Les principaux protagonistes de cette scene tenue pour secrete jusqu'a ce jour,
acceptent exclusivement que soit rapportee de leur conversation, ce court extrait.
Ils ont prefere garder l'anonymat.
St. P.: Hello George.
G. : Where am I?
St P. : Make an Educated guess...
G. : but it's not my time..
St P. : Maybe we could make an arrangement
Cette scene fantastique, si elle a prouve une fois - vraiment une seule - qu'une conciliation etait possible, et qu'un cafe n'en vaut pas un autre, est surtout la demonstration irrefutable que de trois hommes qui se presentent un jour du Seigneur sur un terrain de foot de banlieue ou se prepare a avoir lieu une partie de cartes au sommet - et combien - il en est toujours un pour trouver un piano en route, et ne pas etre a l'heure pour ladite partie de cartes.
Si cette conversation n'avait pas eu lieu, l'un des protagoniste, nomme ici G, en realite allegoriquement l'Homm, par excellence, n'aurait non seulement pas ete en retard pour miser gros sur le cercle central d'un terrain de foot de banlieue ou l'attendaient ses potes qui avaient deja installe une espece de table - en realite rien d'autre qu'un touret de 90 cm de diametre pique dans une benne a ordure sur le parking d'Alcatel - irrecevable comme telle en temps normal mais paraitement acceptable au vu de la somme qui allait etre depensee ce soir-la, mais encore et surtout n'aurait-il en fait jamais pu depouiller de tous leurs biens ses deux poteaux d'ecole, puisqu'un piano aurait, tout simplement et comme annonce dans une introduction profonde que je me propose de ne pas illustrer, mis un terme a sa vie - dont il dit qu'elle a ete trop courte "It's not my time", dit-il sans savoir, de quel moment il est question de n'etre pas encore venu, ce qui par elimination (disons, sans jeu de mot, plutot par eviction), prouve qu'il se trouve Trop jeune pour mourir.
Tellement courant.
Au fait sans doute, quant a lui, et contrairement a nous, humbles mortels hypothetiquement au courant de ce genre de choses dont la television - Dieu benisse la television - nous rapporte les meilleures combines, du penchant du protagoniste nomme ici St P., pour, disons, les machines a cafe (je dis ca, je dis rien) plus que pour les villas sur le Lac de Come ou pour les bolides qui permettent de les gagner assez vite le vendredi soir une fois liberes des bureaux embouteilles de la capitale, G. tente sa chance.
Un arrangement, dit-il ?
Bien, qu'est-ce donc, un arrangement ? Une sorte de pacte, en fait. Tu me laisse gagner ma partie de cartes sur le terrain de foot de banlieue ou je suis en train d'aller, et je te file ma cafetiere a 2oo euros ? Hmm... pas credible, hein.
On n'a pas tous les elements en main. Mais je ne doute que d'ici peu, on ait quelque indice sur le veritable magot en jeu dans cette histoire de Paradis.
Qu'un piano un seul, la, jaillisse des sommets pour l'assomer, me laisse penser que, si G. n'a pas parcouru toutes les scenes de sa vie pour arriver a ce denouement qui l'attendait depuis toujours, ainsi qu'on pourrait l'imaginer dans une suite que les idees tiennent elles-memes dans leur fond comme un secret dont on ne saurait cette fois rapporter bribe, il est probable quand meme, que des premisses a cette affaire, dussent etre mises en lumiere.
G. a-t-il rompu un pacte, une corde a sauter, ou un fil conducteur, pour que ce piano, libere de ses solides poulies, rompe a son tour une vie, ou un pare-choc de voiture comme dans un autre scenario c'aurait ete le cas - je vois des gens qui sont morts, non seulement, mais des presents sans avenir aussi, ceux qu'on a laisse tomber, moi je les vois de derouler l'air de rien - je vois surtout quand meme des gens qui sont morts ? On est en droit de penser qu'un premier pacte avait ete conclu, et que G. arrivait soit a son terme (dans quel cas il a balancer quelque banalite du genre It's not my time, deja) ou avait brise, si facile ceci lui sembla-t-il dans un moment de lucidite proche de celui ou il achetait la villa sur le Lac de Come (It's my time).
Si ce n'etait le cas, ni de l'une de l'autre de ces deux propositions probables, c'est alors ! ~ QUE G. AVAIT AFFAIRE ....
Oui, a un etre diaboliq. QUI d'autre est capable d'offrir a G. une villa, un bolide, un corps d'athlete, la gloire, la sante, la fraicheur, le sex-appeal, et la belle gueule ? Ca me dit quelque chose.
G. ? >>>>
oqpd bclo
MEP
Il fait des liens des cordes et des perches des tendues
des moins tendres des molles ou absolument indefectibles
il defeque sur ce qu'il en reste, et des reste demeure las ~
L'Invention de l'ecriture, Philippe BORDAS
ARTAUD
Nous ne sommes pas encore nés
Nous ne sommes pas encore au monde, Il n'y a pas encore de monde, Les choses ne sont pas encore faites. La raison d'être n'est pas encore trouvée..."
