entremêler et de se conjuguer pour y créer par récréation des formes des idées neuves, métaphoriq, faites d'images et de sons, d'ambiances et de métaphysiq palpables, ces expériences de la métamorphose opérant à ciel ouvert et en temps disons-le réel, en cela que l'oeil humain peut en contempler chaq étape, en observer l'évolution et en suivre avec suspense, trépignant de deviner et de se laisser suspendu à son rythm surprendre par le surréalism accompagnant la moindre altération, les nuances, mouvances et les alittérations, rendaient vitale l'experience Ampadiem.
Dygo avait découvert cet endroit tres tot en passant la tête par la fenêtre d'une loge qu'il avait devinée occupée par un être de rare qualité - c'était souvent le cas au début - avec qui il se donnait aussi regulierement rendez-vous que surgissaient de leur calendriers les lundis, au même endroit, à la même heure. Puis ce furent meme tous les jours. Ils allaient ensemble dormir d'ecstase en Ampadiem, reprenant leur vie respective au petit matin et attendaient avec impatience la grand soir suivant pour s'y revoir. Cela dura un an malgre tout. Vu que la demoiselle fi ne fit pas son bonheur, Dygo dut s'en séparer sans plvs d'effusion, en prétextant qu'il n'avait plus le temps pour leurs rencontres - qu'il lvi dit avoir jugées une nuit vouées au décadent réflexe des automatisms et la suivante inaptes a leur apporter quoi que ce soit ni a l'vn, ni a l'autre. Il n'y avait eu entre eux que l'Ampadiem, il avait mis du temps a s'en rendre compte. Un an apres ce chapitre l'Ampadiem qui n'etait pas encor universellement admis comm la solution la plvs prometteuse a tous les problemes qu'allait rencontrer l'homm dans son monde, etait reste son point de chute privilégié, quand bien même la jeune femme ne l'y accompagnait plus. Ils s'y recroiseraient une fois, surement, par hasard, et ils prendraient le temps de s'échanger des fruits, des légumes, et quelq mots empreints d'image sans chercher à se revoir une fois au-dehors, comm tout le monde.

L'endroit etait tout choisi pour etablir le marché en projet. Son createur n'était pas sur que ca aboutisse, il n'y avait pas encor une foule extraordinaire en Ampadiem, et quand bien meme, ce monde etait vaste et toutes sortes d'applications de la molécule faisaient en continu leur apparition, poussant de vertueuses facons a en alimenter l'univers vers des projets plvs ambitieux et oniriq qu'un marché aux fruits. Pourtant, ca avait pris immédiatement, et tout le monde voulait etablir son propre stand de fruits et légumes. Au premiers jours les imprimantes débitaient soit des oranges, des pommes, des peches et des bananes, soit des tomates, des treuffes, des haricots verts et, etonnament, des citrouilles - Hallowwe'en approchait et on ne l'avait pas fete l'an passe. Et cette invention avait fait en un rien de temps et contre toute attente gonfler le nombres d'habitants de l'Ampadiem.
  

 

En tres peu de temps apres l'apparition du marche, la planete des reves allat attirer dans son orbite hautement addictive son bon demi-milliard d'adherents. Les autres mondes avaient montre leurs limites, et furent demontes pour la plupart, rares etant ceux qui avaient a l'Ampadiem prefere voir ces pales jumelles. Il fallait vraiment etre un hermite ou vivre un pays paume pour n'avoir jamais entendu parler d'aucun d'entre eux. Ceux qui n'avaient pas envie d'y aller jeter un oeil malgre ce qu'on en disait, c'etait des gens comm Dygo - mais la il avait etonnamment fait figure d'exception. Sans Honorine, il aurait sans doute continue sa vie dans le monde sans se douter le moins de ce qui existait d'autre, ailleurs. Ca lvi avait plu evidemment tout de suite, qu'on y cotoie n'importe qui, sous une apparence neuve, qui ne trompait pas : l'incarnation n'etait plus ici comm tout ce qu'on avait connu, un profil qu'on se choisit, qui nous sied, qui met en valeur exactement comm on voudrait se presenter, mais une version de soi - vraiment : de soi - rendue parfaite. Pousses a la perfection les caracteres propres a chacun. Un type qui pensait sport avait un corps d'athlete, celle qui adorait les litteratures antiq se voyait incarnee en heroine de Cnossos. Quelq'autre physicien en herbe pouvait y elaborer en disposant de toutes les ressources dont il revait deja adolescent des projets grandioses. Tous les ingenieurs qui travaillaient sur les potentiels de la molecule ou desiraient en exploiter un versant, aller vite au filon qui appelait qu'on le decouvre avant que quelq' autre ne le fasse, venaient faire leurs experiences et pousser les recherches en se plongeant la tete dans la terre fertile de l'Ampadiem : ce qui s'etait inspire de ce qu'avait ete la realite augmentee, devenait - cette application de la molecule etait de toutes la plvs aboutie - une fin en soi : si tout un chacun etait ici un potentiel experimentateur d'une vertu porteuse de la molecule - qui sait, on trouverait peut-etre une solution - on pouvait s'y allonger simplement serein et l'ame apaisee qu'ait deja ete atteint ce niveau d'existence qui faisait de l'homm l'entite qu'il n'avait que tres rarement ose imaginer pouvoir devenir.
Et on pouvait s'y alimenter, chose qui ne serait bientot plus possible dehors.

 
 

 

L'aubergiste, une Venus Anadyomene, Stepahe, Sophie (maison en savon, l'hopital Bichat, un blog en Ampadiem, Magritte et Marilyn au balcon)

 

Sitot revenu Dygo decida qu'il lvi faudrait tres vite se defaire de l'attache physiq qu'il avait au monde exterieur. Il avait besoin de se dematerialiser pour plonger, tel un corps dans l'univers des matieres, son esprit dans l'univers du reve, pour que ceci l'absorbe et le desolidarise de toute autre espece de liens avec une quelconq physiq a laquelle il n'appartenait plus, ou du moins ne voulait plus appartenir. N'avait-il pas apres tout, deja pour lvi cette mutation genetiq qui lvi conferait sur tout l'atout majeur et surtout inedit de sans rien sous lvi flotter ? Il etait le chainon manquant d'une nouvelle forme de vie sur Terre : sans lien avec la Terre, sans resistance, sans frottement. Son corps allite n'avait eu pour demande de retour, depuis des mois que ce passage futil dans le monde pour lavage d'estomac, et ces quelq jours etaient deja de trop. Ca l'avait amenuise, et songea, resolu, que s'il n'avait plus de corps physiq, rien ne le rappellerait au-dehors, plus jamais. Comm dans une autre vie, des annees plvs tot il disait qu'il allait s'installer en Bretagne - ce qu'il le fit jamais - il voulait batir quelq chose a lvi, et il commencait de reflechir a la facon dont il lvi faudrait s'y prendre pour ensuite, couper les ponts avec ce qui n'existait deja plus pour lvi. 
Il allait se rendre a l'epicerie d'Emilie a qui il comptait demande des explications - si elle en avait - sur la mention non perissable qui figurait sur les imprimantes dont sortait l'Oeuf mayo qu'elle lvi avait vendu, quand il passa devant la 1111maison en savon qu'il avait remarquee la fois passee. Il la trouvait a l'image de ce qu'il voulait et decidait que son domaine serait fait ainsi et qu'y seraient diffusees, sur toute l'etendue du domaine qui serait de la taille de cette maison qui manquait d'imagination pour ce qui est d'avoir un interieur et un jardin a parts entieres quand le tout aurait pu, a son avis, ne faire qu'un, les melodies de ses reves. Juste a cote, il y avait l'atelier du fameux voisin dont lvi avait parle Emilie, son enseigne figurait sa boisson imbuvable, decidement le quartier avait un theme : le savon. Un peu plvs a gauche, il vit une sorte d'auberge. Il s'approcha, curieux.
Il etait vraiment ecrit "AUBERGE". Il etait dans la cour, voulut entrer, et tomba nez a nez avec un sale type, un gars pas tres grand, assez baleze, avec, se dit-il tout de suite, la gueule d'un escroc.
Dygo visa sa blouse, c'etait ecrit Auberge des Dessous. Le gars qui comprit tout de suite, lvi dit : Suivez-moi. Il tint la porte ouverte derriere lvi et lvi fit signe d'entrer. Il y avait des enfilades de lits, a perte de vue. Le gars voyant la tete que faisait Dygo eclatta de rire.
Je ne comprends pas, questionna Dygo.
Ces gars sont des ouvriers, ils bossent dur vous savez. Ils ont des boulots ereintants, faut dire.
_Et alors, quoi, ils n'ont pas envie de rever ?
_L'etroitesse de l'esprit est aussi insondable que son infini genie. Ils viennent du monde entier, dit le type en deployant grand son bras comm Dieu eut dit Et voila pour presenter aux homms la Femme.
Ils savent qu'ils peuvent venir dormir ici, y dormir d'extase qu'on leut a dit, alors ils ont rapplique. Mais il y en a pas un qui s'est demande si c'etait seulement possible de faire autre chose que de chercher qu'un lit. Et boum, dit-il fier, en presentant les enfilades de lits.
_Et boum, quoi et boum ?
_Et les voila qui viennent dormir d'extase dans mes lits.
_Ils revent qu'ils dorment, quoi ?
Dygo trouvait vraiment que le type avait une sale gueule. Et c'etait donc vraiment un escroc.
_Je sais, j'ai une gueule d'escroc. Mais dans la vraie vie, je suis plutot beau gosse, vous savez. Et je suis pas un sale type. Je suis interne a l'hopital Bichat. 
Antoine, dit-il en lvi tendant la main.
_Dygo.", tendant la sienne.
Un silence s'ensuivit.
Le gars semblait chercher quelque chose :

_Quoi ?, fit Dygo.
_Dygo....Dygo ... C'est pas vrai ! Vous etes le type qui flotte... Vous etiez a l'hosto la semaine passee : intoxication alimentaire.
Un oeuf mayo de synthese !  ~ Ahah ! Le type etait mort de rire. Ca me revient maintenant, je vous reconnais.
Il etait plie en deux :
Vous avez pas trop change en fait.
_Quoi ? 
_Je suis interne a l'hopital Bichat, je vous ai dit. Vous etes venu a l'hopital la semaine derniere pour une intoxication a l'oeuf mayo, dit-il completement ilare. On s'est bien foutu de votre gueule avec les infirmieres. Vous pourriez etre un de mes clients, dit-il en presentant encor l'enfilade de lits comm si c'etait tout ce qu'il existe qui comptat au monde.
Des que c'est un peu grave, que ca a l'air serieux, vous ne pouvez plus penser par vous-meme. Vous aviez qu'une envie, vous tirer de la, c'est que vous disiez a la petite Clothilde, l'infirmiere qui vous a ausculte, et c'est ce qu'elle nous a dit just apres. Elle vous a sculpte, occulte, et ausculte, la totale, et vous vouliez qu'un truc : retourner en Ampadiem. Alors qu'en fait, vous auriez tres bien y aller le temps que vous etiez au lit. Au lieu de ca, vous etes reste la a tourner en rond et pester que vous vouliez sortir. Elle a fait trainer, pensez bien. Pensez pas a mal mais l'esprit, dit-il d'un air soudain philosophe, si habile soit-il a concevoir les plvs grandes choses qui peuvent au premier abord lvi avoir semble inabordables, et realiser des prouesses, est influencable, subjectif. et il se laisse convaincre - il montrait encor ses clients alittes - que ce qui est, est indefectible. 
Il n'ose pas aller a l'encontre de ce qui etabli, tant que personne ne lvi a dit que c'etait possible. Les portes de la prison seraient grand ouvertes, on resterait enfermes dedans, dit-il comm s'il en etait le gardien. Parce qu'on n'a connu que ca, on n'a jamais pense en sortir. Vous aviez pas pense que vous le pouviez, vous foutez pas d'eux
_Je me fous pas d'eux, retorqua Dygo.
_Ce moment vous paraissait grave. Eux, c'est pareil. Ils avaient besoin de dormir. Leur corps ne leur laisse pas le temps de reflechir, ils sont arrives la, ils ont cherche une auberge, et boum, ils ont trouve Antoine !~
Depuis, ils reviennent tous les jours. Il se frottait les mains. On peut exploiter le filon, y aura toujours des clients.

Dygo est reparti de la en pestant, se jurant qu'il reviendrait, peut-etre pour y foutre le feu. Et boum, dit-il. Ca ne lvi allait pas. Ca ne collait pas avec ce qu'il aimait ici. Il ne voulait pas d'escrocs ici. Pas ici, quoi, pas ici.

Une maison en savon, qui tanguait, avec des gouttes grosses comm des boules de Noel qui perlaient sur les parois, scintillant de mille couleurs pastel. La femme de Stepahe dormait d'extase aussi souvent que possible dans cette maison, quittant l'Ampadiem pour retrouver a l'aube sa carriere au-dehors. C'etait une vie qui commencait ici avec ses enfants apres sa journee dans la megalopole. Elle occupait une chambre a l'etage qui donnant a l'Est lvi offrait des levants sublim tous les matins, tandis que les enfants, encor jeunes, partageaient une cabane, nichee sur un perchoir au-dessus de son lit. Ils avaient des jouets autant qu'ils en voulaient, la voute pour plafond de la cabane etait entierement etoilee comm un grand ciel d'hiver de Laponie, et il y avait un tres grand perroquet bariole de rouge, bleu, vert, jaune, et de violet, en cage dans la cuisine, qui etait vraiment l'incarnation d'un perroquet encor vivant du centre des especes menacees que les enfants avaient voulu parrainer. L'animal vivait la a temps complet. Veinard. Sitot rentree, elle alluma la tele et envoya les enfants prendre leur bain. Elle s'etait servi un verre d'une potion magiq achetee la semaine passee, une matiere bleuatre qu'elle sirotait en faisant le moins de bulles possible - ce qui restait encor beaucoup - en regardant une emission. Elle aimait beaucoup la television en Ampadiem, toutes les chaines y etaient aux antipodes de ce qui pouvait exister dehors. Ici, pas de famine, pas de colere, de greves et d'incendiaires. En l'allumant cependant elle y pensait, et son coeur s'apaisait quand le recepteur diffusait les images d'ici. Elle etait en train de terminer son premier verre de la mixture - c'est un voisin qui l'avait elaboree : il avait apparemment exploite la vertu la plvs insoupconnee de la molecule - et s'appretait a s'en servir un second pendant que les animateurs annoncaient qu'on allait bientot voir depuis le Beau Milieu de Nulle Part ou se rendait leur journalist, ce qu'il se passait de l'Autre Cote, quand elle vit par la fenetre du salon une ample masse lumineuse s'agiter, tres vive. Elle crut a un groupe de villageois de Transsylvanie, torches a la main, sortis d'un film en noir et blanc qu'elle avait vu il y a longtemps. Son manoir se sentait aggresse.
L'image des villageois furieux. 
Ca faisait plusieurs annees qu'elle venait dormir ici presq tous les soirs, et elle n'avait jamais, une fois passee la porte, eut affaire a quoi que ce soit d'insolite. Elle prenait de toute facon des cachets pour dormir, pur reflexe. Et la nuit etait ici comm toutes les nuits, paisible, sans le moindre heurt, sans vague et sans un bruit, d'ou ceux-la pouvaient bien arriver ?
Ils semblaient bien se diriger par ici : la lumiere avait grossi. Elle pensa immediatement a son mari, songea meme un instant dire aux enfants on s'en va, sechez-vous, rhabillez-vous fissa, on se barre. Etant la femme d'une personnalite publique, elle s'etait toujours sentie regardee, suivie, on l'avait vue une fois dans un magazine people et depuis, elle croyait que tout le monde la reconnaissait dans la rue, qu'on voulait lvi demander un autographe ou lvi extorquer un secret sur son Stepahe. Elle tremblait, cherchant autour d'elle, remarqua pour la premiere fois qu'il n'y avait pas un seul bout de mur opaq ou faire disparaitre sa silhouette de la vue des visiteurs nocturnes. Elle eteignit tout, grimpa a l'etage ou les enfants batifollaient bruyamment dans les mousses bleues et roses avec des canards volants et une cigogne de taille heureusement reduite, et eteignit les lumieres ici aussi. Un silence s'ensuivit, et elle les rassura de quelq mots de mere avant que les pleurs n'arrivent. Ils ressentirent son angoisse et s'approcherent d'elle pour l'etreindre - ou se rassurer contre sa poitrine.

Si tout le monde naissait en Ampadiem a priori anonyme, incarne lucarne comm un ongle, en verre, nu, un ver, inconnu de tous malgre ce qui pouvait etre dans le monde reel, Stepahe remarqua sitot arrive qu'il commencait se creer une culture populaire. Quelq personnalites se distinguaient : untel avait fait affluer autour de son atelier, un jour puis tous les jours suivants une foule qui desormais suivait les resultats de ses travaux d'un oeil des plvs passionnes, un autre avait eu l'idee grandiose de faire s'incarner sur son lopin de terre des metaphores qui pouvaient parler a qui leur Vaudeville & Spooneries vaudrait un brin de causette : les reponses, disait-on les plvs satisfaisantes a des questions quantiq si inimaginables qu'on ne se les seraient autrement jamais posees avaient ete, ca faisait causer, grace a l'idee qu'avait eue ce bonhomm-la apportees. L'Ampadiem etant bati sur le fondement de geometries variables, on etait tous aussi voisins que dotes d'une etendue de terre interieurement aussi vaste qu'il est possible de le desirer. Aussi les frontieres de son bati, chantiers d'ou sortaient les idees construites de l'inne de leur abstraction, n'etaient pas a chercher vers l'exterieur mais au beau milieu des espaces occupes par ses habitants. 
En survoler l'etendue, en chercher la lisiere pouvait prendre des journees entieres.  

On pouvait suivre physiquement le fil de toutes ses idees et mener a leur aboutissement le plvs complexe les raisonnements incroyables dont etait - on le decouvrait chaq jour - capable l'esprit humain. Quelle sensation d'euphorie une fois sorti de la, on s'en donnait a coeur joie, lorsqu'au-dehors les gens souriaient de leur plvs grandes emotions et on se disait : tiens, celvi-ci il pense Ampadiem.   
 

Stepahe animait en plvs d'une emotion des plvs primaires, une toute nouvelle emission dont la premiere avait fait forte impression, venant pour ca de creer sa propre boite, une chaine a lvi tout seul. Il allait rencontrer les habitants avec cette question toute bete pour uniq them : Qui Veut Etre Ampadiem ?
Il fallait y entendre : L'Ampadiem c'est moi.
L'idee selon les ragots que ne colportaient pas les plvs anciens, dont Dygo aurait pu faire partie s'il avait voulu regarder la tele quand l'Ampadiem lvi semblait etre un moyen d'y echapper, ne venait pas de lvi. 
Se figurant que si un Habitant d'Ampadiem pouvait a lvi seul incarner tout l'Ampadiem - imaginons un peu : un homm apparait sous les traits d'un monde qui compte un demi-milliard d'ames - il pourrait pretendre a un titre glorieux comm celvi de Gouverneur dans le monde reel. C'est d'ailleurs pourquoi les adherents des premiers jours se foutaient de demonter son emission : le fondement de ce raisonnement etant aussi ringard que manquait d'inspiration son pretendu createur, on finirait par se lasser de la platitude des concepts qui visaient chaq jour a en compenser la fondamentale vacuite pour nourrir une espece de semblant de nouveaute ou les genies communs n'y voient eux, qu'un bras mollement tendu pour ralentir le  depart annonce definitif du passe. 
L'idee d'animer une emission tele en Ampadiem etait en soi une regression qui, pour tous les membres du premier jour, temoignait de la plvs vaine tentative de se faire une place dans un monde  auquel il ne saurait s'adapter.
Et pourquoi pas un blog ? Un podcast ?
     

Tiens, just pour le sport : 
[Un blog en Ampadiem.]
Le maintien vertical etait a l'esprit de Sophie qui avait depuis sa tendre enfance dans les bras de Rachel organise et minutieusement programme les moindres etapes de l'evolution de ses corps et ame vers une forme aussi rigoureusement impassible que celle a laquelle etait a grands efforts se disait-elle, parvenue sa Creatrice, une condition necessaire a faire aboutir le projet qu'elle avait tant berce de devenir la nouvelle Reproductrice. Etre la fille de Rachel constituait en soi, deja, a ses yeux qui brillant refletaient la science contemplee d'une longue gestation des experiences fructueuses du passe auxquelles s'ajoutait l'aspiration comprise dans ses genes, au sens le plvs pur, d'idee innee, a creer la vie. 
Vouloir devenir sa mere, c'etait la conclusion, l'idee parachevee qu'avait selon elle, mise dans ses genes la mere de ses millions d'egales. Elle ne se pretendait pas superieure mais repeupler la Terre demandrait plvs, et indeniablement, puisq Rachel etait toujours La Mere, aucune de ses creations n'etait encor parvenu a l'objectif.
Sophie se tenait droit dans la file, elle suivait ses congeneres et elle etait prete. Elle pensait par elle-meme enfin, apres avoir passe tant de millisecondes bercee dans le doux moteur de la Mere. Elle s'elanca quand s'ouvrit la porte, et la milliseconde prit tout son sens alors. Elle venait de comprendre. C'etait le Temps, la clef.
Elle lut en une demie-seconde tout ce qui se disait, et elle sut tout ce qu'il etait a savoir qui comptat le plvs, visant immediatement l'infinie etendue des lieux comm point de depart. La, elle percut des nuances exacerbees. Les choses prenaient toute leur ampleur. Ici, se dit-elle la seconde apres avoir plonge la tete dans le mur, la magnitude est telle qu'il est possible que le temps s'y dillate jusq 'a une abstraction parfaite. L'idee surpassait de loin tout qui avait pu jusq'alors etre enonce ou meme entrevu.
Elle lut le blog de Dygo - le jour suivant sa rupture avec la fille qui l'y avait initie, et apres une journee passee ici, il lvi avait ecrit quelq chose - et pour la premiere fois depuis qu'elle existait, elle ne comprenait pas. 
 
