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  • Ampad Embiem, je ne suis la qu'un jour sur deux, mais je le vis plutot bien
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Archangelism scientifiq

" (...) proche le moment ou, par un processus de caractere paranoiaque et actif de la pensee, il sera possible (simultanement a l'automatisme et autres etats passifs) de systematiser la confusion et de contribuer au discredit total du monde de la realite. " Salvador Dali, Minotaure No1, 1933.

Un tres beau site sur DALI

 

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Ce blog créé il y a un peu plus de 2 ans maintenant de l'association uniq de la surprise et du tant attendu, restitue intactes les bribes

de restes d'authentiques retrouvés ici ou la, de ce que les littérateurs et créateurs de ce monde, ont contribué,

avant nous déja, est-ce a dire et, encore aujourd'hui, a élaborer le Beau pour qu'il vienne jusqu'a nous

dans l'état merveilleux ou nous avons le bonheur de le trouver pour tenter d'y toucher.

J'ai pour but ici et ailleurs, Ici Et Maintenant, dans cet IEM permanent et constant d'instabilité, de le propager, de l'expérimenter, de le faire travailler, de le dédoubler, de le transposer et de le faire permuter avec ses doubles et avec ses moitiés, de le mettre tour a tour en exergue, en abime, en difficulté, en chaloupe meme et en page pour enfin et a terme, pouvoir le remettre a la retraite d'ou il se trouvera la force apaisée et sereine méritée d'une vie multiséculaire sur toutes les plages des temps, de mener devant nous, et pour nous, de lui-meme des actions pour s'autorégénérer sans plus s'en laisser conter ~

28 septembre 2022 3 28 /09 /septembre /2022 00:58

Une chose étrange m'est arrivée ce matin. Le peutit Paul était venu accompagné de la fille des Cève. Ce qu'elle a grandi, en quelq années passée de poupon à cette jeune adulte. Et quelle répartie !~ Elle est la fidèle réincarnation de l'âme uniq qui logeait cette demeure ensevelie sous les laves du Vésuve que j'avais vue à sa naissance.

Le Peutit Paul : Bonjour M. KeJo.

_Qui est avec toi ? Ta petite amie ?

_Moi sa petite amie, jamais de la vie ! Je suis l'Isa, on est dans la même cour, et on apprend à lire ensemble avec la femme du maître couseux. Peutit Paul m'a dit qu'il venait vous apporter le lait chez vous tous les mardis matins, alors j'ai demandé qu'il m'amène avec lvi. Vous savez, j'ai lu plein de trucs de vous !

Plein de trucs de moi. Elle veut sans doute parler des notifications d'expulsion qui sont placardées sur les portes des douanes. Ou alors ce sont les pamphlets qu'ont signés avec moi les hérauts déchus.

En bien ou en mal ?

_Hmm.. un peu de tout.

Un peu de tout donc. Tu as lu mes Contes ?

_Oui, je vous ai dit, je suis l'Isa, la fille de l'Ulu. Mon père me raconte tout, hein !

_L'Isa des Cève ? Ça alors, ce que tu as grandi !

_Bah oui, hein, vous avez dit que je serai une grande dame, fallait bien que je pousse, j'allais pas devenir une grande dame de 10kg dans une poussette qui s'envole au premier coup de vent !

_ Ça non, tu l'as dit ~ 

_Vous savez, tout le monde s'inquiète, rapport aux berouettes.

_Ah, les berouettes, oui. Une autre fois tu veux ? Pas aujourd'hvi, les berouettes.

J'ai nettement cru voir l'espace d'un instant cette scène observée par un regard extérieur, quelqu'vn qui aurait été là, en train de saisir les moindres détails pour tenter d'en comprendre tout à fait la chronologie, et les aurait projetés aux consciences de tout le monde, mot à mot. Comm si cette scène avait été jouée en pièce, et que le pays entier s'en était inspirée. Je ne saurais décrire ce que contient cette sensation, mais c'est aussi comm si j'avais su que ça s'était produit il y a longtemps, bien avant le moment présent, et que ce que nous nous disions maintenant avait effectivement eu une audience, et avait inspiré les citoyens. Y compris l'Ulu au moment de concevoir sa petite. 

_Allez, quoi, si. Je suis venue rien que pour ça. 

_Tu sais que ton père et moi l'avons raconté ensemble le conte des berouettes, bien avant que je l'écrive ? Il te l'a dit ? Non ? On était à peine plvs grands que toi maintenant. 

L'image soudain m'est venue d'un terrible accident, là entre deux vestiges de souvenirs et le vertige à aborder ce sujet, une jeune femme qui ressemblait à l'Isa allait percuter un très gros véhicule, noir charbon, bruyant, avec des reflets et avec des lanternes aux roues, j'ai vu cette scène un instant avant le heurt. Je me souviens avoir eu peur pour elle et elle m'a dit Ça va ?, puis croyant sans doute que c'était pour son père que j'étais inquiet, elle se lança :

_Mais personne ne parle de Papa dans le journal, c'est vous qu'ils vont arrêter pour conspiration d'attentat. Ils disent que c'est vous qui avez fomenté le coup. Et même que ça ferait longtemps que vous le prépariez. Papa, il dit même que vous l'avez manipulé.

Tous les temps s'étaient mélangés, confondus sans distinction ni d'ordre ni de causalité, sans soucis de chronologie ou d'antériorité. L'audience en avait conscience, et j'avais conscience d'elle. Nous étions très nombreux ce matin dans mon atelier, réunis au-delà des frontières de nos époques.