Antonin Artaud
Nul n’a jamais écrit ou peint, sculpté, modelé, construit, inventé, que
pour sortir en fait de l’enfer.
Je constate simplement que dans
notre société. Ballotté, manipulé, automatisé, l'homme perd peu à peu la
notion de son être.
Je ne détiens aucune vérité si ce n'est qu'on
peut être sobre sans être délicat ; mais on ne peut jamais être délicat
sans être sobre.
L'enfer dont il parle, je le redis, ce n'est sans doute pas l'etat
d'inconscience pour entrer dans une forme de conscience dont l'art (en
aucun cas) serait une porte ~ mais de l'artiste, deja sensible, trop
sensible, a ces horreurs qu'il assaille et quii l'assaillent bien en retour
comme des piques interieures anonymes, inexprimables, inidentifiables, subcutanees, intra-uteriennes,
pour se sortir en fait de cet etat d'inconsistance d'oncques qui le
pousse a faire des bonds entre les etats limpides et les etats transitoires qu'il identifie.
Sculpter, modeler, peindre, reviennent a placer entre chaque lieu identifie et
balise de l'etre, dans ces zones d'ombre intellectuelle, des plots pour
se conduire droit ! ~ vers ce qu'il sait devoir trouver ! ~ quelque
chose mais quoi ? Ce n'est qu'une fuite !! ~ IL LUI FAUT DES SMOTS !!
L'eprouver seulement (au sens premier, eprouver par les maux) ne
suffirait pas a exprimer, laisser trace du travail fait, le dire,
l'identifier, n'est que pour le retransdcrire ~ L'artiste quand il suit
cette echappatoire, peindre, etc... ne met rien sur ces maux, et tout
eprouves soient-ils (au sens ressentis), il ne les a ni identifies, ni
exprimer, ainsi que pourtant il le voudrait s'il voulait echapper au
suicide inelucable ! ~
"Je constate simplement que dans notre société. Ballotté, manipulé,
automatisé, l'homme perd peu à peu la notion de son être.
Je ne détiens aucune vérité si ce n'est qu'on peut être sobre sans être
délicat ; mais on ne peut jamais être délicat sans être sobre", que je
ne comprends guere en verite.... "
La sobriete serait la notion de
l'etre / & automatism serait indelicatesse ?
Lutter contre tous les automatisms me semble en effet une formule de l'etre qui veut lui
donner sa consistance concrete & reelle, defiant la meme toutes les
derives sur lui-memes, les rates qui peuvent mouvoir sa vie par le
hasard, non plus du monde, qui sont naturels et font si et quand on a
fini de les accepter parfaitement, le mouvement permanent de nos vies
eligibles dans les cordes et selon les ordres de la fatalite et des
chaines de consequences, mais sur lui-meme, de ses propres
inconsequences ~ inconscientes, irresponsables ~ actes.
Les mots sont un support parmi tant d’autres le corps exprime les « mots »
à travers ses mouvements, sa cadence et décadence, spectateur de ces
corps en mouvement qui expriment à travers la danse/
La peinture à la même symbolique, cette main qui inconsciemment
trace les sillons d’un univers inconnu mais qui est notre inconscient…
Si Dostoeivski etait seulement parvenu a exprimer ce qui le tiraillait et lui
valait ces railleries aurait-il eu a justifier son impuissance devant la
Croyons-le bien, lorsque s'exhausse que nous prend la vie, par sa rage, son
impreveisible, sa permeabilite nous submerge, et rien, de rien,
malheureusement ou non, en tout cas on n'y peut rien en retenir, ne nous
traverse l'esprit dans ces instants ~ Nous aimerions qu'un etre qui nous habite, sache nous faire rire
en meme reevoquant les souvenirs, et comble ! ~
Ils se moquent et alors….la vie m’a
appris une chose « laisse toujours croire aux autres qu’ils savent mieux
que toi »
On se moque et ailleurs, donner une identité ou
stigmatiser à une personne se résume à classer.
Sommes nous des
feuilles à classer…non , je ne crois pas, le regard des autres peut en
dire beaucoup sur ce que nous projetons.
Donner
une identite, oui, c'est cela exister, je suis peut-etre par ce travers
vaniteux ou vil, qui me force a croire qu'on n'existe je l'ai deja
dit qu'a travers les yeux d'autrui ~ quel tristesse ce
serait pour moi de ne pas pouvoir exprimer a quelqu'un les fruits de
mes reflexions ~ j'ai ete mome : je pensais. Point.
Adulte, je veux
que ceci se frotte au reste, avec toute la repartie de l'autre, plus
seuleemnt en lisant, ecrivant, mais en ayant des retours, se savoir en
vie dans la vie c'est selon moi par ce biais un tentinet social que cela
passe ~ de la je sors du cadre strict et club ferme des incompris qui
finissent par se suicider