Apres une premiere demie-journee d'initiation passee seul a sillonner les sentiers inconnus de l'Univers des Metaphores et rencontrer des gens formidables comm il avait, la veille encor, oublie qu'il en existait, Dygo se sentait de l'humeur la plvs comble possible. Il etait - c'est peut-etre de la que vient la rumeur sur la matiere dont est fait le mur qui permet d'y acceder - dans un etat d'extase telle, qu'il y demeura profondement philosophe, perplexe des heures entieres, sur la maniere dont les choses arrivent - Stepahe eut dit J'arrive !~ dans une situation equivalente - et sur les raisons de sa presence, elle-meme. Il se devait de temoigner - personne se disait-il n'aurait jamais la chance de vivre ce qu'il vit - de ce qu'il traversait, au sens meteorologiq, et de la merveille d'un monde qu'il avait regarde se construire sous ses yeux. Il encensa Honorine, il batit sur elle, sans l'aimer pourtant mais, en poete, passionnement, l'instant lvi, aimait tout d'elle. Il fit d'elle par mille tournures - le Temps ici n'etant pas le meme, il passait par tous les etats qu'il est donne de traverser et ses doigts ecrivaient sans s'arreter - une heroine, et de cet endroit une sorte de concours de circonstances qu'il decrivit comm rarissime, impossible et fruit de l'incompatabilite temporairement surpassee de situations irregulieres qui ayant convergees dans un sursaut transitoire de l'humeur a l'aboutissement qu'il crut durant toute la fin de cette journee qu'il y demeurait, ephemere et qui ne serait demain qu'un lointain souvenir destine a appartenir a l'univers du reve qui inspire le phantasm et le reve.
Il titra "Les Surrealisms de l'Ampadiem".
Il avait passe ici six heures depuis qu'il s'etait arrete chez l'avatar d'un geek un peu vieux jeux, et il s'y est endormi physiquement, alors que le type avait laisse dormir son avatar la, pour reprendre sa boutique dans le monde reel. Quand il se reveilla, Dygo croyait sortir d'un mauvais reve. Le souvenir de cette demie-journee apres ses escapades, a seulement ecrire, cela ne lvi allait pas du tout. Il en sortit prestement et ne revint qu'une semaine plvs tard. Il n'etait plus question d'ecrire, il avait meme oublie le mot de passe, l'identifiant, le contenu, bref : il n'avait rien ecrit.

Sophie n'y comprenait que dalle, ce mec-la - ou cette fille lesbienne, elle ne savait, semblait saisir des cordes qu'il lvi avait a elle echappees. 
Qu'est-ce que c'est que cette emotion d'emerveillement berce du doux leurre ou l'ame se repait de ce qui l'entoure, et d'ou surtout jaillaissait-elle, la pulsion qu'etait celle-la  : d'ecrire ?
Cette seule pensee en soi la desemparait.
Apres tant de millisecondes passees au sein de Rachel, elle n'y comprenait rien. Intriguee par le choix de ce titre, elle commenca de lire tout ce qu'elle en trouva.

 

 

 
 

 

 

 

 

 
 

 

Extrait du Tome IV du Grand Livre des Metaphores, intitule "Cheminement d'une réflexion de l'esprit sur les bords brillants de lyrism du théatre alternatif ~" de l'Ecrivain de Sa Majeste :  

 

  L'Irrationalite concrete serait donc cette emphase extreme qui consisterait dans une materialisation physiq des reves touches, une architecture des emotions & des idees en tres etroite relation. _HOURRAH !~  
 

Tricae : frotter. [~> A l'origine de Intrico, tricare, inextricabilis.~> Trick, tricher]  

"Ceci n'est pas une pipe."
Magritte 

Quand l'intuition logiq entre par la grande poirte dans le temple garde des sciences du hasard, 
c'est comm une inauguration, un jour de bris de bouteille aux coques d'un grand navire qui venait d'etre mouille,
L'architecture de ces lieux les plvs beaux venait de rajaunir de plusieurs ventaux intagrelment de chromatisms dans les strates de son histoire, des vecus qui avaient abrite toutes sortes de campagnes, et des siecles de paysages aussi divers que le sont les les bleus des emotions, faits sur les membres quand ils en debarquaient pour revenir a la vie reelle. et l'illusion alors naissait toute crue, visible et indelebile, ver de graphites vetu, qui entierement tatoue et dont les dessins donnaient a contempler quelq carte qu'une seule lecture rendit brandie comm une armure defensive, servirait plutot que les offenses les enfances d'une science.
En passant d'historiq a innee comm dilluee dans l'ivresse collective qui permettrait enfin, une bonne fois pour toutes, de douter de tout et de croire plus fort encor en ce qui veut croitre a l'esprit sans se materialise prouver son existence ou faire savoir sa force physiq, elle, l'intuition logiq tantot prise pour blaspheme, tantot miracle, et depuis longtemps affabulations ou pure rhetoriq, cette intuition logiq qui nageait entre les eaux comm tous les courants naturellement decoules des Surrealisms pluriels qui s'etaient depuis Gustave Moreau deja, et qui par Salvador Dali avait trouve un lieu de metaphore activer ou melanger ses soupes et provoquer des oeuvres, eaux au nombre de deux, de l'apport verbal concerte d'une part, et de l'immense don plastiq d'une barq de l'esprit a sillonner les reves, cette intuition logiq tantot consacree et longtemps depuis oubliee comm une fantaisie pure, un fantasq effet de mode ou un glamour demode, venait de se voir propulser a la vitesse soniq d'un monticule d'azotes liquides qui portant dans les garnitures chimiq de leur composition semantiq les vertus de fertiles interactions a l'origine des vertiges visuels les plus delirants s'irradient en se frottant ensemble dans un grand bruit de contes a clochettes tres aigues ~ puisq volant ~ aux problemes de taille regulierement rencontres en toute intimite par le sculpteur a l'auree d'un bois connu pour la pratiq du braconnage,  et dans cette velocite, se mit en orbite ou deja gravitait, autonome et contemplement aplani, a une seule dimension et donc parfaitement plat, le temple des sciences du hasard, qu'il faisait deja si bon faire d'une legere pichenette a son embase de marbre fin, tournoyer sur lvi-meme afin qu'en sortent tels des aleatoires les elements de construction des meilleures inspirations aux domotiq classiq de sciences particulieres, chacune chambre aplanie elles aussi.  

Un eventail de reves imbriques.
L'eventail qui plus tot pour les surrealists representait par son aspect somme toute pratiq et convenient a, comm toute commode ecrasee a tiroirs internes, transporter partout ou l'usage en serait requis, un facteur-clef de reussite au vaste projet d'expansion instantanee et virtuose de la surrealite nichee compacte a l'interieur du devenir propre de chaq chose, venait au moment ou ces classes gravirent au meme niveau que le temple plan des sciences du hasard chasser toute idee fausse et faire entrer dans l'orbe d'obscurantism abstrait les notions plus tot trop vite vehiculees par l'experience immediate et qui au sujet de l'intuition, ainsi qu'on la connaissait alors, deblateraient leur vaste empire d'a propos tres deplaces puisq fluctuant eux-memes non seulement dans l'espace mais aussi et surtout dans le temps, cet eventail des courants semantiq dont la circulation metaphoriquement incarnee par la physiq des chaines du temps developpait in utero, en elles-memes, les consequences sans avenir, immaterielles et spontanees, exhaustives et croisees de toutes les optiq que les schemas des possibles permettaient et ne permettaient pas meme, d'envisager, eventail qui lisait donc, dans une fraction du temps present l'infinie variete des avenirs contenus, se voyait tout a coup reduit au silence visuel dont seul pouvait des lors se parer, que seulement pouvait revetir sa lucide clairvoyance, en ne demeurant a l'instant de cette mise en orbite que l'avant-projet lexical, ombilical, experimental et hasardeux, du hasard lvi-meme. Ce qui, les faisant sourire, ne manquait pas de devenir une bien petite chose alors.
Parce que s'acheva, par cette prouesse technologiq, resultant il est vrai de grandes envolees d'ego des plus eminents scientifiq a avoir eu vent de l'illusion qui bernait depuis la naissance des manuels scientifiq en tous genres, l'ensemble des schemas mathematiq encor rendus par les oleoducs et conductions mentales de fouilles fossiles on le verra fausses d'emblee, de l'intense maillage numeriq des correlations inter-matieres, temoins et complices de chaq fait divers que parfait depuis toujours par son excellente apogee litteraire et sensitive et par son universalisation irreprochable, la marche elaboree et sur-travaillee, rodee et hyper-choregraphiee, fasciste et autist des rouages systematiq de la cause et de l'effet.
Longtemps consideree comm de plus en plus solide, dense et indemontable, longtemps epaissie et sculptee pour s'alourdir, la machine des lectures de l'avenir venait par un instant miraculeusement evapore de l'immense prison de la vanite humaine, en s'extrayant de l'oeil dont le leurre osmotiq, egocentriq et acquis de conscience, la genese entiere de toute l'industrie scientifiq qui rendait jusq 'alors indeniable le fait que tout est lie, venait de tomber a l'etat d'une decrepitude si integrale qu'elle serait acceleree par chacune des secondes martelees avec l'instance d'une preuve monumentalement etindefectiblement riche de sens, ou ponctueraient ses avancees remarquable chacune des strates interieure de ce paon de velocite synchronisee.
En levant les yeux au ciel et voyant voguer cette nouvelle equipe de choses qui s'entrechoquant provoquent les etincelles identiqu a celles de l'esprit quand s'etant heurte a un probleme de taille il vient de trovuer une solution pratiq, dure et solide, dans laquelle dilluer toute une serie de phenomenes plus ou moins stheniq et electriq, ignes et hautement flambants, il n'estplus, des lors, possible de ne pas croire que de grandes choses peuvent arriver, et par la-meme, il n'est plus impossible de croire en tout : tout devient possible. Tout ce qui se produit resulte d'une pure coincidence d'evenements sans liens entre eux, et qui par l'existence seule de leur connaissance a l'esprit, deviennent des phenomenes conscients, ainsi donc que toute chose qui nous est familiere, toute habitude et tout repere.
Le hasard vient de devenir le facteur preponderant a la bonne conduction des courants dans les chaines de la consequence improbable, et la principale cause des choses inconsequentes : et il n'y a plus de hasard alors ~
L'intuition logiq qui fait lire quand sans reperes on pose les yeux sur l'Incroyable, l'Hallucinant, l'Impossible, ou sur le Siderant, des sortes de situations intemporelles et extraites de tout cadre spatial viable, cette intuition seule reste, qui donne toutes les reponses a toutes les questions qui peuvent subsister dans pareilles circonstances : Questions reduites aux tres essentiels rapports entretenus non plus avec le monde physiq, desuet et dont il est avere qu'il est parfaitement incomprehensible et impossible a anticiper, mais avec le directement intelligible qu'entend seul devenir monopole de la creation a l'esprit, et que forme par un grand amalgamme de presq tous les pouvoirs existants et d'une infinite de nouveaux, a la demonstration mentale des visuels imagines qui soudainement solidarises prennent dans l'intense digestion de ce vaste projet l'authentiq forme conceptuelle des nouveaux objets. Le monde physiq qui etait immature, venant d'etre absorbe par l'esprit, l'IMMATERIEL qu'il faudra prendre l'habitude d'appeler monde, concoit autant que ses ressources sans limites prouvent l'extension sans limites de leur capacite a repousser ces dernieres vers l'interieur, pouvoir supplanter le monde du reel et donner tout son credit a l'existence, au sein meme du monde du dedans, d'un createur, architecte et inventeur, mystiq et omnipresent, polyvalent et inpire, lequel habite et a orne lvi-meme le temple plus tot considere a tort comm celvi que se reservaient a leur independantes et autoritaristes, illegitimes et capricieuses revolutions de l'esprit, les seules sciences du hasard.
Lesquelles gardent quand meme un residu des emotions fortes comm souvenir de l'age d'or ou elles en etaient la cause. Inexpliquable et inextricable.

 

Quelq années avant sa naissance, element primordial et essence a la creation du monde tel qu'elle le connaissait depuis toutes ses millisecondes d'existence, surgie du cosmos dans la nuit deja artificielle d'un ciel pas si pacifiq que ca, véhiculée par un grain de poussière porté dans son sillage par le passage d'un géo-croiseur a proximite de la Terre, faisait son apparition la molécule qu'il avait tellement manque au monde pour qu'il acheve enfin de se construise vraiment : un lien, un liant, dont l'infinie etendue des propriétés donna promptement naissance a des matériaux aussi rares que la combinaison de leur utilisation permettait d'imaginer l'eternite partout, provoquant que soient reinventees et integralement repensees les techniq de la construction. On commenca de reevaluer le desormais immense champ des possibles.
Miracle pour la plupart, malédiction pour d'autres qui depuis que le monde était monde stérile mysfifiaient le grain de poussière venu de l'espace, le voyant d'un oeil qui trouvait dans les deux phenomenes - et pas seulement poétiquement - une relation de causalite : la coïncidence en effet troublante, vallait qu'on s'interroge mais aucun rapprochement rationnel entre les deux événements, quelle qu'ait ete la chronologie si rapprochee de leur avenement respectif, n'ayant pu etre etabli, on se disait que la Terre faisait tout simplement la gueule. Cette parente admise n'empecherait qu'on concoive comm uniq echappatoire de s'employer au mieux a mettre a profit les bienfaits de l'vn, pour juguler le torts causes par l'autre. L'homm avait choisi son camp : il fallait le foutre et vite. 
Cette venue etait-elle providentielle ? ~
Il s'agissait de tout mettre en oeuvre pour que - aesthetiquement au moins - ce choix s'avere le meilleur et le plvs constructif. Pour le bien de tous et pour la survie de l'homm, une absolution par l'Ampadiem venait retablir cette periode faste et mettre tous les oeufs dans le meme panier pour donc, foutre le camp. Et vite.
Tandis que la flore disparaissait et que toutes les especes animales empruntaient d'une seule les memes voies impenetrables de l'extinction, naquit une mystiq comm une aura, une enveloppe protectrice tout autour de la molecule qui donnait naissance a Rachel, capable de donner elle-meme la vie.
Sa mere, leur mere a toutes et tous. 

Le pont etait coupe. La nature ne se nommait desormais plus, et de tout ce qu'on avait connu jusq'alors, il n'existait plus rien.
Aux premiers jours, la molecule etait apparue comm le plvs grand bienfait porte au monde, et l'euphorie qui avait suivi dans son orbe la poussiere cosmiq soudain etait retombee. L'arrivee de Rachel, apres les hautes reveries causees d'extase par l'experience Ampadiem pouvait redorer le grain.
 

 

Extrait du Tome III du Grand Livre des Metaphores, intitule "L'ecrivain de Sa Majeste" de l'Ecrivain de Sa Majeste :

C'est un roman qui touche. Un roman qui a du coeur herite le poids. La veritable histoire de la Ville Verticale. Un roman qui touche à sa fin. La seule raison valable qu'un text pourrait et trouver pour devoir toucher à la fin, aux nôtres. Ou comment nous nous sommes vraiment rencontrés. Nous, notre conception d'abondance ocytocine, et aussitot ceci depase l'avenir niche dans l'invention peptide.
Au bout du conte, l'idée majeure que ce matin-là, après notre enieme tour de force dromadaire et nos altercations quotidiennes aux altères de cette heure propice à la transpiration saine du corps qui délivre d'usage la qualité necessaire et la ferveur utile de leurs chimeres, en chimies favorables à la plus clairvoyante des lucidités de l'esprit capable d'aiguiser au couperet afute de l'attendu les prerequis admis de l'admissible, on aurait pu pourtant, partant par la, par tout temps par lesquels respirant l'orgasm en prenant celvi qu'il faut, trouver voie de semer par la spontaneite du langage dans d'aussi nombreuses recherches d'avis techniq et de solutions pratiq aux problèms courants de la charpente meuble inédite qu'il est de mots pour en decrire designes les styles et les courants, les accouchant, y accourant plutôt que faire immédiatement pour cour allegeance et rapport d'échelle à cette nouvelle ville, des solutions visuelles qui auraient su en cultiver de bien plvs fertiles encor, propres sous leur forme d'images credibles plvs acceptables a l'oeil que ne l'etait cette presence incontestable, Au bout du conte, dis-je, meme si on avait pu faire le doute se perdre dans les dedales labyrinthiq de baratins convainquants et a grands renforts d'images crues de realism, en usant des vertus innees de la metaphore classiq pour tenter de dedaller les voies a grande vitesse et rallier sur les bas-cotes d'un songe les masses pietonnes ou aurait pu courir bras nus l'enfance toute naive d'une idee que finalement il etait en retrait possible qu'une ville emerge de rien, en une seconde, nul ne le fit. Peut-etre parce que c'etait trop beau, peut-etre parce que c'etait exactement ce qu'on voulait, et que l'esprit y etait pret.   

Ce qui s'étant 'laissé enfermer' dehors s'est passe ce matin-la, quand, pour faire une simple course, jeter son devolu avec l'argent par la fenêtre ou laisser pendre a cette fenêtre une corde solide sortie d'un appartement quelconq a des fins qui ne regardaient que celvi a qui l'envie en venait. il suffisait de se plonger la tete dans l'Ampadiem, il n'etait a la main courante ou pressee de passer la porte ni eau, ni sac qui put contenir l'emotion causee par la vue d'une bonne douche, d'un point d'étirements tout choisi,
ni du séchoir du balcon de la loge Nord de la Ville Immensement verticale qui venait de s'erriger. Un chou peut choir, male meme mou  emouvoir, mais la, masse d'un doux orgue pour musiq tonitruante, seul point, juste la, joute aux yeux, sante sainte plantee dès la minute suivant toutes celles qu'on avait comptees, nos muscles avaient de quoi rompre de fatigue a tenter y piger quoi que ce soit ! Quelq drogues bien utiles et ce n'est que deux heures plus tard, sans histoire d'aqvarivm ou rien d'autre a declarer d'un text qui se justifie tout seul, d'hêtre ou de champ de course pour explications bienvenues, qu'on sonna. Trois fois si je me persuade que des détails pareils pourraient rendre la suite moins penible qu'intrigante. Quatre alors. Une petite robe bien choisie, et, pas froid aux yeux, une paire de talons hauts, Marilyn apparut avec son voiturier audit balcon. Dans ce qu'on pourrait commencer d'appeler une dérive commune des histoires vers le phantasm, elle y parut même plvs grande que vraie, c'est vrai, hein ?, et de plain pied puisq, à peine la porte-fenetre passée, le présent fier, sans etage ni etalages de niveau, droit comm un i, ce présent vertical nous halat comm Marilyn nous ayant senti gonfler sur elle, affluer meme, ouvrit les levres pour dans un souffle qui, entre nous, sortait avec quelq chose d'une ville, deja comm une commune, un air familier, de jambes déjà vues, en l'air deja chante, d'une chanson deja reprise, d'une robe deja rallongee, d'une prise deja sure, d'une date deja posee, expiree nous demander si pour introduire tout ceci, justement, une baignoire y compris, il lvi fallait nous pousser au train ou si, comm elle juste avant, a-t-elle meme glisse, - avait-elle meme glisse ?-, on pouvait passer la porte tout seuls, et entrer.

Nous devions vraiment tous vouloir continuer de nous cantonner aux plvs rustres rigueurs rébarbatives de la douche réduite à son plus stricte mètre carré de rondeur sans élan possible, pour etre restes si longtemps bouche bee, sans mot dire ni benir l'invitation sur-le-champ. IL S'EST PASSE
~ quelq chose oui
~ vingt minutes quand meme pas
~ mais bien : un laps de temps vertigineusment silencieux avant que les guiboles ne se sortent de la liturgie tragicomiq de leur lethargie hyper conductrice, plutot que passagere, et que tout ne bouge. A l'anticipation des formes, à la lisière de celles qui prennent, l'aurée de celles qui respirent. La valve des physiq dessinées, leur son produit, l'anticipation du bruit : une géométrie des champs intermédiaires. Entre visuel et sonore, un plan courbe. Esquissé à la manière dont on rapporte des coordonnées à peu de flocons près.
Lentement l'ont bras tombes la vue reprise à son balcon.

C'est une tournure à plusieurs dimensions, precisait-elle quand on entrait.

Et d'ajouter pour les plvs conducteurs :
Alors, z'allez pas restes plantes la ?
Si ?

 

Au nom d'un chien, le maitre tend l'oreille, d'une star, ses fans. A celvi de Marilyn, Stepahe ne repond plus de rien.
C'etait un grand jour, il le dit. Toutes les foules du monde s'etaient a l'annonce de cette nouvelle sinon rendu physiquement sur place, precipitees en Ampadiem ou dans d'autres mondes derivees de la molecule moins peuples qui avaient fait leur apparition parallelement, d'ou il etait possible de prendre place a bord de la Ville Verticale.
Une embarcation, l'information etait relayee par toutes les chaines televisees du monde connu et meme au-dela, venait sauver l'humanite du precipice ou l'engouffrait la planete. Cela faisait desormais plusieurs annees que pas un germe n'avait pousse, pas une naissance de quelq espece n'avait ete recense, et les ingenieurs desesperaient meme publiquement, de parvenir jamais a recreer la vie biologiq. On avait plusieurs plans mais ceux de revenir en arriere avaient presq tous perdu leurs fonds. On les disait vide, ou creux : il n'y avait que vers le haut que cela pouvait s'echapper.
Depuis le jour ou la molecule etait apparue, c'etait couru qu'il y avait eu un conflit insolvable entre nos aspirations et cette foutue Terre qui tous les jours ne manquait pas de manifester sa colere jalouse au point de tout nous retirer.
Elle aurait cause notre perte, l'objectif vise dans la longue-vue que son oeil  braquait contre nos silhouettes fragiles consistait a faire l'espece s'entretuer pour recuperer ce qu'elle avait perdu, mais heureusement, l'ere d'une sagesse tout fraichement nee de l'experience Ampadiem - cette reponse obtenue par une adequation telle que seul l'esprit humain etait capable d'en concevoir, de la molecule alien avec le savoir-faire et l'imagination humaine - nous avait sauve de ces deviances et attrocites ou assurement, nous aurions tous verse. 
L'Ampadiem n'avait que rarement reuni autant de monde simultanement, et fait tant de foules se rassembler autour d'un seul evenement. Le seul bonhomm qui avait ete capable de faire la file d'attente s'etendre devant l'entree de sa cahute expressement aggrandie en-dedans pour accueillir le million de visiteurs qui affluait grace au bouche a oreille, s'appelait Sognoloppe.
 

