Tableaux mouvants ~

MUTANTE

La synthétiq avait sous la peau ce je ne sais (toujours) quoi d'indéfectible, que l'irrémédiable, l'inexorable, l'inévitable, l'inalliénable s'associent a faire concourir a mon point de dégout le plus hautement situé.

Cette impression synthétiq, 

Impression de soleil levant sur toile émulsifiée,

coupée aux quatre coins,

Impression de matin sur le soleil en devant moins au ciel qu'a quelque toile en attente d'émulsification émouvante,

sur 11 toiles mouvantes meme, cette synthétiq, impression de l'Atlantiq se levant au soleil comme s'ouvrant a son marché dans le ciel bien tendu, l'attendant, et n'attendant plus que lui,

Cette impression de vent sur l'Atlantiq au Réveil-Matin,

Cette impression du matin sur le soleil levant,

cette impression, sur le soleil levant, du matin ~

avait sous la peau ce je ne sais (toujours) quoi d'indéfectible, que l'irrémédiable, l'inexorable, l'inévitable, l'inalliénable s'associent a faire concourir a mon point de dégout le plus hautement situé.

Et me fait penser a penser plus.

Que six impressions a l'esprit, devant l'Atlantiq au levant, si j'ai a l'esprit le devant de l'Atlantiq au levant,

l'Atlantiq se leve devant l'esprit au Réveil-Matin six fois déja imprimé,

l'Atlantiq faisant face a l'esprit, s'imprime au levant comme trois lignes improbables dessinent a main levée le ciel au matin

[Le matin (aux trois lignes) : Dessine-moi un ciel.  

Les trois lignes (a main levée) : Imprime-moi un levant.  

Main levée (a l'esprit) : Frappe-moi encore] & ainsi-de-suite jusqu'au levant suivant ~

Esprit au plan vertical, impression paralelle

L'Atlantiq est, sous l'esprit, ce que la toile est sur le levant ~ Une toile trouvée sur le levant, c'est une piece d'art en cours.

J'ai eu l'esprit imprimé de l'Atlantiq, en bas, jusqu'au levant, en haut.

Septieme impression de l'esprit sur le levant : trop foncé.

Huitieme : par-dessus l'Atlantiq, par-dessus le levant, dix-vagues d'esprit et une piece d'art qui court, s'efface pour une autre, en cours, a son tour.

Un paquebot est arrive dans le baie vers Lisboa, il etait 7:oo.

Arrivé, commencait sans doute que je ne saurais jamais (car il n'y avait aucun moyen pour moi si vite de gagner le port de Lisbonne depuis le rocher de Catalazete ou je me trouvais) l'histoire d'un homm qui aurait toute la journée et peut-etre meme plus, la tete a autre chose. Tres probablement pour plus longtemps, oui.

Restant assis  une impression, comme en portant des lauriers, et en souvenir d'eux, incapable de plus.

Assis dans un théatre, a qui viennent les différentes fresq, comme les acteurs lui défilent le nez de tous ces pendants antérieurs. Un théatre d'homm qui a, avec concistance, la tete a autre chose, mais a qui est demandé, avec incistance, le jeu de la piece au bord du nez. Le théatre d'un migration de l'esprit. Il a la tete a autre chose, oui, on ne dirait jamais qu'il a la tete de l'emploi, ni plus qu'il est ici, en ce moment-meme, ou il joue.

Il pourrait tout aussi bien parler ailleurs, en meme temps. Comment le deviner. Il a pour seul antécédent cete arrivée a port, a 7:oo, comment savoir ?

Le théatre qui se joue en continu, indifféremment des interlocuteurs, l'homm continue, sans avoir jamais la tete a ca, de faire migrer sa conversation, possiblement commencée a bord du paquebot, donc sans introduction, avec chaque nouvel acteur qui vient lui donner la répliq.

L'homm réalise, simultanément a ce jeu continu, ininterrompu, 11 peintures de mon esprit au levant, sur des toiles mouvantes.