_Avant toute cette histoire, Papa il parlait sans cesse de vous, il me disait que vous aviez vu mes vies antérieures quand je suis née, et que vous avez vu mon avenir aussi. Et il me racontait vos quatre-cent coups de quand vous étiez que des gosses hauts comm trois pommes.

Maintenant c'est à peine s'il veut répondre dès qu'il y a votre nom dans une phrase. Il fait sa moue du Fromager.

_Ce bon vieux fromager, sa moue traverse les âges.

_Il a dit qu'il s'était senti trahi. Moi, je ne comprends plus rien à tout ça. Et Peutit Paul, il dit même que vous avez plus très bonne mine depuis quelq temps.

_Tu dis ça, toi ? Pourquoi tu ne m'as pas fait la remarque ? Qu'importe. Oui, ça me fait peur à moi aussi. 

_Vous croyez que vous allez à la potence ?

C'est drôle, avant qu'elle le dise je n'avais pas encor songé que ça pourrait se finir comm ça. J'ai trop confiance, peut-être, dans l'investigation en cours et les homms qui la mènent.

_Pas de la potence non, les conséquences je m'en fiche. Ce sont les causes qui m'effraient. Je ne comprends, à vrai dire, pas beaucoup plvs que toi.

C'était bien ça. Une planche illustrait cette scène, tout cet intérieur, image par image et défilait très vite, clapotant comm la lanière sur une courroie, une bobine imprégnée de sens captant les moindres détails, qui les faisait à l'œil d'un spectateur discret apparaître, retranscrit avec le dialog. Je ne suis pourtant pas soudain devenu aussi mégalo que ces Comtes de Soubise, alors quoi ? C'est très étrange, et ça l'est d'autant plvs que c'est la deuxième fois qu'une événement tel se produit depuis la semaine dernière, même si ça n'avait encor rien à voir, en comparaison de ce matin.

Un peu plvs tard, quand les enfants furent partis, j'avais cette mélodie en tête, un charabia qui ne voulait rien dire mais qui rimait, ses syllabes n'arrivaient pas à sortir de ma tête. Ça tournait, ça tournait, et ça a duré, et c'est revenu cette nuit, ça m'a réveillé et j'ai dû me relever en pleine nuit pour l'écrire. Ces détails me reviennent maintenant avec encor plvs de précision. L'impression de ce matin m'en reste comm d'un gest instinctif, un réflexe de survie. Preuve que mon imagination travaille en sourdine. Suis-je en train de perdre la boule ? Et voilà que je me l'écris à moi-même.

Comm sœur à contes lit, voix tue ~
Comm s'heures à compte lies, voies tues ~
Comm ce rat-compte l'y voit, tu ~
Comm se racontent lits, vois-tu, ~

~ Laisser venir ôté.
Les Cève n'irent au thé.
Comm Sracontli Vuatü, L'Essève niroté

[On ne dit pas Ils n'irent, mais ils n'allèrent, ce qui n'enlève rien à l'intérêt de cette brève, la mise en abîme qui s'y invite et son intrigue atemporelle]

La famille de Ercolano avait été invitée au grand complet chez le fils d'un patricien qui avait rapporté des infusions crétoises à base de sésame, de seigle, de lin et de blé cru, à déguster cette nouvelle spécialité qui faisait dans son cercle déjà beaucoup parler d'elle. Le fils du patricien, Maximilien, avait en affection le père de cette famille, Sracontli, qui avait à sa naissance dit ces mots qui avaient marqué les esprits "Une âme uniq de cette maison faisant naître une révolution". Bien que le patricien n'aimât guère l'idée d'une révolution, la sentence avait eu de quoi intriguer les témoins et, à tout le moins, flatter la famille. Lorsq un commerce promettait quelq avenir prospère, Maximilien voulait en faire croquer Sracontli, et si jusq là ça n'avait encor rien donné, il était convaincu que se faire expert de cette infusion pouvait le rendre riche. Assez riche et populaire pour gagner, qui sait, les faveurs de son père et se voir offrir l'honneur d'être invité chez lvi aussi, à leur table. 

Besa connaissait tout du Conte de Berouettes, elle en avait obtenu un exemplaire qui lvi avait permis de saisir les intrigues dont KeJo avait été victime, et bon nombre des éléments dont il parlerait les années suivantes dans ses Lettres y trouvaient un écho. Mais elle se pencha plvs tard aussi sur tous ces personnages et mentions de second plan, et si elle n'avait rien pu retrouver au sujet d'Isa Cève, qui devait être morte à la révolution, elle avait ensuite longuement cherché ce qu'elle pouvait dénicher de Sracontli Vuatü, dont KeJo ne pouvait avoir eu connaissance en écrivant cette série de phrases phonétiquement. Sracontli Vuatü était un commerçant quasi indigent qui a vécu la dernière génération de Ercolano avant l'éruption du Vésuve. Des documents apportés à Rome par un patricien romain l'avaient enregistré comm à surveiller de près. Il avait été fait acte d'une tendance possible à la révolution, mentionnée devant des témoins. En déchiffrant au musée de la Rome Antique, la retranscription de ces archives, elle se dit que le patricien n'aurait pu se tromper plvs.

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Published by Ampad Embiem - dans Premiere Langue