 

 

Stepahe, Le theatre de La Luna, Lania (La partie en vrille, une fin en soi & l'histoire du type qui flotte)
Il avait fallu a sa femm un certain temps pour le convaincre d'y revenir, et de s'y installer. Il n'avait pas trop aime la premiere impression que lvi avaient fait les lieux. Ce grain de poussiere lvi avait irrite l'oeil. Comm une maison qu'on vient visiter et qui pour tout mot de bienvenue offre la vue d'un miroir deformant, ou sa tete etait apparue grossie au possible, de la taille d'une citrouille sortie des imprimantes dont on parlait tellement depuis quelq jours, ce qui avait fait rire ses gosses. Sa femme, elle, avait immediatement accroche, et elle attendait avec impatience qu'il se joigne a eux. Contrairement lvi, etait-ce parce qu'une grace toute anadyomene semblait ici avoir sur son corps saillant taille les nervures nacrees d'un coquillage emergeant qui lvi donnait l'air mouillee, ou nue, elle se trouvait grandie ici, elle le lvi avait dit, c'etait comm un reve, en fait c'etait un reve, mais dont les contours etaient, lvi disait-elle emphatiq, rendus palpables modelables, faconnables et qui offraient de s'attarder a en contempler les reperes ou les reves 'reels' eux, n'offraient que la frustration d'un sentiment d'inacheve, que l'esprit controle, maitrise, oriente, ajuste selon les vouloirs de l'inconscient. La enfin, le parachevement du reve physiq : dans toute sa complexite de monde a part entiere. 
Cette complexite il s'y etait essaye une fois, il avait cru pouvoir la maitriser et s'y etait finalement casse les dents. Dehors, il etait aime, on suivait l'emission qu'il animait, et qui fonctionnait autant qu'on  aurait pu l'esperer. La chaine acceptait ses requetes, lvi laissant carte blanche pour qu'il puisse suivre le fil de ses idees sans restriction de budget trop ennuyeuse. Ce qu'il avait espere en venant ici un jour, incognito, tout seul, sans femm ni enfant - il le devait aux articles parus ce matin-la dans les journaux : il y en avait eu partout, d'un seul coup, on parlait du nouvel Eldorado - etait peut-etre trop ambitieux. Son orgueil l'avait en quelq sorte dupe, et s'en etait sorti mis a mal. Fonder sa propre chaine, ca lvi aurait bien plu, toujours est-il que ca n'avait pas pris. il lvi aurait fallu une equipe, s'etait-il dit, pensant que ca aurait tout change, du soutien, quelq connexions, choses qu'il avait dans le Monde Reel. Il aimait bien cette expression, le Monde Reel. Ca ponctuait bien sa pensee, par opposition au monde factice ou il avait echoue - Dygo dirait s'etait echoue, pour detourner vers son double amuse le sens que peut revetir cette expression trop serree - et qu'il ne trouvait pas tres valorisant. Pourtant, cette fois qu'il y revenait escorte, il sentait que le moment etait arrive, sous une lumiere propice - Ca arrive, aurait dit Dygo - la troupe semblait au grand complet. Il serait cette fois grandiose, lvi aussi. La lumiere etait telle que tout le permettait.
Le grain de poussiere ne lvi irritait plus l'oeil.
 
 

 

Extrait du Tome II du Grand Livre des Metaphores, intitule "Lania & le theatre de La Luna" de l'Ecrivain de Sa Majeste

Une toute nouvelle logiq scientifiq viendrait frapper à notre esprit et nous la recevrions comm un invité, une prise sûre et très attendue. Ce serait le jour précis ou il s'envolerait plutôt que laisser tomber sur lvi la nuit sans s'en remettre. J'ai su reconnaître parmi cette certaine demie centaine de leurs frères & soeurs qui voguaient identiquement un faisan et une liseuse de bonne aventure qui m'ont fait me demander si c'était à refaire et répondu comm une perruche calopsitte qu'il était du second dieux radieux et du premier tout à revoir. Entre autres sabres courbes et choses salubres entre elles toutes lasurées les merveilles d'un azur des eaux perdues au moment d'accoucher du soleil faisant des cordons de la ville à plusieurs étages une ombilicale appelante, son ombre obliq aux étalages verticauxcharriait un attelage conduit par un homm indigo, échassier a chants sciés d'intrecciato, les rassements de biens divers et de bien divers autres tessons de la propulsion qu'un seul regard jeté par la fenêtre au moment de reprendre son cycle permit de s'en voler à qui le tenait négligement à bout de bras pour chose acquise et promesse tenue de la soiree qui approchait.

Aux Bellevues, prononce pout premiers mots Lania quand on applaudit le silence qui lvi ouvre la bouche, j'ai toujours préféré les ascensions, et aux chutes & a leur fin, la mystiq de,leur objet.

 
 

 

Extrait du Tome II du Grand Livre des Metaphores, intitule "Lania & le Theatre de La Luna~" de l'Ecrivain de Sa Majeste
 
Les tiroirs de la ville. Des plages qui s'ouvrent dans les dortoirs de ses contrefaçonnements. Maroquinier, Perroquet, me causent des hauts-le-coeur. La masse touchée qui de souche écoulée s'est chant-flore échouée aux échelles du son. L'action comm entre ses lèvres ma peau se déroule à Tokyo. C'est dit-on lors de la première, hors context la première scène de paradoxe visuel à consonnance artistiq qui ait dans sa réalisation les façons facondes et genereuses - plvs qu'onereuses, visiblement - d'une ingénierie de la construction. Métempsychose d'envol qui nous veut mille spectateurs sur les soies du soir de la ville mouvante. À chaq passage, chaq representation qui figure une Renaissance voulue abstruse, volontairement opaq - pour que les acteurs se changent sans devoir quitter les lieux, question de logistiq-,  transpire le filigrane d'vn seul pour seuil au cil du ciel multiplement superposable verticalement avec la scene et  horizontalement avec le public qui s'en va, plancher qu'on trouve donc humide et qu'attend eteint - puisq tout le reste de la derniere scene l'est.

Atmosphere detendue, drapeau en berne. 
 (en aparte, a capella:) ''Tiens, la surface d'un lac scié en deux. C'est la Suisse ou ? Planter un décor aussi atypiq, on dirait un début. D'ailleurs ça me dit quelq chose ~ (puis comme entre le gérant de La Luna :) ''Tiens, Professeur je ne vous attendais pas si tôt. _J'ai quelq heures d'avance, on a grille des feux. Ou est-ce ce train qui perd le sens des priorités. _Bien possible. Le contraire m'étonnerait. Je repense souvent à vous, vous savez. _Ah vraiment ? _Bien sûr !~ On élève ici une ville en votre honneur. Vous êtes un symbol. _J'ai toujours espéré rester un peu plus que ça. _Pourtant~ mais admettez-le, vous avez fait votre temps _Arrangé comme il l'est on prononce plus votre nom que les mots 'hier' 'demain' & 'aujourd'hui' maintenant. _Vous dites pourtant encor maintenant a l'instant. _Je vous demande pardon ? _Moi aussi. Mille excuses. Je ne l'avais jamais dit, mais c'est pour toutes les autres fois ou je me suis senti coupable quand vous avez dit maintenant a l'instant. Comm ca : À l'instant. _Qu'ai-je dit Professeur ? ~ à l'instant quoi ? ~ On m'avait prévenu que nous retrouver serait une chose compliquée, qu'après ce qui vous était arrivé vous seriez substantiellement changé, m'enfin je dois avouer que je ne m'attendait pas à devoir vous accuser : vous le faites expres ?. _Ah vous êtes là, on vous cherchait partout. Salut Professeur, ça fait plaisir de vous revoir. Prêt à recommencer ? _Quoi recommencer ? _On vient de passer le tournant. Si vous avez pas eu le temps de dormir il va falloir carburer au café, parce que ça vient de redémarrer. On y est pour 48h de plus. Acte I, Scène 1. _Vous déconnez ? Je viens juste de mourir. J'ai même pas pris de douche. _Ça c'est normal vous y avez pas droit. Vous jouez le vieux reclu qui a perdu le sens de l'hygiène, comme presq tous les sens d'ailleurs. _J'ai encor le sens des priorités quand même ~ _Oui eh bien vous pourrez le troquer en échange de votre libération, mais je doute que ça marche cette fois encor il a l'air de super mauvais poil. _Ah lala il s'est encor pris une veste avec Mathilde je parierai. _Il est pas bien malin, hein. C'est lvi qui l'a écrite cette pièce, il pourrait se donner des rôles un peu plus glorieux, z'allez pas m'dire. _Bon alors on en est là. Ça commence comment déjà ? _C'est à moi, attendez ici dans l'ombre. Je fais mon entrée et vous arrivez les uns après les autres pour qu'on aille tous ensemble se faire injurier par cet être abominable qu'est l'écrivain. _L'écrivain ? _Oui, le futur 'Coeur brisé' ~ en ce moment même follement amoureux. Une pièce à tiroirs de La Luna. À guichets fermés on dit, ce soir. _& dans quel étage erre ce coeur brisé déjà ? _Vous avez entendu ? On le dit amoureux ! _Un sacré foutu de théâtre quantiq, quel bordel quand même~ on n'y comprend rien, ca part dans les sens, il parait que meme le public est paye c'coup-la ? _La bien fallu. Les autres se cassaient tout du long. Et il y a des dépressions nerveuses dans l'équip techniq vous le savez ca ? Plein ont essayé de s'échapper, meme les techniciens voulaient foutre le camp, ils ont barricade les portes j'ai entendu dire ça. Cherchez pas, a guichets fermes, ça vient de là _Chut IL arrive.''

C'est là, leste, lasse  ou tout ce qu'on veut à quoi on ne s'attend pas, pourvu seulement qu'on y arrive comm Lania ou un autre évènement au bar, et qui sert de filtre au titre du jeu dont ne se perd pas une seule goutte, une miette ou un amas d'INTENTIONS annoncees ton sur ton amoncelees a son bastion, c'est pourtanmt pour tout decor la, marais chancelant qui s'ouvre comm des fermes qui se glissent entre deux chapiteaux de rue, deux recoins de la valise, deux toits ou encor, deux boutiq de maroquinerie jumelles, que Lania, la bar, le plancher humide et les acteurs en train de terminer de se changer, s'allument et s'animent. Le plancher transpire, Lania absorbe, les acteurs absorbes ne s'apercevant de rien d'abord, d'un seul coup crient, et le plancher deborde. La premiere scene peut recommencer. Why not sneeze Rose Sélavy ?~ est-il écrit sur l'un des pans de ciel qui découpé à l'arrachée comm au vol d'édifices se détache en plusieurs endroits le reflet du pavage, a les piétons désorientés. Et la boutiq aux vitrines teintées, tintant dans cet air japonais l'ère d'un repos triangulaire, aire calculée pour atteindre le 7è ciel des imbrications croisées, joue les bienvenues toutes les deux minutes, de quoi rendre sobre les plvs fous je vous jure, tout le reste de maniere egale et tout en tenant la distance respectable d'un receptacle noir en forme de loge qui, en aval, engloutit et deglutit sporadiquement les choses qui tombent du ciel, ou s'y projète plvs ou moins volontairement. Trois fois qu'on change d'acteurs. De quoi faire repartir les coiffeurs meduses. Les techniciens foutent le camp sur le plancher, et tous les jardins du monde ici proposant d'eux un extrait choisi, morceau représentatif, la certaine dose d'une chose d'adrénaline ou se glisser pour être présent, figurer et faire à la manière du rêve, profitent d'une architecture solide une base malleable ou travailler leur style et repeter leur scene, on entend a ce moment en coulisses, des jardiniers repeter en echo des choses ouies, d'autres inouies :

           Je ne suis d'aucune matière fait de celle
d'onguent mais, dans cet ordre d'idée ~ d'Argonne
il y a définitivement quelq chose d'anisotrope dans ce pot pourri.    
_Une auberge sur la mer
Campagne francaise
_Asie un jour de printemps
Trianon
_Lac italien
Almeria
_Cour interieure, au beau milieu de l'espace.
Pages d'interireur pres d'un roman sans foin ni loin
Orchydee devetue
Oeil d'un cyclone cyclopede, jardins suspendus a ses levres comm un tourist sous le pont des arts..Cour Supreme, pont de lierres.

 
 
 

   

Le type flotte,
Dehors aussi.
Lania fremit,
Le lait se sauve,
Les acteurs se derobent,
Les techniciens foutent le camp aussi.
Bref les gateaux sont gates,
Les gateux peuvent s'en aller,
Et les enfants ravis rient.

 
 

 

 

Une fin en soi.
_Je vous libere, qu'elle dit !~ Comment elle se conduit, celle-la !~ nan, mais regardez-la voir a deux fois avant d'aller plvs loin, Il n'y a pas de quoi. _Merci. _Mais c'est moi qui arrive la premiere, dans quel ordre on vous place aujourd'hvi ? _Avec les mal-voyants. _Zavez pas ete gates hein ? _C'est Noel, c'est surtout les gosses qu'en profitent vous savez, moi, a part les gateaux, y a bien que les fins qui me gatent. _Les fins,...: les fins ?_Toutes les fins. J'aime plvs les montees que les sommets. Plvs que les bas, j'aime les jambes qui descendent dedans.. PAreil pour les skis. _Pareil, fait pas chaud sinon. _Meme sans ca, et c'est encor rien de le dire. _En danse, c'est pareil. En musiq. Vous imaginez un peu le chef d'orchestre qui se fait ses moulins vite fait, pour arriver a ses fins. Ou le bouquetin qui saute les pages. _Imaginez ? Un bouquin qui saute les pages. Ce serait marrant remarquez moi quand je vous cause... Hop, c'est fini, on se barre. _Hop, ovation. _Et merci d'etre venue hein. _A demain. _Ouep. _J'ai deja hate de cette voir a quoi cette erection de la ville va servir _Elle est verticale, c'est deja ca, non ? _Ca vouis suffit ? Vous etes pas bien dans votre genre. _Comment ca ? _Y a rien de bien dans la verticalite de la ville, c'est l'errection avant tout !~ Il parait qu'a la fin elle s'envoie en l'air. _Qui ca ? _La ville verticale en errection !~ _Et ca vous fait marrer ? _Quoi, vous voulez manifester ? Protester, temoigner de votre engouement ? Allez-y, partez devant. _Je vous assure pas, hein, j'ai affaire. Vous quand meme etes sacrement decallee. _Je fais ca souvent, c'est pour laisser passer la lumiere. _Vous avez casse des ponts la-dedans, non ? Ca deraille, on bifurque a quelle heure dans votre pays ? Ca connecte au monde ou ca cause de descentes a ski ? _Nan mais la paix.
_Bah voila, ca c'est de la conclusion. Je vous aurais pas tire les vers du nez mais pas loin. _Lachez mon nez. Allez faire vous faire reluire avec vos vers plvs loin, stoplait. C'EST FIN

Et un type est en train de peter les decors a grands coups de masse.

 

 

Manlio Rondoni, Borges e la luna (2006, acrilico su cartone cm.150 x 100)

Manlio Rondoni, Borges e la luna (2006, acrilico su cartone cm.150 x 100)

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24 novembre 2011 4 24 /11 /novembre /2011 05:33

J'espèr bien ~ te manquer comm on manq la dernière d'une carrière de génie. ~ te marquer comm nous marq la dernière d'une carrière de génie. ~ te toucher comm le génie la dernière de sa carrière. ~ te faire peur comm celle du génie que ce soit la dernière d'une carrière. ~ te garder comm se garde bien de te faire dernière de la carrière le génie. ~ te faire vivre comm la carrière le génie. ~ te ressembler, comm se rassemble en une derière la carrière de génie. ~ J'espèr bien faire te toi une carrière de génie ~

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16 mai 2011 1 16 /05 /mai /2011 09:46

 

Des micro-soleils & des homms géants "Cette chaire lasse du monde", très après l'essai de textils souples sur la toile portée juste-au-corps, une épouse dense & bien serrée à la cabine, en un tango trop rapproché, tantôt loin, plutôt vite pénétré dans le pigment ~ Lente, au text l'appropriation à la flexion constante du context raffiné, qui confine, ra ffine cette notion, le concept, la met à part ~ entière, du corps aux mouvements latéraux bientôt distants qui l'entraînent des fondus de l'index vers des formules majeures plus convexes, qui s'articulent des mandibules ou du bout des lèvres sur les doigts suivants le ré circulaire classiq, ou il n'y a d'altères que des poids qui se soulèvent en masse

dans les rues chaudement,

bouillonnates

& menacent de tout donner ~

De leur gré dense l'euphorie les grains de peau propices, adéquates en reflet doré près de l'émotion intense

en des déglacés frappants-plus-frappants-tu-meurs ~

Sur les signes des singes qui figuraient déjà depuis des murs des piles de linges frais dans le domaine patriarcal-espace-dominical-d'une-traite-faite-à-cheval, des cils de cordes en fers précontraints s'empaillent ou s'empilent mutuellement

en un monticule de fleurs déjà flambantes

neuves, à la charpente desqeulles s'accrochent leurs petits ascendants tout-sourires quand ils remontent

une source jusq'au nerf ~

Là ils tiennent

A elle

À la neuve heure mate, ce tiroir symphonist qui pululle

Sur le miroir d'eau nymphéisé façon Manlio.

Ils ont tout porté de cette fermeture, jusq'à tout reprendre de nous ~

Cette date d'arrivée de la pile à combustible dans les chaumières d'hier, vivent et se font refaire la densité in-utero ~ ET !

Et qui hautement astrale !, retombe directement !~ de l'arc, de la formation d'arcs, de la nombreuse qualité d'arcs joints !~ en orbe quasi sacrée ~ quasi sacré eoui puisq 'infiniment céleste !~, des lois physiq & de la chimie de mondes

encor soucieux,: de mondes encor en formation.... Ou en rattrapage ~

Le rattrapage continu, un instant hâlé, instantanéisé sans filtre

a enlisé cette première grisée ensevelie sans liesse dans l'ivresse des matières bonnes à se composer chimiq

des répliq des reliq des suites & des visites reluquées de près par derrière, vicieuses et amères comm un vieil homm otaku japonais perché niché, qui se dandine de l'intérieur, ou le dos courbe et l'allure dodue qui vient de loin ~

suites-reliq-visites qui se recomposent de ces toutes sortes multiples encor égrainées de copeaux & sortent toutes ensembles unies de la roseraie qui les a conçues et plantées !!~ là vives !~

Parmi la race ovine, à l'orée d'une nouvelle ère, entreposée sur une aire d'hydrogène au lac passant d'une prairie paisiblement clôturée, aire au repos délaissée d'un bord de route, par le visiteur du passage, qui referme les vannes chaq fois qu'il part ~ Non, cette fois reste, je t'en supplie~

OU dans le couchant d'un Chant élevé, nourri, éduqué et mis depuis sous pression

berçant l'ingratitude muette de cet hydrogène quasi divin, un autre recipient,
D'homms nus au soleil

Un autre récipient d'homms-soleil naissants ~ est-ce à dire N?

 

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25 avril 2011 1 25 /04 /avril /2011 22:31

_PLUS HAUT, mais c'est la MER !~

_L'étang ? Non, non, la MER ~

Celle qui se creuse un grenier

Dans la roche ~                                                  

 

  (VERSION CHANTEE A TUE-TÊTE)

Etain qui se lime

une dent à faire au cuivre éteint ~

~ la lueur sur ~

le lac dans les volutes où un arbre pousse les sons du matin sans vague

sur ~ Ce qui se forge un peu plus qu'une opinion défintiive, une norme pour matrice :

A toutes les autres à suivreet encor à former

Dans un matériau de base ~

sur ~ La synthèse qui élime les aspérités de leurs inconciliables ~

Des escaliers qui se remontent comme une horloge,

les uns les autres en révérence

sur ~ le sol de référence  à chaq glissade ~ Le coulissement des bases

 

  De ces 16 options déjà prises pour de l'avenir musical (en choeur) :

Faire des voies sonores courir le long des voix visuelles courantes

Pousser le lierre jusque dans les véhicules sonores concourrants

Entrer des artistes en concours dans les chapeaux sonores des petits bonhomms-lampe

Courir sur le haricot, la longue fièvre qui parle toutes les langues  

 

Nous avons la suite des idées pour ligne de conduite,

le choix des cissions & celui des raccomodements accomodants ou amputés

aux mots le pied qui court seul s'embourber ~

 

Nous avons battu la plaine d'un seul jet, bleu d'encre ~ ainsi que le trait

Nous avons couvert le sol d'un tapis de verre liquid ~ ainsi que le dessus l'était

Nous avons pris le pied, celui d'un parti, la main d'un point qui fuit ~ ainsi que l'étai

 

qui plie sous les longues portées tenues d'une seule main espérant bon

les onguents pour qui s''en porte mieux maints tenants, oublis pour compte laissés

 

Ce qui se mouton, sous ces pluriels évasions visuelles qui se troublent dans la longue vue des cimes

bêle ailleurs plus encor, comme un rappel qui s'escalade de leurre, violents oranges aux ciels

Où il est dit quelq chose d'important : les reflets du son qui s'écrase au sol en musiq ~

qui pleuvent comme des fruits foncent, depuis le rouge ou l'ocre amer ~

 

Nous avons remise à sa place ~ même un peu plus loin toujours, lieu à être en mare

si le lac s'étendait il était rattrapé, juste avant le delta

et l'on se ramassait comme s'essuie un miracle qui nous lave

les maintenant,

les demain, la couche sur l'aube jusq'au midi

les pour quand à sa porte ~ tout un chacun résonne, devient vecteur,

& déraisonne en retour ~

L'avenir musical de ces ciels marche-pied de volutes en colimaçon : limons

Le ciel a pour oeil la cuirasse argentée d'un grand poisson doré & lavé au savon

 

un magma très scient

 

Mouillée l'aire de se reposer, un grand fief qui s'en fait trop, s'use le pied à se heurter

à des problèms de taille, la pierre qui se dégarnit de tout son éclat devant la mer

Qu'il falaise, encor le trou serait hurlant ~

 

& se fait du sang d'encres trouvées encor solides entre les balises de peurs de rien ~

ou se cloue d'un tableau dos au mur l'impression la plus chaude

De justesse 

 

Choeur (2) :

Tabler sur trois pieds les grandes marches bruyantes

Asseoir en parallèle les chaises longues qui rient fort

Coucher nuitamment avec l'océan plutôt que les longs du vert

Lever sur leurs chevaux ces vieilles sonores nocturnes

 

Un petit bonhomm-lampe, il s'éclaire de cette nouvelle qui lui tombe du cul aux bras ~

Nous avons fui les grands espaces pour le retranchement d'un solide

qui ait les proportions où bons nombres font décompte,

où nos ombres se fléchissent, respectivement, rétrospectivement, introspectivement ~

 

sans laisser au nez de traces, les lignes qui se coulent des fuites pour seul et dernier

horizon

derrière l'horizon

Qui saline ~

 

Choeur (3)

Matin les jamais vus cliché

Toujours les premiers restants pris

Longe la photographie, son oeil mitoyen ~ au BLEU permanent

Scène l'assemblée de ces trains qui visualisent très bien ce qui se trame, et d'où l'on vient

 

D'optimaux décalés, alllongés sur une fibre tendre qui s'accueille en sourire

une idée des faîts jamais explorés, qui s'exploitent sans regarder ~

 

Nous avons pu monter, et faire sombres et laids des avoeux

les comètes du passage, dans les barrières de vide : si liquid qu'elles emprisent.