Tableau 1 :  [l'Interlocuteur dit Je ne m'appelle pas. La conversation continue ou elle semble avoir s'etre interrompue : Mais comment expliquer que le premier ne retourne pas devant la boutiq, il aurait su immédiatement, qu'il s'agissait du meme charlatant. _Non, justement, cette histoire qu'il a inventée, et qu'est venue lui dire, l'air de rien, la petite fille avec son air si innoncent, était pour l'induire en erreur" Il n'est pas convaincu, prend son air de celui qui n'a pas la tete a ca, et peint :]

Un enfant cagneux marche sur un pareterre de fleurs fanées qui dégagent a son passage des effluves épicées. Il les prend pour ce qu'elles ne sont pas, "Qu'etes-vous, formes d'etang au mystérieux confinement de la feuille née du sol, sinon de petits poets de bas rang, qui sondent la psychologie d'un enfant cagneux qui n'est pas pourvu de beaucoup de qualités ? Ni de grandes capacités ?A part, dit-on dans les rangs, celle d'être guidé. Inné.

Il tombe et mange les fleurs sans bouger les bras. Il  cherche du bras la force de ne plus avoir le choix. Il s'appuie sereinement sur un espoir d'y arriver.

Tableau 2 : [l'Interlocuteur dit parlons d'autre chose. C'est une femme, elle mange une glace. Elle dit qu'elle revient d'une longue nuit, et que rien ne lui a plu dans chacun des évenements qui étaient censés, Comme ils disent, divertir la galerie. Il prend immédiatement l'air de celui qui n'a définitivment pas la tete a ca, et on le croit sans qu'il ait besoin d'en faire plus. Il peint sur un carreau électriq fait en céramiq avec des ardoises sombres collées, le vendeur a assuré a l'acheteur, le patron du café, qu'il s'agissait d'un support pour toile mouvante. La patron sans comprendre, l'a acheté. Ca faisait deux ans qu'il l'avait dans sa cave, jusqu'a l'arrivée de bon matin, d'un homme qui n'avait pourtant pas la tete a ca, et lui demande : Auriez-vous pas de quoi peindre quelques toiles mouvantes. Comme l'autre a eu l'air surpris, il lui a seulement dit Je voudrais peindre une femme liquid, vous avez déja vu quelqu'un vous, peindre une femme liquid ? C'est pas facile.]

Une colonnie entiere d'homms cagneux avance lentement, un sac sur le dos, sur le sable croulant sous chaque pas. Le ciel, jusque la sur leur tete, semble aussi peser sur leur dos. Courbé, sans meme s'y appuyer.

L'un des homms veut saisir un grand baton qui emerge majestueusement d'un monticule de sable, tertre étroit, l'homme s'y penche et tire sur le bois, peine superbement, croule, s'écroule, appuie deux jambes fléchies et met encore du coeur a l'ouvrage, ses pieds s'enfoncant et bientot ses genoux tremblent, il suffoque, et son corps devient lache, impuissant, il s'appuie sur le baton pour retenir la descente, tente d'extraire ses jambes du sable : le baton s'enfonce a présent. Lorsque s'est parfaitement extirpé, dégagé du risque, et est sorti du sable, il est a genou, et le baton a disparu, enfoui.

Tableau 3 :

Dans une capsule ou nulle gravité ne demeure, l'apesanteur se présente sous la forme d'un épais manteau de billets de banques.

Conciliation dialectiq des contraires, dit-il, est nécessaire lorsqu'en art se confrontent ridicule et impressionant. D'un pacte immortalisé dans une historiq poignée de main nait le pluis improbable challenge que le BEAU pour le BEAU ait mené ~

Les contraires prennent en un sens des directions qui ne sont plus seulement opposées par un axe, mais aussi sémantiquement opposées par les coutumes d'une vieille querelle de la lettre ~ Roland Barthès au sujet de La Lettre, de Massin :''...il est évident qu'à force d'extravagances, d'extraversions, de migrations et d'associations, la lettre n'est plus, n'est pas l'origine de l'image ~ toute métaphore est inoriginée, dès qu'on passe de l'énoncé à l'énonciation, de la parole à l'écriture, le rapport analogique est circulaire, sans précéllence ~ les termes qu'il saisit sont flottants... La métamorphose figurative (...) s'en va principalement vers contraire du signifié. (...) Un signifiant contradictoire : un énantiosème'' ~

  SCU

(a venir)

Tableau 4 : couteau

Tableau 5 : carré de sucre

Tableau 6 : silhouettes sans échelle

Tableau 7 : toiles de Van Gogh ensevelies

Tableau 8

Tableau 9 : combinaison bruyante

Tableau 10 : pivotante

Opéra cliniq