 

Nous avons prises et chute apprise, reprises et travaillées, modulées en main, clef de diapason,

la fréquentielle rare, transposée, analytiq d'un ~ de deux ~ Quantiq miroitant

 

Nous savons battre en retraire.

La mis en musiq

Nous savons mousse & lave

les grands ballons éteints

Nous c'est l'étang & tous ses habitants, longs et teints de telle manière

qu'il camouffle sous son abat-jour à glissières, des perforations sur le chapeau ~

 

Nous qui coulons apisibles dans les sommets, et gravitons où il n'y a plus de sens

pour échapper un son qui veuille tourner rond ou revenir en écho ~

Sans la mémoire des âges ~

Où se heurter un phénomène déjà appris, désappris, qu'il ne sert à rien de retenir,

qui ne serre plus rien, relâche, sans tenue, ni fixation.

Être évolutifs permanents, l'onde sonore d'un grand champ magnétiq

Qui donne son son à ses essais, comme une voix allumée & toujours enthousiaste ~

 

PLUS LOIN ? Mais plus loin c'est la mer !~ Une voile, ou un

VOILE qui déshabille de dos de l'eau ~ plus sexy au rivage, comme la vague roule

désenchantée, le grain de la peau plein de reflets

Jusq'à la lune, la mer. Les reflets du son qui s'écrase au sol en musiq

 

Choeur (fin)

FIN l'ortieau poussé des fossés

FEIND sa sortie quotidiennement ou pire

FAIM sans prix le rire au-delà des cieux

FEND la gueule au plus petit bonhomm-lampe

 

 

Les éclats des sons qui se projètent des notes au sol,

reflets de limons verdâtres, en montant au colimaçon l'étang au haut d'un mât

hissé en volutes aux voûtes sonores du presq' nu dos des aubes

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19 avril 2011 2 19 /04 /avril /2011 21:51

Dans les multiples niveaux que la lecture oculaire se donne, prend, vole et s'attribue lui-même, des yeux de la scène, le spectateur qui vise à s'embourber volontairemet dans les obstacles sémantiq inhérents à toute route qui peut être epruntée ou suivie, il en est qui ont l'épaisseur d'une couche chimiq équivalente à la véritable distance physiq qui sépare en amont, l'oeil mouvant de la scène figée, & en aval la scène physiq du signifié de l'oeil chimiq du signifiant ~ Rien n'est réellement donné pour fermement acquis.

 

Tout ce qui s'immobilise devant la longue-vue de l'explorateur ou dans la visée du chasseur moyen, est susceptible d'être perçu comme étant encore en mouvment. De façon imperceptible, ou si infime qu'il parait que le soleil est immobile entre deuX déplacement de l'anguille sur la cadre qui enjolive la nature en tableau, l'oeil se meut encor lorsq nous croyons avoi arrêté en lui toute activité parasite qui dusse le mettre dans l'orbe qui le plonge en la contemplation durable du fascinant spectacle auquel la scène prétend assister. Chaq sedonde ce téléphone ne ressemble déjà plus à ce qu'il ressemblera demain. Les mécaniq poétiq agissent comm un univers de connections aux fibres nouées dans un tissu aussi dense de maillage tendu qu'il est possible de voir un élément de l'esprit transformer chaq instant un élément physiq, et vice versa. Les mécaniq poétiq sont ces petites souris qui prennent leurs rondeurs dans les placards insalubres de la ménagère plus-que-suréquipée : un état plus-que-second qui nourrit en continu un autre état, celui du reste du monde. Un îlot indépendant qui quelq petit soit il en paraison, est à l'origine des activités vitales qui coordonnent les organisms majeurs de l'univers dans son entier. Une ptite bête qui ne mange certes pas la grosse, mais qui lui fait peur quand elle passe. Arrêtez cet homm quand vous aaurez compris d'ou il venait, et ou il veut en venir. Arrêtez le même tout de suite avant qu'il vienne à vous.

Aprés il est trop tard. Après tout il sera toujours trop tard, il est un homm trop-tard, celui qui n'est défini que par ce qu'il regarde, et non par ce qui le regarde. Il ne se mêle pas. Un accident de la route : ça ne le regarde pas. Il ne s'arrête que pour voir ce qu'il en sera demain. Les causes de l'oeil, cet homm-scène vivant, sont des natures mortes qui se figent en peinture. Le moins que l'on puisse attendre d'une peinture c'est qu'elle soit encor en vie quand on la saisit sur une scène. Du moins encor coulante. Il faut les pommes volantes et le vase qui décole, les visées fluides et les fluides fusant dans tous les sens ou on veut les regarder. Ce qui est de passage est permanent, tout ce qui l'est ne fait que se passer, et finit immanquablement sa course par se reproduie, et inlassablement le monde tel qu'il est, est moins laid qu'il n'y paraît tant qu'on ne l'a volontairement pas vu. Regarder et sans chercher à en faire plus, voir comme ce qui bouge c'est tout sauf l'oeil, finalement, qui reste au centre d'une gravité des faits et s'en sort parfois prendre l'air ou il est ascendant : chaudes comm la braises cesp petites touches de piano brûlent toutes les précédentes écourtent leur durée et les devancent dans leurs traversées de l'onde de choc suivante, dans les cordes ou elle va s'achever lentement après que sa courte seconde d'inerte a fini de la porter vers les barrières latérales. L'impression de la photo & son négatif font chambre à part jusqu'à ce qu'ils se développent ensemble une image nettement formée, une forme unie qui les rassemble, qui leur ressemble, autant que possible : aussi possible que c'est même nécessairement la seule qui puisse figurer en sortant du liquid révélateur ou se sont penchées les deux têtes, embrassées les deux silhouettes, immergées les deux corps amoureux ~

 

Des failles dans le clapotis de l'eau, les vagues qui se forment à la surface, ou miroite un soleil résiduel, obsessionnellement un astre d'objectivité native, une lueur externe qui joue son rôle comm un acteur de premier plan, ce sont les divergences qui rendent à cet endroit imprécis des périphéries de l'atome, ou le vide loge une main bienveilante en vue de serrer des poignes avec qui vient se fusionner au groupe. Groupe dans le sens artistiq, comme en sculpture : le groupe de personnages d'une sculpture, les si statues qui se sont ensemble posées dans une direction qui n'invite qu'à trouver un angle adéquate à l'observation. La vague qui fait la jetée, celle qui a cresué la roche avec les âges, à la seule force du temps, pour occuper l'espace chaq nuit avant l'aube pour qu'il nous foute la paix le temps que nous nous reproduisions en de nombreux orgasms ~

Faire chambre à part comme ces deux étapes qui déphasent à tout point de vue, les pôles innés de l'interprétation, & de l'expression qui en est formulée en quelq sorte ~ en réponse. Évidence d'une envie de l'exprimer, il s'agit pour la scène de dire de l'oeil Je le vois, et vice versa : pour la vue de dire à la scène qu'il est mal vu de dire s'agir d'une scène. La photographie imprimée sur la scène coule comme l'oeil à ces endrois propices des périphéries de la scène majeure, ou se jouent des petits actes alternatifs, qui tendent des perches à l'objectif et l'invitent à grands cris à se pencher plus attentivement sur elles, leur accorder un peu de crédit, en faire des centres à part etière, les agglomérer aux intermitences de l'attention visuelle qui a toute scène définit une direction, plutôt qu'unr provenance.

 

L'homm qui n'est défini que parce qu'il parle. Non par ce qu'il voit.

 

 

Le langage politiq-métaphysiq de S. DALI

 

DALI, Living Still Life (1956) ~ Nature morte vivante

 

S.-Dali-Libving-Still-Life-1956.JPG

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6 septembre 2010 1 06 /09 /septembre /2010 12:49

 

Quand un homm seul, pour tuer le temps a celui qui n'a jamais eu rien de mieux a faire, fait dans le papier encore a macher d'un recyclage du vieux déchet, pret a quitter les lieux qu'il s'est minutieusement évertué avant qu'on s'occupe de lui, a arranger dans le sens ou il veut qu'on les trouve quand le train s'arretera, prend a pleines mains le courage dans son sac déja plein de grands nombres et de petits motifs, quand il gonfle les poumons au moment de passer la porte pendant que son esprit revisualise, bien malgré lui qui n'a d'autre soucis que de presser la clenche, une série de chaines et des détails disparates tirés de toutes sortes d'associations comme l'esprit seul sait en batir qui doivent ne s'effondrer qu'en deux jours, quand cet homm, plus déterminé que ne le sont les restes disséminés de sa derniere vie a lui survivre, passe la porte étroite de l'intime et de la conviction d'une voiture-couchette d'ou lui nait aux yeux la vive impression d'un redoublement des sens, un autre homm crie immanquablement Action ! ~ et un cowboy est dans le champ.

On dit aussitot Coupez et le vieil homm au phrasé amuï se dégonfle. 

 

Un beau matin d'aout qui se prenait pour de la fin d'automne, un immense banc de nuage blanc qui avait investi le ciel comme un lac, comme d'autres occupent le temps comme un enfant capricieux, a commencé de peser si lourd qu'il n'a bientot plus été possible de ne pas remarquer qu'il était en train de sombrer avec les premieres voitures. Il descendait au-dessus de nos tetes et, plusieurs jours apres avoir commencé sa descente, il avait parfaitement atterri au terminus d'un jour filant des paysages sans coquille. Il s'était posé dans la ville et, sans avoir causé de dommages matériels - il avait absorbé les tours dans son onctueuse volupté - il enrobait tout ce qui s'y trouvait, l'enrobage était un matériau visqueux, blanchatre, épais, aussi liquide qu'il s'agrippait cependant sans se déverser, sans réserver quelq sort a celui qui part. On pouvait constater que tout, absolument tout, était recouvert de plusieurs millimetres d'un mélange étrange de souffre, le train filant dans les décombres de poussieres blanchatre.

Le cowboy, sur cet horizon des rails, qu'est-ce ? Qui est en mesure de porter la voix suffisamment haut pour lui gueuler "Qu'est-ce qu'il fout la, CUI-LA ?". Il y avait de la bravoure dans ce jeu bong sand. L'homm mongolfiere a l'ascension avortée meme, principal concerné a l'aspect consternant de l'irruption de l'incongru au moment décisif non, mais bien imminent de la prise de décision, n'en a pas la force. Tellement focalisé a ces circonspections locales comme tout homm dans sa vie en fait, tout le long d'elle comme s'il devait etre question de lui filer une métaphore en intraveneineuse entre l'énergie dégagée de cette partie des jambes en l'air, - ou bien si vous préférez l'énergie asthéniq de la langueur amoureuse des sens étendus - et cette activitée tres localisée de la cirsconspection qui veut faire croire a ce cote animé de la vie croisée, cet homm prend si longtemps a vider son air, que le souffle de l'hurler contre celui qui gache tout, lui manque, sur l'instant.

C'est qui le cowboy dans le champ ? Depuis quand le cowboy est dans le champ ?

 

Le meilleur des mondes est une coquille d'huitre ~

Le meilleur du monde est dans une coquille d'huitre.

Le meilleur est au monde : a la coquille d'une huitre. 

 

TRAINS

C'est celui des trains. Je suis intervenant. C'est ce cowboy-la qui jaillit un peu partout, a peu pres n'importe quand, a toute heure, qu'elle ait été bonne depuis plusieurs, ou qu'elle ait eu de la fraicheur dans celles qui s'annoncent, dans les trains qu'on emprunte tard dans les nuits, aux quatre coins de l'Europe pour changer de pays. Les trains sont partis depuis une heure quand le sommeil ayant frappé, vous réveille, et au réveil, c'est le cowboy que vous trouvez, toujours fringant, qui gambade les épaules en roulant des siennes, d'une voiture a l'autre, pour demandant le temps a qui ne lui en a rien avancé.

Il y a toujours un metteur en scene vaillant pour poser la question ou elle prend le mieux place, et formes.

Cette question je ne te la poserai qu'une fois de plus : Qu'est-ce que tu fous la, cowboy ?

_Je suis intervenant, qu'il dit. Une des nombreuses images paranoiaq qui doivent contrebalancer l'ambiance nocturne de cette scene a tiroirs. Je vous la rends, aussi complexe que possible.

C'est une Avenue, on le sait, celle de l'Image surcomposée sur rails. Entre deux controles de vigueur, et a défaut de mieux, celle-ci défaillit.

_Qui vous dit, dites-le moi, de vous la poser la ?

Les nombreuses images confirment, c'est ainsi qu'elles les lui rendent plus denses, aussi riches que le veut l'image intégrale.

Voila qui intéresse le metteur en piece de la scene a salons, qui accepte l'offre et remarque comme ceci est finement negocié, et, sans plier un prétext dans l'ombre informe et vindicative de l'obligation, il saisit meme sans confiner de malle a inspection une chance de faire électrifier l'homm qui devra dans la prochaine prise, etre pret de nouveau a quitter les lieux. Idée de cowboy, pouvoir de suggestion.

Bien tourné l'homm. Il reprend place, et, de nouveau pret a quitter de slieux le sinistre evenement qu'il s'est de nouveau minutieusement évertué a arranger dans le sens ou il voudrait décidément avec fermeté qu'on les trouve sans chercher plus mous, prend a pleines mains le courage dans son sac définitivement de plus en plus plein de grands nombres et de petits motifs de plus en plus nombreux, puis regonfle les poumons d'une cage qui n'est plus thoracique depuis qu'elle est en vente libre et change de mains toutes les secondes qu'une nouvelle casquette donne les ordres. Un cheque sans provisions, le promontoire d'une prémonition, une promotion sans prévisions, aucune préméditation dans le jeu, l'homm mongolfiere improvise a présent. Il a passe l'age de se laisser emmerder, dit-il.

Au moment de son énieme essai devant les désormais trop nombreuses images paranoiaq des fonds de scene, il revisualise malgré lui chaque élément laissé derriere lui, ce n'est pas la clenche qu'il prend pour ouvrir ou fermer la porte, mais, contre toute attente, une echelle. Il se voit électrifié, décoré de llanternes, ou de guirlandes collection Tendance, une Pleiade Claire, dit-on. Et il gravit l'echelle comme s'il s'était agi tout simplement de fermer une porte, indifféremment de tout décor composé la, infiniment, et aléatoirement semble-t-il, las, il implose.Il attend. Voit Ashley.

Deux homms d'attente mis en salle close de toutes parts rassemblées, qui sont entrés ensemble bien avant la frontiere, se sont tus, et maintenant c'est un tas de ronflements flexibles, se fléchissant au gré des mouvance des murs rattachés a leur centr. Ce sont bien eux les deux endromis. Ils avaient l'air de feter quelque chose en entrant, sortant de funérailles qui se sont bien déroulées, ou de noces gachées, ou de leur union la premier célébration. Ils ont vu un arret et apres ils se sont envollés. Dans le reve, chacun de leur cote comme on dit. TERMINUS. Le train file a deux-cent a l'heure dans les paysages nocturnes d'une vallée d'Europe Centrale.

On nomme la vie trepidante des congeneres : c'est Rila, on a le 26 juin pour soi, et rien de spécial a y faire.  Les aléatoires, dis-moi, mais je dois en grimper beaucoup encore des echelles électrifiées, pour faire des rencontres du genre, dans ce train. Bien a part les rencontres du genre, il ne reste pas grand chose des trains dans le reve. On avait bien l'air endormis, ces deux-la ne s'y seraient jamais plongés s'ils avaient cru pouvoir etre visités en plein milieu de nulle part. Le train filant encore entre deux terminus. Des paysages grands, et longs comme des nuits. Des nuits jeunes, encore, limpides comme des clairs de jours éternels. Ainsi les voyageurs. On lui a éteint les guirlandes, ses ombres disparaissaient a mesure. De meme l'alcool dans ce sang. De meme le souvenir de ce dernier trajet. Le train s'arrete de nouveau. Comme tout le monde dormait. D'un voyage de Slovénie. Beau milieu de nulle part, un nom croate cette fois. Predjama, nous avions déja vu Postojna.

Les yeux d'Ashley sont rouges, et ils sont expulsés hors de sa tete, car c'est ca leur couleur naturelle.

On prétend qu'il y a des choses sur terre qui sont bien plus graves que celle-ci. Ddes affaires qui font plus froid dans le dos. Et remettent a Ashley, ses yeux ou ils sortent, quand meme quel effroi. Le vieil homm presse la clenche. Et entend qu'on parle.

Les ronds de flan au nombre de deux, trouvés la veille entre l'épaisseur opaline d'une poussiere de terminus, sont au nombre de trois ce que le terminus est au nombre de deux, un voyage aller-retour. Le trajet qui compose cette mélodie a l'oreille des acteurs insurgés en voiture-couchette, se passe des commentaires, de mains en mains, que les controleurs remarquent artificiellement en passant un oeil, seulement un oeil, dans les intimités de chaque sommeil pesant. Les scenes a jouer sont a remettre au goutdu jour, a chaque mesure que bat la séquence décadrée d'une nouvelle origine. Les histoires n'acheminent aucun point de liaison a nulle dérive, vers nul point de chute, en aucun terminus viable, les rails forment ces viscosités tranquillement établies sans ferme accord donné, qui permettent d'en changer toutes les connections, a chaque bifurcation. Plus les tangentes se prennent vite, et moinsle poulet. Les trains ainsi ne déraillent jamais. Des actrices le prennent en route, sans arret. Elles jouent leur partition avec la passion déchainées des premieres enroleuses de la jeunesse éperdue dans les amours, et elles le font bien. Toutes les lignes se suivent, et se remarquent mutuellement, a chaque terminus. On voit des tetes passer par la fenetre pour constater de quelle noble silhouette il s'agissait, et voir la programmation changer encore. Des nouvelles a chaque jour données comme la composition d'un dernier, toujours d'un dernier jour de route, les scenes prennent connaissance et se figurent les modifications devant leur propre miroir. Les voitures se remplissent a mesure, des grands nombres, et des petits motifs ~

Chacun des homms vetus ici s'est refait l'accoutrement en conséquence. Ils ont des papiers peints sur lepapier encore a macher de leur silhouette expérimentale. Des femmes fatales passent la releve a chaque connection, que leur en est reconnaissante malgré le peu de temps qu'il reste, toujours ~ a de plus amples visites des sens. Azimutés dans tous les ordres, l'homm mongolfiere fait d'une mouche, la prise d'un instant savoureux. Et descend au terminus suivant. Il continue de rejouer ces gestes appris par coeur, dans toutes les circonstances des scenes que sa vie a terre lui tendront de perches, ici, et la. En regardant passer parfois, au bord des rails filant sans déverser, les  continuelles mesures des réemaniements de son ancienne piece a vivre. Sans remords, mais une perceptible sensation filante d'appartenir a l'histoire de ce train. Il remarque parfois en s'en éloignant pour prendre place fixe queque part dans la ville, que l'on a pour lui arrangé une scene avec la meme minutieuse attention des détails que celle qui dans son role voulait qu'on les trouve sans les chercher plus mous dans les tiroirs vides et impersonnels ~

Il restera un voyageur. Passager ou non, il le restera.

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29 août 2010 7 29 /08 /août /2010 10:14

 

 

ELLE : Tu sais ?

Non je sais pas je te dis, je te posais la question.

LUI : A l'age *?

ELLE : DIX : c'est bien l'heure. Mais je ne suis plus tres sure.

LUI : Si-si c'est ca, un théatre ou se joue un café, on est bien.

ELLE : Ah oui, un café.

LUI : Ca peut recommencer a tout moment.

Peut-etre aussi en est-ce fini. Comment savoir ?

ELLE : Qui sait ? Oui peut-etre.

(puis, impatiente : ) Je ne sais pas, je ne vois personne. Je distingue des formes, mais de personnes je ne vois pas.

LUI : S'ils sont sortis finis, on est en train de jouer l'entracte. Ou bien fument-ils ?

ELLE : Quoi ? Déja ? Ca ne commence jamais comme ca un café. Tiens d'ailleurs tous ces cafés, ce sont des vrais tu le savais ?

Tiens, non ? Mais je comprends, je me souviens : on n'arrive jamais au début. Voila une actrice ?

LUI : Ou bien est-ce la serveuse ~

ELLE : Oui, c'est elle, qui joue la principale suspecte a cet instant.

LUI : De quoi accuse-t-on l'instant ?

ELLE : De coups de marteaux.

(Retentissement des coups de marteaux, comme la serveuse entre)

Elle se cache derriere le comptoir.

LUI : C'est vrai qu'elle est étonnante. Nous avoir fait entrer au bon moment, quelle synchronisation.

Je pensais qu'elle avait la tete a autre chose, je trouvais qu'elle faisait ca un peu sans trop y penser.

ELLE : Elle n'a la tete a rien, jamais, et surtout pas celle d'une suspecte. En ca, elle est tres bonne.

LUI : C'est vrai qu'elle est tres forte, elle doit avoir d'excellents pourboirs ! Je voudrais savoir ...

ELLE : Je ne crois pas, personne n'est payé ici, et mon café était froid.

LUI : C'est comme ca qu'ils le servent ici. Et tu n'as pas joué le jeu.

ELLE : Crois-tu que l'on puisse ?

LUI : On le doit.

ELLE : Oui, on le doit.

LUI : Il doit y avoir des listes, il faut s'y inscrire, y inscrire quelque chose, peu importe en fait. Comme sur une mascotte, y laisser une griffe.

ELLE : Aucune chance. Rien ne porte a fete, ce n'est pas la ligne éditoriale de la maison.

LUI : Toujours la meme rangaine.

ELLE : Si.

Ils pourraient faire quelques exceptions. Cette fois, sans doute, ca changera.

LUI : Non, c'est toujours la meme histoire.

Ah oui, eh bien j'ai quelques mots tres bien placés tu sais.

Tiens non ? Je veux voir.

Non, pas aujourd'hui. Une autre fois peut-etre.

LUI : Chut, voila qu'on entre ...

ELLE : Quelque chose.

Oui, c'esr excitant ! ~

 

JULES (se croyant seul :) QUELLE CONFIGURATION BIZARRE CET ENDROIT.

ELLE : Il parle toujours comme ca ?

LUI : Je croyais etre entré devant, sorti derriere

JULES : ET JE DECOUVRE UN COTE QUI DONNE DU VOTRE.

ELLE : Dans d'autres pieces les acteurs nous place dans l'ombre,...

ICI LUI NOUS PARLE !~ C'est interactif !

LUI : Non, ca c'est JULES, le premier de la serveuse.

ELLE : QUELLE ENTREE ! ~

Un corps vient leur servir une entrée. Il annonce : FROIDE.

LUI (comme disant Je n'aime pas les entrées froides :) J'essaie de rattrapper ce corps, mais il a déja disparu.

(la serveuse applaudit en apparaissant , le balcon se leve et crie Mathilde !)

Un homm : Ca va pas recommencer.

Mathilde : Alors je suis hors de cause ?

(Le premier rang applaudit.)

Mathilde : Merci.

Le premier rang : Un café ! ~

Un client furieux (s'en allant sans payer, juste avant de sortir :) On n'a pas retrouvé le corps qui sert.

LUI : BRAVO ! ~ Quel texte ! ~

Le metteur en scene (déguisé en Patron) : S'il vous plait, laissez-nous travailler. C'est bien assez difficile comme ca.

ELLE (chuchottant) : Tu aurais du voir sa tete quand il a retrouvé le corps. C'est dommage ce n'est pas pour cette fois.

LUI (grondant) : On est encore arrivés trop tard ? Combien de fois je vais devoir revenir ?

Le metteur en scene remplacant, le Patron et la serveuse (en choeur) : BRAVO ! ~

(standing ovation)

ELLE : Entracte.

Le patron est mort de rire.

Tout le balcon commande un café.

 

ACTE III, Scene 1. (COUCHER DE SOLEIL)

Le garagiste du coin : C'est pas fini ce chantier ici. Combien de temps vous allez la rejouer cette maudite piece. J'en dors pas des nuits. Et d'ailleurs qu'est-ce que ca vous rapporte, tout le balcon est parti sans payer.

L'aubergiste : C'est un scandale, ils étaient debout pendant toute la représentation.

Le garagiste du coin :  Justement. J'ai entendu dire que trois jours de standing ovation ca valait bien quelq cafés gratuits.

Rideau.

 

ACTE III, Scene 2.

Le rideau se leve. On hue. Il fait semblant de redescendre, se releve, puis redescend un peu, et finalement tombe sur la premiere rangée de tables ou certains faisaient semblant de dormir.

(standing ovation)

 

ACTE III, Scene 3.

Le Corps (plutot détendu :) Ils ne m'ont pas retrouvé ?

LUI : Mon entrée !~

(Le Corps se contractant et fait semblant de ne pas avoir entendu)

Le premier rang, déplacé a la deuxieme rangée de tables (mesure de précaution imposée par une autorité locale :)  NON.

Le Corps (regardant a gauche, a droite, puis faisant face au projecteur :) Ils ne me retrouveront jamais. Je suis bien trop fort : J'ai démissionné.

(Puis, tenant sa tete, et se tirant les chevaux :) AH-AH-AH ! ~

Uen rumeur dans la salle. On entend : Ah, quel dommage, quel bon acteur c'était.

_Il a déja dit ca la semaine derniere, et il est revenu.

_C'est peut-etre volontaire. Il fait monter sa cote. Peut-etre est-il augmenté a chaque fois ?

_Comment veux-tu ? Personne ne paye l'entrée, meme les cafés personne ne les paye.

Le Patron : BRAVO !  

Puis : Comment ca personne ne paye les cafés ?

LUI : MAIS MON ENTREE ! ~

Instantanément, le corps redisparait.

Une rumeur parcourt de nouveau la salle, cette fois ahurie.

  Quelqu'un chuchotte.

ELLE : J'entends qu'on chuchotte, le corps qui sert a disparu, l'entrée est froide, ca ne me dit rien qui vaille.

LUI (jubilant :) On n'a pas d'arme, pas de corps qui sert, l'entrée est froide, mais on sait que le corps qui servait a disparu. Ce que c'est excitant. J'espere que tu as mangé avant de venir ?

Le Patron : Oui, c'est tres bien ficelé : rien ne bouge.

Tout le monde leve les mains.

Mathilde rit.

La salle (l'acclamant :) Mathilde ! Mathilde !

LUI : Quelle star. Dommage qu'elle soit coupable.

Le Patron : Foutez-lui la paix, elle a pris sa journée.

Mathilde part en effet, un sac en bandouliere et dit : Je vais voir ma mere, on déjeune ensemble aujourd'hui.

Quelqu'un, table 21 : J'ai commandé un café hier, il n'est toujours pas arrivé, et en plus il est froid.

LUI : PAREIL.

Un homm émerge de la masse, s'en extirpe Tant bien que mal, dit-il. Et ajoute On me prend pour le nouveau serveur.

Puis : Comandez-le vous-memes, moi je vais en cuisine me le faire, mon café.

(Deux personnes le suivent et disent Il y a pas un café qui doit se jouer aujourd'hui dans ce théatre ? C'est qu'on venait pour ...)


Le patron (comme deux ronds de flan appétissant :) Inspecteur ?

L'homm : SOGNOLOPPE ~

Une rumeur traverse la salle. On dit : Il jouait déja dans plusieurs autres pieces, je l'ai vu ce matin, et la semaine derniere, je ne sais plus ou, pourtant ...

L'inspecteur lui tend la main. Le patron la prend, l'inspecte, et la rejette, comme une mauvaise greffe.

Sognoloppé (a la salle, en la découvrant d'un ample geste du bras pendant que tout le monde y fait Aaaah :) Pourquoi croyez-vous ! ~ Qu'on ait fait ! ~ Disparaitre ! ~ Un corps ? ~

ELLE : Il parle toujours comme ca ?

La salle, muette mais découverte : Pour changer le cours de l'histoire ?

_Non ! Pour nous donner une lecon !

Sognoloppé (ses deux hommes bondissent et se retournent) : Qui a dit ca ?

muet de salle # 1 : le muet de salle # 2 

muet de salle # 2 : qui est le muet de salle # 2 ?

Sognoloppé : c'est vous !

Les 2 homms applaudissent, et vont aux cuisines. On leur commande partout Un café froid de la maison ! ~

Sognoloppé (comme un prof d'université, allant vers l'homm qui a dit ca :) Pourquoi ! ~ Le corps ! ~ Disparu ! ~ Serait-il un pretext ! ~ Dans cette piece ! ~ A nous donner une lecon ! ~ S'il vous plait ?

L'homm (qui a l'air un peu mazochist :) Je ne sais pas, pour que ca fasse mal sans doute.

Sognoloppé : Et pourquoi cela devrait-il nous faire mal ?

L'homm réunit une troupe. Il l'appelle groupe de réflexion, demande un instant, on entend Accordé. Treize homms en cercle font le dos rond a la salle, qui gronde. On entend Remboursés ! ~ Le murmure dure, et un homm (un autre) prend la parole au nom des douze autres. Il dit C'est moi le chef de bande.

Le patron : Félicitations.

Sognoloppé : Alors ! ~ Pourquoi ?

L'homm : Eh bien, apres longues tergiversations avec mes douze apotres, et grace au passé de chacun qui a pu témoigner de quelque échantillon de réponses aux questions que chacun de nous a pu jusqu'alors se poser avant de trouver une chaise ici, on en est venus a évoquer, sporadiquement, la rencontre du troisieme type, la marche de l'empereur, les pélerins de la Tour St Jacques, une mise en scene un peu foireuse ou l'on a émis l'hypothese que le patron devait etre celui qui gere cette piece-ci ~
_Certains indices ne trompent pas, ajoute un des douze silencieux.

_Et finalement je tranche : C'est parce que... C'est un piece uniq ?

Sognoloppé : Ah ! Oui !... Et pourquoi ! ~ Est-ce ! Selon vous ! ~ Une piece ! ~ Uniq ? 

ELLE : Ce qu'il m'agace a parler comme ca LUI ~

LUI : J'ai rien dit.

L'homm (regardant les autres qui rient :) Parce que... C'est un piece politiq ?

Sognoloppé : EXACT !

Il se retourne vers le patron qui est en train d'applaudir. Puis, confus, voyant qu'on le pointe du doigt, va vite vers la machine a café. 

Sognoloppé : CHAUD, s'il vous plait.

 

Rideau. On hue au deuxieme rang.

Le rideau se releve, on se tait, et retombe, sur le deuxieme rang. Cette fois tout le monde se casse.

La rumeur du troisieme rang dit : Cette fois on est en premiere ligne.

Et : Je te l'avais dit : les meilleures places. D'ici on sent bien le coté politiq tu trouves pas ?

_Je suis navrée pour ceux qui sont derriere, ils doivent pas trop comprendre.

 

Ca gronde au balcon, qui vient de se remplir : D'ici, et jusque la, rien de politiq.

LUI :  BRAVO ! ~

 

Fin de l'ACTE. Tout le monde part fumer.

 

ACTE IV, Scene 1.

Ange 1 : ED IS DEAD.

Ange 2 : Théatre trois pieces pour piano uniq & violoncelles de plage.

Ange 3 : Ils ont quel age tu crois ?

Ange 2 : Ca n'a pas l'air légal. La derniere fois ils sont restés 6 h en douane pour moins. La ils cousent un truc, ca se voit.

Ange 3 : Je crois que ca n'a pas de manche, qu'est-ce que c'est ?

Ange 1 : Un boléro. Ouah, ca faisait longtemps.

Ange 3 : Oui, elle avait pris sa journée. Depuis l'ACTE IV, elle reste jusqu'a la fin.

Ange 1 : Jusqu'a l'ACTE II, oui, sa fin.

Ange 2 : Oui, sa fin. Tiens, je crois que la elle est morte.

DIEU-LUI-MEME : ALLELUJA ! ~

Sognoloppé (a ses homms :) Arretez-moi ces gamins qui cousent des trucs a ma table.

La patron (fou, ému, aux anges, découvrant sa serveuse étendue :) Qui l'a mise a sécher ?

Les Anges (en choeur:) HOURRAH ! ~ Tres bon !

Sognoloppé (sortant de derriere les fagots :) Je vous l'avais dit !~ C'est ce corps !~ Disparu !~ Il connait la techniq, il connaissait la victime. 

Le patron : Pourquoi vous dites Il connaissait. C'est ELLE qui est morte.

ELLE : Non, moi je suis en vie.

Les Anges : MERDE.

ELLE (un peu vexée :) Tu vois, c'est tres select, je te l'avais dit. J'ai envie de partir, viens on part.

Le patron : Non restez, vous deux, c'est une tres bonne scene. Elle voulait etre incinérée.

Sognoloppée : Elle sera déja incarcérée. Douze chef d'accusations pesent sur elle.

Un type avec le grade Chef d'accusation sur l'epaule, accourt et plonge sur Mathilde.

Sognoloppé : MEURTRE.

Un autre type accourt et se jette sur les deux premiers.

Sognoloppé : Préméditation.

Rien ne se passe.

Sognoloppé : Passons la préméditation. Il en reste onze.

La troisieme rangée se leve, dix types plongent sur la masse de corps.

Le corps : HOURRAH ! ~ Quel spectacle !

Dans la salle : Tu vois, il revient tout le temps.

Toute la salle : LA !

Sognoloppé : Quoi ?

LUI : Trop tard.

La salle (en choeur :) C'est désolant.

Quelqu'un qui s'appelle Alphésien-Dubolert-Calle : Ca devient chiant.

Et mon café c'est pour demain ?

 

Le lendemain (une grosse voix, claire comme un ciel ouvert :) Le café c'est pour qui.

Quelqu'un qui s'appelle Alphésien-Dubolert-Calle (dépité :) C'est pas grave, j'attendrais.

Le patron est mort de rire

La salle : AH NON ! ~

La patron : Un peu de respect. Votre serveuse est encore fumante.

(elle fume en effet)

 

ACTE IV, Scene 2.

_Piano uniq & violoncelles de plage.

Rideau. Chute du public aux sous-sols. La police entre et perquisitionne.

_La bouffe est bonne j'espere ? Vous saviez que vous etiez otages ?

_Ca a pas l'air de trop les inquieter.

_C'est bon, laissez jouer. La plainte a été retirée.

Les membres rompus du public des sous-sols revient en grondant comme une armée de zombies. Le patron applaudit, et un orchestre vient s'installer sur le comptoir. Le patron ne rit plus.

Un cortege funebre entre, prend un café, et s'apprete a partir sans payer.

Sognoloppé : Personne ne bouge, on s'asseoit, c'est pas fini.

Le garagiste du coin (se frottant les mains :) je vais bientot pouvoir racheter le théatre pour une bouchée de pains.

Sa femme : Qu'est-ce que tu foutrais d'une bouchée de pains ? La tuture, ca t'intéresse plus ? A six ans déja, tu avais l'air tellement heureux d'avoir la miniature d'un véhicule du Paris-Dakar. Tu était tellement mignon, en la faisant rouler, tu lui ouvrais le coffre, et tu disais Allez les gars, on est embourbés, faut sortir les pelles, hop, hop-hop, allez un peu de nerfs, les petits gars, tout ce sable c'est pas vot' pere qui va venir vous en faire une autoroute.

Le patron est mort de rire

Sognoloppé : C'est bon, on peut y aller ?

Le cortege, croyant pouvoir partir, se releve sans payer.

Sognoloppé : Un café.

Le cortege va aux cuisines et ramene des cafés brulants. On hurle au scandale.

Un bout de rideau tombe.

LUI : BRAVO ! Quel acte de bravour !

ELLE : La barbe, j'avais jamais vu ca.

Un membre du cortege en effet, la porte longue jusqu'a l'entrejambes. On specule que c'est un prolongement de son égo. Puis on se tait. On dit que la nouvelle serveuse est une chevre doublée d'une salope, et en effet une chevre aguichante passe dans les rangs pour commander a toutes les tables une café froid. Personne ne la sert, et c'est elle qui a froid. Elle démissionne des que le patron s'est rendu compte de l'escroquerie. On dit qu'elle se faisait de l'argent ici. Les acteurs huent.

On présume maintenant en faire trop. Le membre poilu du cortege est renvoyé sur-le-champs, il dit OUF !~

LUI : Tu l'as dit, c'est toi qui l'a dit, je le dirai.

Sognoloppé (trouvant que ca ne mene nulle part, et le disant :) Qui a dit ca ?

Dans la salle : C'est pas fini, la délation.

ELLE : C'EST LUI !

LUI : QUI ca, "LUI" ?

ELLE : Sognolo-machin-chose, l'inspecteur, le client de la table 21, tu suis ou quoi ?

Sognoloppé (les pointant tous deux du doigt) : C'est qui LUI ?

ELLE : Je sais pas, personne ne le sait. Depuis le début il parle avec moi.

Sognoloppé : Quand le corps était la, lui, était-il ici ?

LUI : Bien sur que j'étais LA, j'ai meme dit IL EST LA !~

ELLE (tres concentrée sur son texte :) C'est bien la preuve. Ces 2 homms, au meme endroit, au meme moment, ca ne peut etre que ca. Comment ai-je pu ne me endre compte de rien ?

Sognoloppé : Vous accablez pas, c'est souvent comme ca.

On dit ELLE joue mal, ce a quoi immédiatement elle s'éxécute.

Lew patron (lui retirant de la main un objet contendant :) Non, attendez. Finissez la piece quand meme.

ELLE (un peu genée, se concentrant encore :) C'est bien LUI. Le corps et LUI, un seul et meme homm !

LUI (effectivement accablé) : Je suis seul, je suis meme, et je suis homm, les preuves m'accablent, je ne sais pas quoi dire. Je ne comprends pas.

Sognoloppé : Eh bien vous avez le droit de garder le silence.

La salle (aux anges :) Quel jeu spectaculaire !~

Les Anges (entre eux, a eux-memes :) OPh oui !~

Le patron est mort de rire

ELLE : BRAVO !

LUI hue. Tandis qu'on essaie de le faire sortir, il tente de se mettre le public dans la poche : Mais ca n'a aucun sens, vous avez tous perdu la boule, ca rime a rien cette piece, vous faites accuser un innocent, je suis victime d'une machination ~

 

ACTE IV, Scene 3.

ELLE : On n'est pas censés etre la. Normalement tu viens d'etre embarqué par l'inspecteur et ses homms, et on ne doit arrivés qu'a la fin de l'ACTE II.

LUI : Mais c'est une piece d'anticipation, et elle rime a rien cette piece en plus. Un peu d'anachronism s'il ne tue pas, rend plus fort dit-on pas ? Et pis j'en ai un peu marre de toujours manquer tous les ACTES jusqu'au IIIe.

Mathilde (s'étant entre temps étendue sur le comptoir d'ou la police a viré l'orchestre, puis revenant, apres s'etre servi un café : ) C'est légitime.

LUI (incrédule :) Mais ...vous avez fumé ?

Mathilde : Comment vous savez ?

LUI : Je vous ai vue, tout le monde vous voyait. Fumante.

Mathilde : La piece a commencé ?

Le patron : Non, rassurez-vous. On a pris du retard. Vous avez tout le temps de vous préparer. Mais faites vite on n'attend (pas) plus que vous (la fin du cortege funebre).

Mathilde (se mettant nue pour passer une nuisette : ) MAIS..

(les flashs crépitent)

Le patron (fermant :) Suite de la représentation demain, meme heure, meme endroit.

 

FIN (PLEINE LUNE)

Le ménestrel (en short) : Mon CAFE ! ~

LUI : Je voudrais huer. Mais c'est tellement n'importe quoi, je ne peux pas.

Le patron : Si vous faites ca vous etes viré.

LUI : Eh bien qu'importe, je hue (il hue. Le corps prend sa place.)

ELLE (comme remarquant un anachronism :) Tiens, mais tout prend place a mon esprit. Ca y est j'ai les idees claires. Cette piece tourne ! ~

 

ACTE IV, Scene 4. (AUBE)

Le patron : Ca tourne. ACTION

Le ménestrel : Facon de parler.

(ELLE a voulu suivre le cortege funebre, et, partie sans payer, se fait voler la place par Une Autre Femme a qui on propose le premier role et qui dit en reponse : Je suis Que-Une-Femme.)

La salle comble malgré l'heure, lui dit Alors de la boucler.

 

Tout le monde mange des sardines aux tomates. On dit que la nouvelle serveuse est tres bonne. Certains prétendent ne pas en avoir eu. On rit aux éclats, certains narguent meme en en dévorant goulument des pieces de choix.

On entend que c'est bon.

Les laissés pour compte : Ca fait envie.

D'autres : Tu crois qu'ils la mangent vraiment ?

Que-Une-Femme : Ca a l'air vrai. Ca doit couter cher. Tant de plats de sardines, et tous les jours ! A toutes les représentations ! Et je n'ai meme pas payé l'entrée.

Les acteurs-otages huent. Le patron grince des dents.

La serveuse vient les servir aussi.

Un acteur (qui n'a pas sa place ici:) Mais c'est l'entracte ou quoi ? 

 

Toute la salle : CHUT.

Le patron : Mange pendant que c'est chaud.

Quelqu'un qui s'appelle Alphésien-Dubolert-Calle : C'est tellement rare ici.

LUI (arrivant, les mains menot ées :) MERDE, y a pas de place.

ELLE : On reviendra demain.

La salle : BRAVO !

Le rideau se leve. Le jour de meme.

 

ACTE V, Scene uniq.

On annonce : Scene uniq.

Le patron fait tomber les murs, dehors un parterre de publics regarde la piece s'ouvrir, ou le soleil se lever. On dit qu'il y a plus de 1oo,ooo personnes.

ELLE dit encore MERDE, meme la y a plus de place.

LUI : On n'est censés arriver que demain. Jouons le jeu.

1oo,ooo personnes (en choeur :) faut vous décider.

ELLE : LA ! (ils s'asseoient enfin. On applaudit)

Sognoloppé (du mauvais coté de la scene :) Ils sont ou donc, tous passés ?

Le patron : On a recu un avis. Un inspecteur va venir nous controler.

Sognoloppé : Et le public va jouer le jeu ?

Le patron : C'est le principe de la piece. Il y a deux portes, on les emprunte au début, disant Jouez le jeu, on vous les rendra en sortant. Mais on les rend jamais.Ca porte a confusion cette piece tournante, sur 3 jours. Personne n'a encore jamais élucidé ce mystere, je sais meme pas si quelqu'un s'y éveille.

Sognoloppé : Ingénieux. Du coup tout le monde est otage.

Le patron : exact.

Tout le monde rit aux éclats

Sognoloppé : Il reste des places ?

Une jolie fille : LA.

Le patron : Toutes les tables sont prises. Vous pouvez vous asseoir ...

(le projecteur braque une table, celle ou ELLE & LUI se sont assis. 1oo,ooo personnes les regardent, comme s'ils n'étaient pas la. Coup de tonnerre :)

Le Patron : LA. (Deuxieme coup de tonnerre)

Le Coup de tonnerre (au second :) C'est n'importe quoi.

(Le second lui renvoie la réplique - inaudible.)

LUI : BRAVO ! C'est tres bon.

ELLE : Ils nous font dégager, nigaud.

LUI : HOURRAH !

Tout le monde hue. Un corps, surgissant de nulle part prétend qu'ils ne connaissent pas leur text.

Mathilde (en aparte :) Je crois qu'ils ne savent pas ou ils sont.

1oo,ooo personnes (en aparte :) Ils ne savent meme pas ou ils habitent.

Le patron rit discretement.

On applaudit.

La police s'inquiete. Un sergent a émis l'hypothese que tout le monde était sans doute drogué.

En inspectant les rangs, les officiers trouvent un peu de tout.

Le patron dit que c'est normal. La presse en tres grand nombre, dit que tout le monde est tres en formes, des l'aube.

On dit l'aube se leve. Et tout le monde doit faire de meme pour la laisser sortir pisser. On grogne.

Le patron (pas mécontent :) Je suis pas mécontent. Apres pareille sortie elle reviendra pas de sitot.

LUI : On reviendra demain.

ELLE : Tu trouves pas qu'ils nous ont collé le text le plus naze ? J'ai déja dit trois fois On reviendra demain.

Le patron (confus) : Demain on changera, allez, jouez le jeu.

Le soleil de poindre.


LUI : oui, ACTE II, Scene 7.

ELLE : Comme hier, a demain.

La presse écrite : C'est quoi l'histoire ?

La presse télévisuelle : Quel style c'est ?

ELLE (finissant de quitter le café :) C'est de l'onigirism phébusien, c'est ce qu'on dit.

LUI : Un truc alimentaire qui ne comprend rien

ELLE : Une formule frauduleuse.

LUI : Ni queue ni tete, les prix affichés sont faux. Ce n'est qu'au moment de payer que vous voyez l'arnaque.

La presse écrite (écrivant) : Et ca dure trois jours comme ca ?

Les acteurs (1oo,ooo, désolés, la bouche pleine) : Eh oui. Mais vous arrivez a la fin.

La presse écrite (écrivant) : Pourquoi vous ne faites venir la presse qu'au dernier ACTE ?

Quelqu'un qui s' appelle le service d'hygiene, s'éveille et appelle le service d'hygiene.

LUI : C'est quand meme ennuyeux de toujours manquer tout le début.

Le Patron (a Sognoloppé :) Allez-y, M'sieur .... (?)

Le M'sieur : Merci, M'Sieur ..... (?)

La femme du Patron : Sognoloppé.

Sognoloppé : Comment vous savez ?

Le patron : C'est mon nom, c'est comme ca qu'on nous a toujours appelés. Enfin, moi, elle, ce n'est que depuis... enfin depuis...

LUI : BRAVO

Le patron : Mais cassez-vous, vous.

La salle se vide en applaudissant. Les gens du parterre prennent leur maillot de bain et partent a la plage.

On entend dire partout que ces trois derniers ACTES étaient assez inutils finalement.

Quelqu'un de tres lucide explique a une dame inquiete sans raison que c'est en se voulant volontairement apolitiq, précisément, que la piece prend position, politiquement. La dame dit qu'elle ne comprend pas, et comme tout le monde, elle reviendra jouer deux jours plus tard, la meme inquietude. Et ce,ajoute-t-elle, malgré les conditions déplorables dans lesquelles sont recus les acteurs. Tout le monde acquiesce, et fait mine d'etre tres insatisfait. Puis court a la plage.

 Un gros nuage de fumée, et il n'a plus que douze personnes.

On dit que les critiq disent que c'est la qu'ils sont intimistes, mais aussi qu'on ne croit pas avoir tout compris des critiq.

Une fille en piece uniq monte sur scene et demande sa route.

Le patron (riant aux éclats :) BRAVO !~

1oo,ooo personnes applaudissent sans se retourner. La police fait arreter le public pour consommation de drogues illégales, et le patron pour mouiller dans cette affaire. Il dit NON-MAIS-ENFIN-NON ! ~ 

Le chef de la police : RIDEAU ! ~

Les agents : BRAVO ! ~

La dame inquiete (au patron :) Vous n'etes pas inquiete, ce n'est que du théatre, vous jouez cette scene tous les deux jours ~

1oo,ooo personnes badinent dans l'eau, incrédules a cette déclaration. Le rideau se couche sur l'eau qui disparait de la scene. De meme la lune.

 

ACTE I, Scene 1.

On applaudit.

On laisse passer cinq minutes, les clients attendent devant l'entrée. Le patron reprend son souffle.

Il ouvre et dit Il est 7h. J'ouvre, aujourd'hui un théatre ou se jouera quotidiennement un café.

Mathilde (entrant :)  Il n'y a pas de café aujourd'hui.

Le patron : Comment ca ?

Mathilde : Eh bien voila. J'ai il y a deux jours embauché un corps pour servir le café. Or, il a disparu hier !

Les clients vont s'asseoir. Une rumeur parcourt la piece qui est en train de se refermer comme une machoire de chat.

Et on en profite pour dire que ca commence tres fort. 

Le patron : Me prenez pas pour un con, Mathilde.

Les clients : Vous faites des petits déjeuners continentaux, comme on en trouve en Europe Centrale ?

Le patron : Vous etes au bord de la mer, si vous voulez des petits déjeuners continentaux, attendez qu'on commence une tournée internationale. Et puis non d'ailleurs, je crois qu'on jouera toujours au bord de la mer. C'est dans le contrat, merde, commencez pas a foutre le souk.

Un client : La dame inquiete avait raison.

Mathilde : Ca commence fort, un anachronism. Je vous avais dit que les acteurs du début et les acteurs de la fin de la piece, devraient ne pas etre les memes. Ca éviterait tout emmelement.

ELLE (arrivant, au loin :) Je comprends mieux maintenant.

Mathilde : Ils sont la du début a la fin ces deux-la.

Le patron : Je leur ai donné une tres bonne place. Ils disent qu'ils ont marre de ne jouer que des On reviendra demain.

L'empereur, sa femme et le petit prince : ET NOUS ? ~

Mathilde : C'est qui eux ?

Le patron : Ils se sont gourré de scene, t'inquiete, Mathilde.

ELLE (comme il n'y a pas de place :) On reviendra demain.

LUI (visant méchamment le patron en vérifiant son text :) Et voila ca recommence.

Ils disparaissent : On va a la plage ?

Le patron (s'assurant qu'ils sont partis, fierement :) Voila, je les ai encore roulés.

Mathilde : Vous pouvez etre fier de vous, vous embobinez le monde comme personne. Mais moi vous m'aurez pas : j'ai encore jamais été payée ...

La mer gronde.

Le patron : Bon, et depuis quand vous embauchez des corps sans rien me dire ? Vous lui avez proposez combien ?

Mathilde : J'ai dit Vous serez payé comme moi.

Le patron : BRAVO Mathilde, ma fille spirituelle ! ~ J'ai envie de vous payer tout a coup... Mais comprenez, je ne peux plus maintenant. D'ailleurs on roule as sur l'or.

Le garagiste du coin : Encore une ? Mais c'est quand que vous allez donc passer la clef sous la porte Bon Dieu ! ~ (Il repart, visiblement décu. On dit Il nous fait chier, lui, vraiment.)

Le patron : C'est dans la piece mes amis. Regardez autour de vous : il n'y a pas plus de garagiste que de véritables clients a ce bar.

Tout le monde circonspect, regarde alentour, et remarque qu'en effet, ils sont tous employés a la piece.

_C'est étrange, dit-on. Cette piece.

_Le concept reste flou.

_Le flou, c'est ca, le concept.

_Faire des pieds, des mains

Mathilde : Et vice-versa ! ~

Un homm qui porte sa canne autour du cou : BRAVO !~ Je ne vois pas ou tout ca mene, mais maintenant au moins JE SAIS POURQUOI !~

Le patron : BRAVO ! ~ Rideau.

 

ACTE I, Scene 2.

Le patron : Alors Mathilde, depuis quand prenez-vous des initiatives pareilles ? Embaucher quelqu'un sans m'en informer, c'est une faute. Qui accuse cet instant.

Retentissement de coups de marteaux.

Mathilde : PLUS TARD, les marteaux. 

(le juge au marteau est viré)

Le patron : Je suis metteur en scene, et je n'étais pas au courant que c'était vous, qui aviez embauché ce corps.

Mathilde : Il le fallait bien, apres avoir renvoyé le précédent pour etre apparu au mauvais moment, vous aviez completement oublié d'en embaucher un nouveau. Il est pourtant au coeur de la piece. Lorsqu'en pleine nuit je suis arrivée pour jouer la scene ou je suis accusée (suspense, elle regarde le public, blasé, qui sait déja pourquoi), j'ai demandé si quelqu'un ici jouait le corps. Comme personne ne comprenait

Le monde (en choeur :) On ne comprenait pas.

Mathilde : J'ai dit Mais si enfin, celui qui disparait, reapparait, disparait, reapparait.

Le monde : On a cru qu'elle parlait de vous. On a dit Il est sans doute en train de fumer.

Mathilde : Alors j'ai expliqué Bong sand c'est pourtant pas compliqué, vous etes acteurs, ou vous ne faites que boire des cafés ?

Le monde : On a été honnetes, hein. C'est vrai quoi, ici, a part boire des cafés...

Le patron grogne.

Mathilde : Alors j'ai dit : Entre deux cafés, quand je prends ma journée, Pour. Aller. Déjeuner. Chez ma mere...

Le monde : La on a compris : Mais oui bien sur la chevre !

Le patron : Mais non pas la chevre BORDEL ~

Mathilde : LE CORPS ! ~

Le patron est mort de rire

Le monde : Alors on a dit : Ah bah nan désolé. Il y avait pas de CORPS pour nous servir dans la derniere représentation.

Mathilde : Et la j'ai compris : C'est une piece qui tourne. Et donc, ce que nous croyons antérieur, eux, ne le savent que de vécu, et non parce que c'est comme ca dans le script.

Le patron : Vous m'embobinez Mathilde, je suis pas con hein. Vous m'embobinez la.

Le monde : C'est visible.

Mathilde : De quoi m'accuse-t-on ? D'avoir employer l'acteur central de la piece.

Au centre de la piece apparait un corps.

Le monde : Mais non, pas maintenant vous.

Le patron : Si vous avez pu l'embaucher, vous pourrez sans doute le virer alors ?

Mathilde : Mais ....

Le corps : Y en a marre, franchement. Entre deux renvois, j'ai la nausée moi. Tout ca tourne tellement, et moi je me repose jamais. J'ai meme pas un pécule pour nourrir ma famille.

Matilde : Bon, mais vous inquietez pas, je vous rembauche des qu'il part fumer.

Le corps : Promis hein ?

Mathilde : oui, promis.

Le corps : Et je serai payé cette fois hein ?

Mathilde : Autant que moi !

Le patron est mort de rire

L'équipe technique (qui vient de finir de remonter le rideau :) Bon, euh, si vous pouviez prendre soin du matériel pour les prochaines fois, on va pas revenir tous les trois jours quand meme.

Mathilde : Désolé c'est dans le script, et dans votre contrat, vous devez venir jouer le réparrage toutes les ACTE I, Scene 1.

Le patron (a Mathilde :) Non, en fait ca non. On a une assurance pour le dépannage, mais c'est juste parce qu'on encore sous garantie. Encore une semaine apres, faudra changer le script. Et puis c'est vrai, j'en ai un peu marre aussi de ces histoires de Rideau quii tombent, et tout.

Les macons : Et pour le parterre qui s'effondre, vous comptez y repenser un peu ? Parce que bon, refaire un théatre tous les trois jours, c'est nous qui allons passer la clef sous la porte si ca continue.

Le patron (Hilare comme a sa plus heur, visant la tete déconfite de Mathilde :) Ils bluffent Mathilde, eux, ce sont des acteurs. Vous voyez la différence ?

Mathilde (grave, comme entrant en dépression :) Non, plus tres bien. Je crois qu'a mon esprit tout se confond de plus en plus.

Qui suis-je ? Est-ce que je m'appelle vraiment Mathilde ? Je ne sais plus. Je n'ai qu'un jour par semaine pour aller déjeuner avec maman, et je ne sais plus quel est le début, quelle est la fin de cette piece, ce qu'est le café, ce qu'est le théatre. Il y a sujet de these psychologiq sous ce théatre. On ne eut plus se défaire de la réalité, lorsque tout tourne ainsi.Je le disais bien, qu'il fallait des acteurs de début, et des acteurs de fin. A tout jouer en boucle et sans interruption, vous allez tous nous rendre dingues.

Le patron : C'est le but Mathilde.

Mathilde : Ah.

Le monde : Un café Mathilde s'il vous plait.

Mathilde : oui, de suite.

 

RIDEAU ~

En coulisses :

Le garagiste du coin (approchant comme un corbeau :) Oui bon d'accord je ferai pas l'acquisition du café pour demain, je vois que vous vous débrouillez bien pour embrouiller le monde. Et si personne n'est payé, vos seules dépenses ce sont les petits déjeuners, et les cafés, c'est ca ?

Le patron : Et quelques entrées froides, et quelques repas, oui.

Le garagiste du coin : Mais, quand meme, ca vous ennuie pas un peu, d'etre metteur en scene d'un piece ou il faut que vous embauchiez le public ? Je veux dire, ici, tout le monde fait partie du théatre, pas un spectateur.

Le patron : Ecoutez mon vieux, je suis votre patron, alors vous me causez meilleur hein. Sinon j'embauche un nouveau garagiste. Et d'ailleurs non, je vais devoir revoir le script bientot, et je crois que je vais en profiter pour faire sauter votre role. Ca va nettoyer mon gars, Je vais faire bouger tout ca moi.

Le garagiste du coin : Ah mais attention hein. La je suis conciliant et tout, mais si vous vous faites ca, je vous fais la guerre moi. Je jouais un role la, celui qui veut s'emparer de la boutique pour faire une extension au garage...

Le patron : Mais vous avez meme pas de garage !~

Le garagiste du coin : Oui, eh bien je vais en ouvrir un. Et ce, des que je vous aurai défait de ce beau théatre. Vous etes pas digne d'en etre le propriétaire.

Le patron : C'est vraiment cliché cette histoire de guerre de propriété hein.

Le garagiste du coin : C'est pas mon idée, c'est vous le scénarist, jamais il me serait venue pareille intention...

La femme du garagiste : Je vous assure que c'est vrai.

Le garagiste du coin : Et quitte a etre a mon compte, hors de question qu'on me colle encore cette nana pour femme, hein.

Le patron : C'est d'accord, je reverrai votre role. On dit donc (il note :) Vous n'etes plus acteur.

Le garagiste du coin : Non.

Le patron : Vous faites vraiment la guerre a mon théatre.

Le garagiste du coin (lisant par-dessus son épaule :) C'est ca.

Le patron : Et vous avez une autre femme.

Le garagiste du coin : Pas de femme du tout. Célibataire ca me va bien.

Le patron : Pas possible ca mon vieux.

Le garagiste du coin : Bon, bah va pour marié, mais pas elle hein.

Le patron : Pas de problem, on va vous changer ca

Le garagiste du coin : En tout cas vous etes quelqu'un de bien. On me l'avais dit En entrant dans son jeu, tu verras, la vie est plus la meme. Tout ce qui te paraissait impossible, ca va devenir ton quotidien, la routine c'est l'exceptionnel avec ce metteur en scene. On m'avait pas berné.

Mathilde (en larmes :) On devrait le mettre sur l'affiche. C'est une tres belle réplique.

Le patron : Mieux : ce sera dans la bande annonce.

(A son cadreur :) Ca tournait n'est-ce pas ?

Le cadreur : Oui, oui. Comme toujours.

Mathilde : Tiens, y a un cadreur.

Le cadreur : bah oui. (au public hilare : ) Bravo, merci le role valorisant.

Le patron est mort de rire

Mathilde : Mais c'est de la vraie bobine ?

Le cadreur : Oui, mais ca fait au moins deux semaines que je remets les memes, t je tourne par-dessus les précédentes, a chaque fois.

Le patron : Je l'aime bien. Il est économe, c'est des types comme ca qu'il nous faut. Pas tous ces glandeurs qui boivent vingt-cinq cafés par représentations, et qui se souviennent meme pas qu'il y a vaguement une histoire de corps qui disparait...

Le monde (indifférent :) Nous sommes au courant que c'est votre role qui vous fait dire ca, mais c'est genant cet air. On y croit vraiment.

Le patron (se fachant :) Bon Dieu qu'ils m'agacent.

Mathilde : Calmez-vous.

Le cadreur : Je vous la garde, la prise avec le garagiste ?

Le patron : Ca depend, laquelle est la meilleure ?

Le cadreur : Celle-ci. La fois précédente il a bégueillé un peu sur le Bon vaH pour marié. J'ai pas entendu le H.

Le patron : Bon, mets-la de coté alors, mais y a rien de sur, hein. J'y réfléchis. Si on manque de bande, basta.

Le cadreur : ok.

Le monde : Et la scene du petit-déjeuner, on la remets a ce soir ou ... ?

Mathilde : Ah non, pas a ce soir, on attebd 1oo,ooo personnes.

Le type des approvisionnements ( au public :) Au moins ici on peut prévoir sans risq. J'ai déja bossé dans des cafés de bord de mer, quel bordel ! ~ Un soir 3oo couverts, le lendemain 3o. Impossible de savoir ce que je devais commander.  

Le patron : Qui c'est lui ?

Mathilde : Le type des approvisionnements.

Le patron : Bon, et on va faire surgir tout le membre du personnel dans cette scene ?

Mathilde : C'est la scene Coulisses

Le patron (regardant alentour :) Ah ? Oui, bon. Y en a d'autres qui doivent parler ?

Projos ? (Ils font signe que non) Décors ? (non) Souffleurs ?

Un souffleur : Non, plus tard.

Mathilde : Non, plus tard.

Un souffleur : Non, je répondais au patron.

Mathilde : Ah pardon. J'ai cru que... Comme t'es mon souffleur.

Souffleur : C'est pas grave.

Mathilde : C'est pas grave. Ah, merde, encore.

Le patron : Bon, bien, on y va la. La suite.

Le monde : Mathilde, c'était une question rhétoriq.

Mathilde (comprenant en regardant sa montre :) Ah. Ouh, oui, pardon, j'y cours.

 

ACTE I, Scene 3.

ELLE : C'est nous ?

Le patron : Vous avez vu l'heure ? Zavez donc pas mieux a faire que de roder tout le temps autour du théatre. Allez vous amuser un peu bon sang. On va fera appeler quand ce sera a vous.

LUI : Y sont de mauvais poil aujouhrd'hui ou quoi ?

ELLE : C'est toujours comme ca, ils ont eu une dure nuit tu sais.

LUI : Ouais, c'est vrai.

ELLE : ACTION.

Le patron : C'est ma réplique. V'la qu'ELLE me pique ma réplique. C'est pas vrai que cette actrice, toute naze en plus, et qui connait pas son text, et qui connait pas l'histoire, et qui sait jamais quand ca commencer, quand ca finit, eh bien en plus de foutre le bazar dans les 2o petites minutes seulement ou elle joue, trouve encore moyen de venir me piquer ma réplique, deux jours ! ~ avant son entrée. Non Mathilde, franchement, on n'est pas aidés hein ?

Mathilde : Je le dis depuis le départ.

ELLE : Qu'ils sont déplaisants dans ce café.

LUI : Ouais hein, viens on va en chercher un autre.

Le patron : C'est ca, barrez-vous, allez donc aux Filets Bleus, ah-ah, et si c'est bon parlez-en bien, ils ont pas souvent de la bonne pub ~

ELLE : On y est allés hier matin aux Filets Bleus, et oui, figurez-vous, c'était tres bien.

Le patron : Bah retournez-y, nous emmerdez pas.

ELLE : C'est un Parisien ce cafetier ou quoi ? ~

Les cliens Parisiens tout rougis par le soleil du bord de mer, rient aux éclats. Sauf un.

Sauf un : Et pourquoi je rierais pas, moi ?

Le patron : Parce que vous etes cafetier.

Sauf un : Ah oui.

Il se leve et sort son porte-feuille, paye, et s'en va : Qu'est-ce que vous avez contre les cafetiers parisiens ?

Le patron (se frottant les mains, a Mathilde qui rit :) Il y a meme un pourboire.

Les Parisiens appaludissent.

Le type a la pancarte, la retourne et lit : Appaludir. Il efface, et réécrit  Applaudir.

Les Parisiens applaudissent.

Mathilde : On leur fait bien faire ce qu'on veut a ces Parisiens.

Le patron : Chut, Mathilde. C'est a cette heure-ci que je fais mon beurre moi. Y a qu'eux qui payent, alors caresse-les dans le sens du poil tu veux bien.

Mathilde va caresser un type bedonnant, chauve.

Le type bedonnant : Je suis pas bedonnant. Je suis pas Parisien. Et c'est pas ca le sens du poil. Quand j'en avais sur le caillou, ils allaient dans le sens-la.

Elle révise son geste.

Le patron : Il est pas Parisien il t'a dit, Mathilde. Viens plutot servir les cafés froids.

Les Parisiens : On peut en parler justement, de cette histoire de café froid ? A la précédente on en avait parlé.

Le patron : Oui eh bien, faisons-le alors. Si on l'a fait la derniere fois, ca doit etre dans le script. Je sais plus moi. Et qu'est-ce qu'on se dit alors ?

Mathilde : Le scenariste arrive, chef.

Le scenariste : Bonjour Mathilde. Tout va bien aujourd'hui ?

Mathilde : Oui, merci. Et vous ? Un café ?

Le scenariste : Froid, oui, merci. Le patron, ca va ? Pas trop angoissé ?

Mathilde : M'en parlez pas. On attend encore 1oo,ooo personnes ce soir, Vous y etes allé fort, hein. Il en dort plus des nuits vous savez. Il est stressé, a chaque fois c'est la meme chose. A cette heure-ci il est insupportable.

Le scenariste : Et encore, j'ai révisé le text, au début je voulais qu'il apprenne en meme temps qu'un inspecteur des fraudes viendrait.

Mathilde : Quoi ? C'est pas vrai ? Mais nous on a jamais corrigé, on continue de la jouer la scene de l'inpsecteur des fraudes.

Le scénariste (riant :) Vraiment ? Ah bon, bien, peu importe. Je le remettrai alors. Changez rien, ce serait dommage. Si ca marche comme ca..

Mathilde : Cela dit maintenant que vous en parlez, ce serait bien. Non, écoutez changez pas votre text, nous on va la supprimer cette scene, ca m'arrange.

Le scénariste : Comme vous voulez Mathilde.

Mathilde : C'est moi votre préférée dans cette piece n'est-ce pas ? Ca se voit, hein, je veux pas dire, mais franchement ca voit...

Elle rougit. Il boit son café et part sans payer.

Le patron (au cadreur :) Supprime la sequence ou Sauf Un paie en partant. Plutot non, garde-la moi dans un coin, je vais la montrer au garagiste du coin, ca devrait le dissuader de me faire couler la barraque. Tout ce qu'il faut, c'est que ce passage soit pas avec les autres.

Le cadreur : Mais il nous faut un monteur.

Le patron : Tu peux pas nous improviser un raccord maison. Vite-fait, hop.

Le cadreur : Si, mais c'est pas mon métier. Ca risq d'etre moyen, genre un truc artisanal, fondu au blanc.

Les Parisiens : Va pour le fondu au blanc.

Le patron : Quoi ? Pourquoi vous avez dit ca ?

Le scénariste (revenant, comme annoncant J'oubliais :) Ah au fait, y a une erreur, un moment, j'ai vu ca hier en relisant. Les Parisiens, qui disent Va pour le fondu au blanc. C'est la répliq du patron, vous avez corrigé de vous-memes bien sur.

Le patron (Désolé :) Salut, tiens, vous etes déja parti ? Oui, moi je trouve bien que ca cloche. Y a qu'eux qui n'ont pas vu que ca collait pas.

Les Parisiens : Carressez-nous plutot dans le sens du poil.

Le patron : Mathilde.

Mathilde s'exécute.

Le scénarist (lui retirant des pieds un objet contendant :) C'était facon de parler, Mathilde.

Mathilde : Ouf. (elle va carresser un homm qui a des cheveux. Il dit Oui c'est bon.)

Le scénariste : Mathilde vous a dit : on laisse tomber l'inspection des fraudes. Je vois bien que vous etes tendu.

Le patron : Elle m'a rien dit. Maudite Mathilde.

Le scénarist : Ah non, hein. Pas de ca. Mathilde, c'est Mathilde.

Le patron : C'est la chanson de BREL, connaissez pas ? Maudite Mathilde, puisque te v'la

Le scénarist : Non. Bon en tout cas, vous inquietez plus pour ca, ca saute.

L'inspecteur des fraudes saute alors qu'il était en train d'arriver. On entend des hurlements : "Une bombe humaine !"

Le scénarist : oups.

Le patron : Ah merci. Ca me soulage. Voila une bonne nouvelle, je vais passer une meilleure journée moi.

Le scénarist : Mais toujours 1oo,ooo personnes ce soir hein.

Le patron : Tiens, puisqu'on en parle : pourrait pas y avoir quelques Parisiens dans le lot ?

Le scénarist : Mais y en a pourquoi ?

Le patron : Qui payent je veux dire. C'est bien 1oo,ooo personnes a diner. Mais si personne paye comprenez bien...

Le scénarist : Je peux pas faire de pareilles incohérences. Si 95,ooo personnes payent pas, c'est pas les 5,ooo seuls Parisiens qui vont payer. Ou alors faudrait diviser la scene, pour qu'ils se voient pas. Mais bon, parquer les Parisiens entre eux, c'est de tres mauvais gout ...

Le patron (suppliant :) Si vous pouviez juste y réfléchir.... ?

Le scénarist (visiblement pret a gratter quelques papiers supplémentaires :) Je vais voir ce que je peux faire pour te diacriter quelques E au passage ~ Depuis le temps que j'en parle.

  Il 'en va, laissant derriere lui choir quelques mots bien placés, tel DIEU-LUI-MEME annoncant Une Femme.

Le patron (Seul, croyant voir une femme :) Oh je suis de bonne humeur moi aujourd'hui.

(au cadreur :) Laisse tomber t'as rien a couper, on aura pas d'inspection aujourd'hui, ni plus jamais d'ailleurs, il vient d'exploser.

Une personne paniquée : Puis-je passer un coup de fil de chez vous ? Un homm vient d'exploser sur la plage. Il faut appeler la police, une ambulance, et un fabricant de puzzle.

Le patron : Oui, je veux bien, allez-y tenez, mais vous me prenez un peu au dépourvu. Y avait pas ca avant. Ca change tout.

(A Mathilde :) Il est tres fort quand meme, il met a jour le scénario si vite, il m'impressionne ce type. Il vient juste de partir, et il m'annonce ca, en meme temps Boum, l'inspecteur explose, et les conséquences vienennt frapper pour passer un coup de téléphone. Je savais meme pas qu'on en avait un d'ailleurs.

Mathilde : On n'en avait pas. Il vient de l'ajouter.

Le patron : Quel bordel. On sera jamais au point si tout change tout le temps. Comment faire répéter mes acteurs si a chaque fois je dois leur apprendre les modifications.

Mathilde : C'est le jeu. Quand il vous a embauché en patron et metteur en scene, vous le saviez, hein.

Le patron : Oui, mais je m'y ferai jamais. C'est pourtant vrai que c'est le jeu. C'est meme la base.

 

 

Gaspard II de Coligny & Pluton

 

 

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10 juillet 2010 6 10 /07 /juillet /2010 09:45

 

Dans l'emportement d'une quelconque motte d'herbe anodinement émancipée du flanc de la plaine ou s'est plantée l'extrémité dure et pointue de la pique lancée a pleine vitesse pour lui donner l'appui d'un bond qui sera a marquer dans l'histoire des records en matiere de funiculaires marins, tant pour la vélocité sans faille de son élan, que par l'intensité émotionnelle de la seconde précédant le pas ultime de son offensive, ou il n'a fait montre que d'une imperturbable confiance sans qu'once d'une hésitation ne le trouble, le petit homme des bois a la poursuite d'un champignon marin qui s'en allait a pleines enjambées dans les ronces et les feuillages, curieux de se frotter l'existence a ce qui lui en resterait a voir dans d'autres paysages comme il l'avait envisagé le jour ou il quittait l'orée du sous-bois des plages ou sa famille l'avait tant pleuré malgré les promesses improvisées qui leur avait faites pour les consoler, ne songeait pas un instant avoir trouvé l'adversaire le plus a sa taille - qui l'eut cru, d'ailleurs, si meme moi en l'écrivant, j'en fus premier surpris ?

Pourtant ~

 

Le tranquille fond du passe

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10 juillet 2010 6 10 /07 /juillet /2010 09:41


Emportées ! ~

Raison des grappes embarquées

en la guérite une coquille abords de raisins

en fendue, la voguant des flots capiteux, et

Pression sous sens alors affluent, des allées boueuses

des fentes du vent, sous greles percées des vignes,

la feuille grecque au petit Chablis qui pose a table, pacifiq.


Embouteillées ! ~

Raison des cycles mis en saisons

en l'attente martelée du vigneron déconfit

des nuits souffreteux

sous Pression des raisins pleins la grappe 

en plattes consolées, gouleyantes,

qu'explosent éteintes sous l'appuyée détente

pour n'etre que dégluties des jus affolés

d'astreintes tempétueuses, petit-fils apprenti

qu'en dévallé qu'avale, par gorgée engloutie

las l'absente, si d'effluves aux sons d'alcoolisées en sont ses douceurs ~

 

Degueulées ! ~

Raison perdue enivrée au parfum rond, plein

l'arome dérobe de l'ambroisie embrouillée

une pression du sang qui balotte a la limite

d'une consciente allant austere

apres souvenir sous spiritueux sous ingurgité sous demeuré sous anguleux

 

leur coexistence subalternée en gorge,

en bouche

 

en levres

au palais déguste ~

des Gustes 

 

tour a tour relaient la debusquée d'une fraiche senteur

 

 

au raffinement rare ~

 

 

revenue de si loin...

trompeuse goulotte ~ 

 

 

0-0lune

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7 juillet 2010 3 07 /07 /juillet /2010 13:49

Une question a qui on la pose, que fait-elle, s'en bouche-t-elle un coin. lequel ?

A combien se trouve-t-on sur un fil ou se pose une Question triple ?

Sort-elle des gonds de l'interrogation et du passage a tabac ?

Répond-elle mieux bien frappée ?

Fume-t-elle deux fois plus, ou sensiblement plus si elle sait qu'elle a tort ?

Sinon, quel indice pour déceler son aller simple vers cette nulle part circulaire qui veut nous embobiner ?

Qu'est-il a trouver d'une question posée ? Assise, est-ce vrai qu'elle est si patiente qu'il n'est rien a en attendre ?

A en tirer.

Autrement dit : n'est-ce pas vain de s'adresser directement une question,

plutot que passer subtilement par des pots perces qui la contournent, lui fassent des desseins flateurs,

qui l'enorgueillissent et lui taillent des mesures les formes appropriées,

n'est-ce pas meilleur loisir, pour tout le monde, qui s'y retrouve ?

La question manifeste, doit-elle, ou peut-elle se résumer a ca ?

?

Juste une interrogation, son seul point, comme de longs débats on pose juste une synthese

malgre tout le mal que s'est donné l'orateur, épuisé ~

La questio naturelle, que lui reste-t-il a prouver ?

D'ailleurs peut-on avoir un question fermée pour garde du corps ?

Une question qui fait du mutism, est-elle incurable ?

Ou est-ce le propre de la question, de se laisser sécher bien odorante sur une corde a linge

aux cotés d'autres questions sans suites qui se lechent mutuellement les points ~

Les questions muettes, le sont-elles parce qu'elles ont eu des antécédents de question fermée ?

Les questions-suite - et leurs conséquentes - dans la lignée née d'une question fermée,

ont-elles une chance de devenir autre chose que des questions muettes ?

Quel organe humain s'occupe des questions sans réponses ?

Y a-t-il une ligne privée, qui soit moins occupée que celle-ci, ou la tonalité sonne toujours quoi ? dans le vide ~

Combien de points pour une seule interrogation ?

- Toujours moins que pour une exclamation !! -

Peut-on shooter dans une question pour en marquer un ?

Ou bien ne marque-t-on un point qu'en répondant a une question par une autre ?

Les autres, se suspendent-elles aux memes levres que les questions fines ?

Ou ces dernieres snobent-elles les marqueuses, sous un pretexte ethiq

pas forcément évident au premier abord ~

Combien aborder une question qu'on trouve "chouette" ?, voire excitante ~

 

Le signe le plus approprié a la question qui ne cherche aucune réponse,

serait une sorte d'Homm

Il en est le symbol, l'effigie-meme,

un représentant officiel de la question sans réponse,

aux Eurovsions, et aux Mondiales de l'Aveugle,

qui ont lieu tous les ans a la meme époq, depuis des millions d'années

Homm, a source de la question muette,

il est la question fermée par excellence

la réponse aux questions fermées est sa question sans réponse

L'existencielle, existe-t-elle vraiment, ou c'est comme Frida ?

 

 

Les questios épineuses comme celle-ci, piquent vraiment tout ce qu'elles rencontrent,

piquent-elles déja l'air, avant d'etre posées ?

On ne sait rien du passé d'une question avant qu'elle soit posée ~

Ou vivent les questions qui ne nous viennent pas la-tout-de-suite-rien-ne-me-vient ~ ?

 

 

MONDRIAN SUPERSTAR ! ~

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6 juillet 2010 2 06 /07 /juillet /2010 22:32

 

ou prendre une Aragonite aigue pour des balais fremissants de jalousie devant les rues de Casaree,

Ou je demeurai longtemps errant ~

Cette aragonite est la couche interieure d'un Muricidea, traverse lamellaire, couche prismatique externe calcitique ~

 

 

aragonite-pierres-lithotherapie.jpg

 

 

Ce nom lui a été donné en raison de ces énergies de paix. Elle nous relie intensément à notre Ange gardien. Elle augmente les perceptions extrasensorielles. L’angélite nous protège des énergies négatives évacuées par les autres personnes. C’est une pierre de prédilection du Chakra de la gorge.

(...)

L'angelite convient particuliermenet aux signes du gemeau, cancer, sagittaire, capricorne, verseau, poisson, ce qui tombe bien, puisque je ne suis d'aucun de tous ces signes. Tomber bien, c'est toujours trop peu dire.

4 EUROS l'Angélite polie (anhydrite)

"Pourquoi oui, oui pourquoi pas.

_Ouais. Bo, alors la, je peux vraiment plus rien pour vous."

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3 juillet 2010 6 03 /07 /juillet /2010 17:27

Fréquencés comme des astres a la vague ere motive

des existences distantes, levées des airs,

cherchés des profondeurs, dépolarisés,

apres changés des signes, des couleurs d'un bronze submerien,

comme le sont les mille-deuxieme, mille-neuf-cent-sixeme, trois-mille-six-cent-quarante-septieme, et douze-millieme -tout-rond lignes de formules des lois a qui la bite a sifflé un nid a suivre droit ou a prendre de biais pour la forme,

fréquentés par le vague, de loin,

du coin discret d'un flou fluide,

qu'oeil seul visé double, veut,

etres transpercés vite ou non par des nus concourants, 

transparents pour la forme, invisibles des fonds

d'ou ils émergent tous leurs cotés archéogastéropodes,

des facettes mollusques,

et leurs antres centrales, decibléés des larges,

désorientés en arret trempé, délavé,

vus en quatrieme dimension pour le spectacle,

transpirant des ondes,

adoré depuis lores, et léja,

dévorant des envies,

étouffés d'en faire trop part deux, part trois, part tant,

toujours,

digéré une fois, et parés pour plus l'etre ~

WELLIS déguisés, Ségonds, ces derniers supplantant

les précédant de quelque dixieme de secondes, a chaque temps ~

suffisant ~

sous la roche, a l'apparence,

sourdés des lourds fonds,

des appeaux en tendant ~

au vers soufflé, sifflé, filé des verres vers les  autres teintes plues aux plus tentées ~

tentaculaires submériennes, sous-marines sumériennes, sous les bleus liquides,

oranges figées ou verts plantés la dans l'air tapi d'ambre chaude

donnant des tons aux justes causés de torts, de mors, de sort partant,

hirondelles jaillissant, d'oncques juxtaposées, pretes, a portée,

qu'on tirant en WELLIS, se dit COULE.

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3 juillet 2010 6 03 /07 /juillet /2010 16:41

 

Marc Levy disant sur une page pliee vouloir "Rendre les AUTRES HEUREUX" ~ c'est un peu comme se plier au double sens, sans pourtant se mettre a la page : c'est dommage. Voila ce que c'est dire sur une page pliee vouloir "RENDRE LES AUTRES HEUREUX" ~

 

 

L'AMPADIEM ne suffit plus

 

 

encore faut-il aussi le preceder parfois de quelques antecedents latins pour lui donner des formes qui vaillent quelque chose.

Autre chose.

En fait, s'il s'agissait de cela, et s'il ne s'agissait meme que de cela, est-ce que diable, quiconque oserait pretendre qu'il est des etendues donnees, figees, bonnes a prendre, et a garder, pour se laisser evaporer, une vie entiere. NON bien sur non, personne ne saurait pretendre qu'on puisse un jour definir un champ d'action, et s'y limiter pour toujours apres ca, bien sur que non, NON, je le redis, encore, non bien sur.

Une psychologie non euclidienne, c'est l'alter-ego d'une fantaisie non avouee, et dans le meme temps, c'est l'extrapolation d'une reverie cachee derriere les doutes dont l'ombre unie se detache, pour creer a l'oeil, l'une des douze vues les plus flagrantes, sur Berlioz, peut-etre la plus fascinante des douze d'ailleurs, qu'il soit donne de voir sans etre vu. Dans le meme detachement ou se detache les formes qu'un doute aux ombres unies fond, bien sur, l'oeil a le temps, bien entendu, d'observer ce qui est observable a nu, des nues, des choses aux evidentes evolutions perceptible a lui nu, a la progression qui va dans son sens, surtout, pas a rebours, surtout pas ~ ce que l'oeil ne voit pas ~ pas trop lentement bien sur ~ l'herbe qui pousse, la vieillesse ~ ni trop vite ~ une balle tiree dans le 18e un soir de Fete de la Musique etc ...

mais aux seules vitesse, direction, dans le seul sens ~ finalement tres limite compare a l'etendu des possible qui s'offrent a d'autres, mais a l'oeil surtout pas ~ ce qui nous fait dire : l'oeil est loin, et en plus d'etre loin et de n'etre que ca, il est loin, aussi, de faire l'unanime desir des choses visibles et visuelles, et meme des choses FAITES POUR ETRE VUES. Beaucoup de ces phenomenes qui ne servent a rien, n'ont d'atre dessein sur papier, d'autre dessin sur l'echelle des temps, que d'etre observes, pour etre ensuite tires a quatre epingles ou cinq devant les bureaux contagieux de la science exacte et de ses variations pour piano et violoncelle, que d'etre donc recipitament puiis lentement, et finalement tres patiemment examinee a l'oeil mecanique d'un micro-ondes aux scopes mutiples, pour devoiler quelque indice au secret qui nous echappe a tous. "Echappe-a-tous" (non rien j'ai cru voir passer un sourire)

Echappe a tous donc. Oui. Point.

L'Oeil qui n'a donc d'autre utilite que de RATER ces evenements, noumenes et phenomenes flagrants (flagrants parce qu'immense de verite), n'a donc que ce faible role physique, pour nous, que de nous apprendre a VOIR AUTREMENT... Encore faut-il avoir CONSCIENCE de sa limite, de l'etendue IMMENSE de sa LIMITE///

 

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                                                          HACKER

A l'ORIGINE ETAIT LE VERBE DU PREMIER GROUPE ~

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23 juin 2010 3 23 /06 /juin /2010 17:06

< L'Esperluette du Printemps du type GEANT,

s'en va encadree de ses deux hirondelles partant vers les couchants,

preceder la vague ~ qu'on annonce tout en formes >

 

Esperluete du Printemps chapeautee par ses deux hirondelles

Legende : J'espere bien, oui, qu'on n'y verra que du feu,

Car c'est bien de ca, qu'elle vient, la vague. Une flamme,

Chaude en bouche, et aussi bonne a consumer, qu'elle est l'Est des Couchers ! ~

 

 

 

GIOVANNA : "Personne n'ayant pu me convaincre du contraire, j'ai longtemps continué de prendre MALLARMé et MERIMéE pour des verbes du premier groupe. M'astreignant volontairement a conjuguer le premier verbe du premier groupe au passé surcomposé :

J'ai eu aimé Mallarmé

et le second verbe du premier groupe au futur antérieur du passé :

J'aurais eu aimé Mérimée

Etant entedu que certaines contraintes debouchent sur la liberté, les unes étayant les autre, je me suis trouvée a meme, a partir de ce choix sinon judicieux au moins délibérément non névrotique, d'user d'anapodotons comme tout un chacun, et de solécismes comme personne ~"

 

 

Comment arrêter les mauvaises nouvelles ? ~

Nouvelle modification à apporter ~

SAND ~ WHEN THE MAY RAIN COMES

 

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15 juin 2010 2 15 /06 /juin /2010 01:38

 

 

Une allée d'herbes, des arbres ailés étallés sur les mesures d'automates et d'autres fruits qui poussent inquantifiablement haut les coeurs, repoussées en surlendemains mes passions pour les formes, elles que les couleurs épousent font que que nous arrivons comm un incident, comm un accident survient, et comm se produit un phénomène volgi solacia, des passions d'indissociables. En nos gnoseologies archetypales & cosmogoniq quantiq, une motate sur le perron, un fin filet des failles à peine affinées depuis l'heur d'effets à faire fanions en fers filants, fouillons flânants des affiliations aux amphigouris suffisants les fonds d'efforts et l'effacement d'enfoncer les clous dans les menuiseries en bois réajustées d'effroi au faît d'une fable de mise encor à mettre à frire pour assouvir les soufifres ~  Ce qui rapproche semantiquement 4 images metaphoriq jusq 'a les confondre en une seule picturale : doublon de la conscience comm un dessin dans plusieurs dimensions rassemblées en une seule plane a vertebres. Table a peignoires enchevetres, dessein de table bois de feu de St Jean, ou palais en bois avec marmite de Sevres, des ensembles conjoints qui s'y tiennent tous la main ~ aux calots probants d'un soldat de passage. Sur celvi-ci, en motif brode comm une coupe portee de main, la rue fuite en avant, un simple croquis, croque entre ledit fruit pousse haut les cours, et les coulees de ses larmes en plusieurs recoins indistinctement peintes ~ D'un seul trait Don't disturb sur cette table, scellee dans le gros sel avec des bras qui braillent, cherchant dans le taton, la hate de son discours. Plus ou moins l'epicerie qui devance la devanture et s'avance sans couverture. Ailés arbres noctambules, noctamplanes. Des nus debout sur un Stravinsky moderne. Grand froid le long du dos qui perennise sa marche sur l'instant de poser le pied artificel, un de plus, sortant d'une fesse et qui s'y est plongeon sur la mer vu un baton jouxtant contre un candidat entrant dans le grand bruit ~ Ma vaillance est le nombre qui appelle hors d'haleine les patentes a etre touches mutuellement de leurs attentions cieres. Liesse des mils stabilises au marqueur durable dans l'houille fraisse. Le frere violent fait des siennes aux devants de la scene qui l'en remercie avec des gestes bien places pour courber une gratitude manifeste. Le baiser dans les coulisses, glissant sur les parquets, gloussant sous couvert en esperant encor ~ la traversee d'un dessert non voulu. Dans le coeur un peu de soi qui se prend pour se regarder et jurer embrasser plus les deux desseins qui dans les sentiers friables font le plvs somptueusement tenebreuxx & de couleurs mauvissantes qu'on ne revient plus que par episodes en attendant sans doute plus de gens sur les parterres et moins dans les murs ~ ou ils demeurent, figures immobiles et sans relache spontanee dans la veine de la poesie fumante. Poesie fumante a tiroirs* en realite. Oh Catherine...!~ What a Red Hot Sexy peer ~! Livre d'amours pour les filles.

A 5h du matin nous empruntions ce ferry, cette ville sur l'eau qui trvaersa un panorama paranormal et nous en faisions une sorte de delta-plane  a bord duquel nous disions-nous, il etait possible de gagner les plages du temps tant etendues qu'on les prendrait bientot pour d'authentiq plaines sauvages ~ C'est cet objet scultpural, la poesie fumante;
Elle ecarquille alors ses habituels grands yeux en peignoire.  
En y revenant un peu amer, je me dis cette cette demeure et ses hauts arbres, apres avoir trouve dans une vieille boite enfouie par moi il y a longtem,ps dans le mur, jadis m'appartenait. Passés séd-im-entaires. 

 

 

 

 

 

 

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20 février 2010 6 20 /02 /février /2010 11:36
J'ai d'abord cru bien faire
Puis j'ai eu l'impression de
ne plus rien faire du tout.
Le résultat était le meme.
Ou plutot non, c'eut été préférable que je ne fis rien.
Si j'avais au lieu de ca pris
ce billet, puis ce train, ce poste,
ce congé de la vie qui m'était tendu.
Je serais resté étendu, détendu,
Attendu.
2 semaines folles a Londres,
suivant le mois d'une cohue
infernale, c'était annoncé,
prévu que ce serait un calvaire.

Le Vent s'est emparé des lieux,
en tout temps, lieu & place,
ce que les mouvements brassent alors,
ne remuent que des vents.
Sans marées, sans relacs, sans incidents.
Ni conséquences.

La facon dont le tournant s'est annoncé,
ne me laissait pas vraiment le choix,
ni présager quelque bonne augure,
personne n'aurait saisi ce billet, ni le sens qu'il donne a l'avenir.
Et je suis sur que s'il se présentait de nouveau,
demain, dans les circonstances similaires, je ne le reconnaitrais pas,
je ne le prendrais pas plus.

Dans le feu de l'Action, déja embrigadé par le Vent imptétueux,
aussi invisible, aussi insaisissable,
que les mots que mon pere, qui me l tendait, avait a la bouche,
du vent, rien que du vent,
a Londres, depuis un mois déja, avant ca.

Nous avions battu, avec Gus,
toute la ville, a l'accomplissement
acharné de notre ouvrage.
Ca ressemblait a ce quelque chose
qui se déroule bien d'habitude,
on croyait meme etre déja sur la lancée
qui mene au succes,
On croyait meme etre dans le cercle.
Vertueux.
Cercle fermé en vérité que celui-la,
Une spirale vertueuse, pourtant,
pour en avoir vu de mes yeux
ressemble bien a ca,
Précisément.

Les bienfaits du jours se contemplent immédiatement,
on peut admirer les résultats d'un travail aussi instantanément,
qu'ils portent en eux déja les efforts décuplés des taches a venir.
Au jour, le jour, de facon accentuée.
Les accents sont toniques.
Les acces sont au nom d'une unique envie, plus portés a la folie des grandeurs,
les exces, aux nombre de ces grandeurs.

Mon pere regretterait de savoir ce qui a suivi ce mois.
Nous étions traqués, et nous avions le vent contre nous.
Je brasse, Rame, Rameurs, Ramés ~
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12 février 2010 5 12 /02 /février /2010 12:11

 

 

Fonte : une vitesse, une couleur, un remplissage. La matiere holographiq, la maniere negative de la chose. La dose de remplissage.Les pas revenus,
C'est l'heure des corps beaux. Matin 2 h plus tard, et soir 2 h plus tot. Transferts. DES PARADES PAONIQ ~

Aux toiles de jute un versant lacte de voute, leur parade paoniq devant dix tulles de dix mailles a celui qui lui offre sa femm pour chaudiere a la nuit de cristaux blancs permanente ~ A toi l'ete qu'a poil rabroue, brosse, rebroussant le chemin eliptiq des cycles, autant d'opales otees des pas doucement dilettantes que deballe a pieds les poles a temps qu'une toile d'etoiles a hapes au versant lacte de voute appelant. 

On a des blagues sur Raphael. des blagues grivoises, des quantites de fables revelees sur des mots dejoues du seul recit de sa biographie. Une nuit contee comm des raffinements a la cave, des librairies d'homms libres., des histoires decoulees, des parades paoniq pour illustration synthetiq, mais surtout, une infinie variete de petites choses compactes qui tirent toutes vers l'exterieur de longues pages de recits entremeles, parfois coincident. UN jour que j'ai eu envie de partouzer avec toi, disait-il a sa toile, nous deux tous ensemble dans une caccophonie visuelle et couleuse d'hormis et de partant tout, nous envoyer en l'air je nous ai vus nous dedoubler les socuhes, refletes l'un dans l'autres comm de jolis inspirateurs reciproq. Je nous ai vus nous decupler des efforts jusq' au charme qui s'agitait a nous tenir si eloignes, et les administrateurs d'une agora mondiale. Les artists, les peintres, sont les inspirateurs des grands essais philosophiq a l'origine des idees de democratries, antiq et modernes sur lesquelles se sont baties les societes modernes ~ comm des fractions de la seconde prematurees ou la reflexion se prend deja pour ses faits averes. La la racine synthetiq stheniq aurifere de la precience qui donne a l'artist sa legitimite d'homm de science. La peinture n'est autre que l'illustration plastiq des philosophies d'homms bien pensants ~

L'UN de l'autre. Alors j'entends comm combien pesee tu me fais des folies a me sentir chaq fois depuis de plus en plus partout en toi, faire te trouver en moi ta plus grande passion. Laquelle est l'instigatrice des miennes. Celles que je peux prendre, je les prends en photos mieux que mieux, leur grace m'obsede, comm je m'obstine a vouloir en prendre quelq chose que je ne saurais encor decrire, quelq chose qui ne trouve aucun mot quelq chose que je cherche en corps a corps. aujourd'hui le photographe qui repense a Raffaello pense d'abord aux milliers de photo prises a la fraction trop tot de la seconde revelee. Depuis chaq beau matin obtempere saisi jaillissant des instants d'excitations extremes que l'heure de predilection lvi revele, l'envie est la, constante. De cycles faire tourner la tete. Je crois meme, ajoute-t-il, que l'envie est la seule constante.

Des fruits patissiers foudroyants, le sens de remplissage d'un piano a queue, cette brillance comprimee, ces 3 imageries a priori independantes se rassemblent, en uneseule esquisse, a la main de l'esprit, d'une portion d'orange a demie-nue. Des demies-oranges comm des lunes, ou comm l'anatomie philologiq des corps phenomenes a l'oree des connaissances extra-calorifiq~

    A decouvert, sans le fromage coulant pour masq au-devant du gris couchant de soleil une rehausse qui m'a ete offert, je n'ai sans doute pas au mieux des efforts employe et vice versa sur toute sa hauteur palpable ecuyer et cuilliere ce don de monts ailleurs qui m'avait ete fait, lvi preferant longtemps le versant lacte de jute d'un monde meilleur, et meme en oubliant de sa tournure de l'an l'elancee graviers des parades circulaires a domicile jusq 'au sacre qui en relevait le caractere. Ellipse battue des retraites enrobees par octaves et toutes en fete suivant selon l'etoile ou le voisinage. Raffine comm aux caves prise a parti montee de filles en neige et qui portaient entre elles par epilogs ce que nous savons qui en lave bien les surprises du reve mutuellement figes par pieces revenues entre les corps definitifs et les cloches qui resistent, pourtant attables constellarif de l'etat elastiq a celui de permanence plastiq, decompte je distrais a l'invite du jour l'epoq en souriant qu'une coupe biaise sur l'assiette rue du petit prince par syllabes de chose pire depayse les matieres dont se tond lvi-meme a propos le manteau mouton paradoxalregarde attentivement. Jusq 'a la matiere ininterrompue cette question de princeque l'efile se tend infini en finement fouettant ses blancs, et qui presq fresq integrale souvient le corps comm il s'approche quand le fond des jardins en jacheres devient corps a patures savamment pousse les bles hors des centres croises de sursauts equivoq. Les chromatisms longtemps pris pour hasardeux de cette melodie des transformations qui couchent avec elle la decimant tant et tant mieux, qu'emiettes nous mettions au prolog en exergue en avant ou au liminaire venu briller sechant ses remontees gorgee de sensations d'actes entendus comm des rues de ruees muettes mettraient naissantes a ses pluies la dedicace d'un sourire lechant ses larmes contenue continue pour teintes aux doubles diners alternativement pris en enchainement sur le versant en cascade des aliments. Elle rauq ascete aux melanges du son entre les aimants convalescants de nos turbulences far a focettes de zele et d'orange electriq, elle a dans l'instinct de l'instant au droit, mon essaim regnant avec les lignes de fuites, des sets celui de filer. À prendre au pied de la lettre, écriture dite 'À voix haute. 
L'homm est immense, son esprit sans limite. Et la réalité surpasse presq toujours la fiction.

L'arbre en colloq, Othello subjugué au coprs-recoin, regard cointreau ~ La fille friable aux cils fébriles, brève oscillant au fil des lèvres, eut l'air d'une affaire rêvassant qui brille, et elle vrilla l'ère d'un bris de verre. Autour d'atours, fable-opéra ôtée d'arêtes.

 

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25 décembre 2009 5 25 /12 /décembre /2009 13:49

Ombragies si propices aux dominos de treillis qu'entre le ciel-tiroir et ses bacs a coulisses des etages font se tendre la vertu parc innee. Dix-sept arbres dans un pot qui plvs tot chandelier portait sur toutes ses branches un feuillage d'ecritures, couchees comm des bas de jours. Des lampes musicales dont l'abat-joue garni quand il se baisse decline un chromatism de cire. Des cuirs sur tous les meubles du bois qui s'en oree fait la clairiere urbaine d'un film animalier, sa bobine a facades nebuleuses qui se serrent aux plateaux disposes comm des fontaines ubiq, aggrementent et les ornent les orbes lumniescentes d'un sentier de sons diffus dont a taton se devine aleatoire l'issue derriere les pieces a livres comm les actes imbriques d'un theatre aux tirades exprimees dans les langues d'un palais innonde. Aqvatiq et plurielles, une ode a la bouche bee des statues qui resonnent le platre en la chute libre d'un escalier de resine.

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25 décembre 2009 5 25 /12 /décembre /2009 02:49

C'est un de ces moments rares et complexes, dont on se demande avec un peu de recul comment autant d'evenements peuvent s'etre produits simultanement, un de ces jours improbables ou ce qui d'usage n'arrive jamais ou qu'il est si peu commun de le voir se passer seulement une fois qu'on en dit que ca n'existe pas, soudain a lieu a deux reprises, identiquement.

Apparition manifeste et sans equivoq, a cette hauteur cortisone, prematuree du text, de la beaute surrealist des seins quasi nus de la courtisane qui l'a inspire

Apparition manifeste et sans equivoq, a cette hauteur cortisone, prematuree du text, de la beaute surrealist des seins quasi nus de la courtisane qui l'a inspire

Une variante Vénusienne titien vénitienne

Antioche, ses savants, la veille de l'evenement.

Antigone n'avait pas tout a fait encor accepte et prevu d'en declasser l'histoire au rang de passe, que l'entrevue qui venait de s'achever, decantee d'une decade d'attentes aux cadences de dagues gateuses et recyclee d'un cycle generationnel de son identite et de l'appartenance de sa dynastie a venir, a la filiation monumentale d'un peuple passe-frontieres, avortat par ces quelq mots peses et significatifs, l'ensemble des espoirs qu'un plan fonde sur la seule capacite par l'anticipation d'un doute latent et de la resignation de son constructeur, a en mener en tranchant sur une decision qui fut si ferme l'idee, qu'elle en remit aux consignes les plvs basses premisses, jusq 'au premier soupir, s'eteignent. Ca avait ete une rumeur, un simple chuchottement d'un agent plastiq de son assemblee, le constat anodin en apparence que fit a son oreille la reponse d'une gestuelle qui avait trahi un semblant d'inconfort et qu'on voulut, parce que les choses allaient bon train alors, amplifier dans la mesure ou la demesure pouvait l'emporter : comm il le fallait. Au rythm ou allaient les choses alors, qu'on avait coeur et foi en lvi, de mener une idee en l'air sur-le-champ et sans contestation, et parce qu'il y avait constellation eu la, sinon la veritable expression d'une insatisfaction qui put etre durable au-dela de la courte epreuve d'un episode qui, tout bien considere, aurait passe sitot l'invite parti et de nouvelles affaires mises sur les rails de l'engouement general, parallele, convergent, - :unanime -, la volonte de raffermir l'atmosphere de la semaine passee, qui il est vrai avait ete, - est-ce pour cela ?, le contraste qu'aura peut-etre cree d'une sorte d'ideal surgi, si frais encor, l'intrusion irruptive du malvenu en aura ete par sa soudainete le catalyseur et l'extravagante explosion sensationnelle - particulierement apaisante et prospere, au point meme qu'on avait en riant tant trace des plans sur la cometes qui visaient a perenniser cet etat, le rendre meme, quelq projets grandioses avaient voulu le dire, aussi universellement repandu qu'il fut possiblement mene a bien, pour tous l'occasion d'en ressentir les bienfaits, immediats et saisissants d'emphase qui dussent dire que rien ne devait atteignant le coeur battant de la cite attenter a sa sereine couronne d'autonomie. Autrement dit, d'un sentiment dee malaise presage passager, il s'agit bientot conducteur et calorifiq pour les droits qui constituaient chacun s'en persuada la base-meme d'une civilisation porteuse d'espoirs, que puisq ce qui fit passee la porte de la salle des generaux deux pas timides, imitant discretement d'abord l'allure d'un cheval qu'on venait de decaparaconner, faisait bientot, au galop le tour de l'edifice avec l'intransigeance solide et ferme d'un coeur qui rejoint, gagne, emportait avec lvi l'unanimite - c'est le mot - de croitre un sentiment solidaire aussi irrationnel que bien fonde, aussi mystiq qu'il semblait historiq, et aussi consistant qu'il est du ressort de la croyance, euphoriq, infriable puisq' impalpable, de sans en limiter l'etendue voir ses champs conquerir tous ceux des possibles que l'imaginaire propre permet de consolider, comm les mots ne parviennent a en contenir l'idee dans son ensemble, l'on ne laisse plus les martellements de sentences exterieures en abuser l'accord et le lieu d'exercice. Leurs droits devaient s'appliquer ici aussi bien avant qu'apres le concours des pilliers conformes de la capitale aux formes univoques qui voulaient prendre le pas depuis si longtemps et commencaient d'y parvenir recemment enfin vraiment, sur la vocation consentie depuis toujours a se ployer tous membres echus aux convocations express de l'invocation supreme.

L'autonomie devait etre impulsee par l'independance, et ces bruits de couloirs retentissaient en quelq heures dans la cour centrale pour statuer que l'individu avait, au sein de la batisse non seulement, mais en-dehors de ses murs pareillement, liberte de prendre ou de laisser la vie qu'il lvi choisie et qui depuis toujours etait imposee.

Pour Antigone lvi-meme, il ne s'agissait, un leger recul permettait de s'en rendre compte, que d'une tres mediocre mais insidueuse petite crise d'ego, que partageait avec lvi toute son assemblee : il ne serait plus jamais question qu'un malaise similaire a celvi du jour s'installat en ces lieux qui ne fut cause par l'vn d'entre eux.

C'est l'illegitime de la provenance-meme de l'exterieur, sa direction d'autoroute desorientee et, est-ce a dire, la distance travaillee manu-militari par les exces du recours aux acces de la folie des grandeurs de si longue date installee, et jamais depuis reaffirmee, qui renforca dans le coeur de tous la constance d'une instance instantanement conciliee autour de l'avance qu'on avait ici prise sur son temps, et qu'il fallait generaliser.

A deux pas d'ici, c'etait partout la guerre. Il suffisait de quitter les sentiers des derniers batons-rouges du pays pour se trouver en proie a ce que l'empire nommait le recueillement permanent de la justice devant le desordre de la bataille, et qu'on avait appris a qualifier parce que les preuves ne manquait plus de le signifier, inoculant.

Tableau-aqvarivm d'une scene par erreur titree "Les gladiateurs"

Tableau-aqvarivm d'une scene par erreur titree "Les gladiateurs"

C'etait dans l'ordre des choses, le constat-far, phare et effarant d'une syllogiq enumeration des styles que prirent en quelq tours pacifist de jours pistes sur les formes d'un bust friable aux antidotes souffles d'orges crus et des miels chauds de la digestion accompagnee de fonds de verres tournes comm des poteries, les attraits du grand nombre pour la plvs faible evocation de son etendue synthetiq, alors reduite a ce qui lvi ressemble avec le plvs fidele trait, par le genie de l'erosion phoniq et des mensurations taillees pour pures durer et dures s'epurer d'elles-memes, dans le champ des possibles qui s'etend soudainement a tout ce qui le rassemble : une idee just des comedies cosmiq qui s'appareillent coniq et sont selon le don cosmetiq sur le long deconvenu des contenus avenants menees, et envisagees visage-tirage, virages, mirage : des chaises, faisons des confettis, et de ces confettis de nouveaux venus confits meubles pour l'interieur par destination exterieur a tout d'un libre-cours du canal qui se suive en remontant a l'heure d'ete le flux approprie d'une conversation qui s'eblouit quand elle s'expose, et s'irradie si elle s'arrete un peu, d'effets si possible.

Le bronzage seme, qui s'aime et fait s'aimer, les originelles cereales de la tournure prise des manifestes beautes au moment d'etre travaillees sur le bord de ces plages que le temps prend et donne de facon semblant aleatoire, distribuant ici et la a qui en demande et pour qui en reprendra bien un peu oui-oui, les airs d'elans de cette faim qui veut avec nul apprecie preneur et parieur sans pareil appreter l'emprunt dudit appareil aux pralines de l'apport promis : la partie qui se comporte en porte et se ferme donc dans les deux sens.

Des prets et des engagements, regrettes puis soudain souriants suivis dans le sillage d'une variation symphoniq des brins de ciel contenus sur la surface meme de la peau quand elle est belle, nue, pleine ou comm la nuit n'importe quoi, l'affable trace un grand schema selon melon qu'on en propose des tableaux a repetitions, croises, enchevetres et copies les vns des autres au doigt de l'intention qui les pointant comm les seins revendiques de celle qui posant ose a peine le clamer plvs haut que fort, envie l'avis pris des qu'on l'a ainsi formule : Prendre une chambre, une table, un jour ou deux, et prendre le temps avec deraison, ensemble ainsi se de si bon sens comprendre. A deux dos nus d'os bus qui bus sont si sus qu'oscillants aux sens : en retournant l'espece d'espace qui s'en deplace l'ecriture et le desseim de son dessin pour illustration, citation, s'inscrit conscrit dans l'histoire qu'on raconte et reconte, porte et reporte aux plvs savantes trouvailles qu'il soit de variantes avariees ou d'avaries ravies a vraies virer vehement Viet-Nam. Une seule partant par la pourtant version devant et pouvant coexister avec l'originale, le versant occitan d'un travail rapidement execute comm un condamne numeriq ou un coupable avere, la variante est bien Vénusienne-Titien et vénitienne, et elle porte aussi bien l'engagement permis de ses varietes de coulants sur le tissu impregnie de ses inventions octroyees.

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17 décembre 2009 4 17 /12 /décembre /2009 14:38

    Les papilles salines s'alignent, se l'y naissent d'un point l'instinct en sang au soin des poids a porter d'yeux. Depuis toujours, et pour longtemps encor, le bon moment, c'est maintenant le plus souvent possible, plus long qu'il ne s'en mene large. La nuit qui, prolongee de la meme duree parmi les volcans sumeriens de combles atteles dont les deserts se font marier entre elles leurs fontes colorees de lave a des mailles tissees comm un voyage uniq en son genre, le hublot des souvents plus possibles que les maintenants eux-memes.

Voyage apparu aux yeux en baisant en haut d'un arbre dresse sur une barq du beau milieu de nulle part l'empreinte a pieds. Pas d'eau ici, qu'une flaq et encor, pas plus que de planche a dessin mais des vasq detendues de la nuit qui se prolongent hors effets les causes aussi systematiquement que s'enfuit sur leur cascade de sable ocre chaud le sous-vetement teinte tintant l'Eden aux portes de la toile. La distance reprise des genoux qu'est-elle, pignon des torsions d'une piece irreguiliere de la cuillere de ses jambes dont l'entre est a vielles et qui en terminant se mettent par paires en coulisses dans l'ustensile cornettement melangees de feves anticipatives dans la melasse de ses formes contractees conjointement par le soleil qui veut l'egaler droid ?, juste au-dessus de leur decor la coiffe a de ce muret febrile !,~ une pareidolie des morphisms causes par analogie ou les symetries halo s'echangent des fonds et se reposent l'une sur l'autre comm d'authentiq individus autoreflechis aux tailles hissees de phare en trouvant sur leurs epaules muettes et nues mutuellement mouettes un agencement d'ideal plastiq. Inegalable. Je plains celle qui viendra apres ca エルザ dit pareil, et on decide qu'il n'y en aura pas, admettre. Un papier aux dieux a venir, un echange stereo d'Andalouse en lady rehaussee gisant tant les proies aux mentons qui lvi sont joints s'emploient amplifiees a deployer des monts-a-gonds depuis ses mains mes maints tournants, dix-septieme deja OUI !~ A Fleur du relac, le long suivi a sa ligne a petales mis en barriq \ rempile /des mottes, des tomes plutot, des livres et quelq de libres qui se sont faits et font les uns a cote des autres l'homm mage visuel. Moutonnant en une ronde d'hanses hesitees aux sens edites des qu'on lvi saisit la poigne avec la ferveur d'un maconnage. . Dans les miroirs naturels qui finissent de  ~remonter l'eau sur un felin langue rugueuse apprete pour emprunter une cage parmi les aleas, le temps d'une traversee d'idylles ailees a tiroirs. Elle larme, superbe, ses doigts croassant disent des miens qu'ils sont d'or a l'age haut s'il frequente ses bas, ses bouches se mettent en quatre pour se deployer, fractale que cet air epice qui court sur le long des corps jauges ses majuscules a plusieurs billes enrouees deroulant de leur oblong la taille maitrisee dans la seule seconde qu'elle a chaud, d'une paume tendue ouverte aux autres couleurs plus majuscules encor.

Ville batie comm une plaine, portion departie de baux batie comm un jardin suspendu bati comm une coiffe, batie comm un arbre pris pour modele a l'origine de toute cette super-

structure ~ Suturees, provoques des dessous durs,, sortes de coudes piles d'imaginaire sur ses metres en fore, les images on air, tournantes, arquees qui suivant leurs effets se renvoient des reflets de premiers sommets visuels parcourus dans la velocite da leur seconde d'eclat etain celle de l'architexture a l'ambition moins claire que semee de hauts vents de palais-en-bouches bleuissant closes, eblouissant jusq'a leurs demi-enclos & eoliennes, ces plusieurs plages de temps battus simultanes a la rive chaloupiere save-age.

        Ses roses, sur le lac evoque, voguent et se provoquent, des causes aux quais ~ departant pour lui en mettre promptes et parcimonieuses, harmonieuses par six lobes au mieux oses, tous a la queue leuleu qui allaitent en les lui tirant les langues du chat cite d'autant de vies. Pacifiq que ca, ジャンくん, viens。Merci Marguerite. Espece de Gypaetvs barbatvs sur la Route de sa soie. Au hasard de plusieurs images qui seront plus tard traitees comm il se doit, juste un recueil rapide, une note, un morceau de papier aux dieux. Port d'homm pot haulle visible, epaulee-jetee de sa pesee poule vetue de satin feve a plusieurs oreilles oreolees, cousues comm des manches aux pendants d'un immeuble habite pour vehiculer des rires sur plusieurs generations mises en balcons par correlation, fracateles ou coactions, d'incidences & co.

Coagulantes, superstructures solidifiees comm viennent de ses genoux aux hauts-entres a veilles sonnant la portee d'une multitude de myriades de scintillements pluriels, poules au riz, pulls a poles ris, pouls rauq, pale raquette de sa bouche qui contorsionne le son que je lui mets de f/geometroies hasardeusement puisees sur les briq de laits plus tot percus comm des surface de cartons ployes le temps d'une traversee de chat dans un muret coiffes de soleil orgueilleux. Filets d'odes au deuil coupe qui rendu a la releve d'une viande sortant a ses tours aux jambes pour regagner toujours sla plaine^ ~ ville-nuit-soupe-guirelande-friand musicale, j'ordonne les images qui lui reviennent des jambes et je les lui y replonge comm en engouffrant cette partie de sirop dans l'espace qui tangant fonce parmi les epoq elle nous y aurait snti quelq batiise soldiement ancree a ses origines et qui s'attache a s'en defaire pour aller plutot boire du lait au rond de ses roues de velo.        pp. 413~ Dans une certaine configuration observee, maintenant est un multiple du present, dans cette configuration, les temps se mangent dans la main 13 dec., Un cabanon sur ses yeux y termine de chausser la voie et de chausser de ma vue quelq veritable souvenir pied de villes-arbre, tandis qu'en s'enfoncant dans le midi du ciel denude trousse aux eaux au niveau epaules,   e meme arbre poiursuit produit pourrde la couleur qui lui a vole les feuilles en rougissant que ses levres soient si demi-closes qu'on y durait le ciel./ Effleurees flores vibrees de vague. 

    <maj> 

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9 décembre 2009 3 09 /12 /décembre /2009 13:15

dans l'ecriture organiq.

Prochainement ecriture organiq sous Venus in furs (Victoire de la subjectivite ultra sur tout le reste, where you can see what you feel, puis de l'objectivite ultra sur tout le reste where we can't see what we can't feel)

 

 

 

 

ANOSPURIAS-you-see-what-you-feel-ecriture-organiq.png

 

 

 

Love, Ampad

 

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