Brillant satine de soleil
marbre au sel, sol qu'une clef recouvre
retourner deux fois Angelique Ionatos sur elle-meme
Qui nous y veut voir des reves
Les yeux qui mouillent
le sol
Il faudrait ne jamais aller en Grece
Garder des temps ces souvenirs vecus une clef a la main
dans la tirade de Thebes contre Troie
dans la tirade de Minos,
dans celles d'un oiseau roi de civilisation qu'antique berne
berce, garde pour couverture, ensevellie ~
figee sur un age
Il faudrait ne plus rien savoir de la Riviere Euphrate,
du Tigre moderne,
des Tyrs ou des Babylone antiques, pour que rien
n'en disjoignent de nos memoires revees
les tirades anticipees des temps revolus
Revoudrez-vous un peu de Ninive, un peu de Ganges, apres ces pleurs
Que vous vois-je un coucher dans le fond du soleil,
ou est-ce un lever a la surface d'un lune partant avec deux esperluettes,
je ne veux rien savoir
Euphrate, meme ensevellie, ne parle plus la langue
qui me faisait vibrer au seul plaisir de l'oeil qu'on pose sur une gravure.
Seul Turner, semble-t-il, n'a jamais tourne sur lui-meme nos attentes,
pour atteindre ce que le Grand Canal de Venise, reste, a su reste, demeure parmi les autres
ou peut-etre Cythere, qu'avait figee Watteau, s'est empreinte sans economies
de celles glissees par ses arts - divins - antiques - qu'est-ceau fond de ton oeil ?
Revoudrez-vous un peu lire celle qui m'a fait bouillir quelque chose de sous-jacent,
dans les veines,
l'elire, puisqu'il ne reste qu'elle,
lui remettre les lauriers les plus neufs,
pour peut-etre la gatera son tour ~
De quels paysages modernes parle-t-on de refaire l'avenir,
de ces lumieres que les projections sur l'avenir ont su nous faire fremir,
je parle avec ambages jusqu'a succomber,
le present emprunte, abattu sous les balles,
ecrasees sous les economies ennemies,
s'est herite, s'est hypothetiquement hypoteque pour pur plaisir,
donner aux homm surs d'eux, l'assurance, juste la derniere manquante,
que rien sans eux n'existait.
Ma plus profonde larme a, il y a, bien longtemps, coule,
du coeur au sein, de la colonne cerebrale aux dernier reve du phosphene,
j'ai mange un pain aussi fade que peut l'etre ce temps, chaud, sans histoire, sans l'air humide
qui l'avait fait parler de nous, avec notre propre porte-voix.
Qui a brule Alexandris Biblios ~ Qui abritait quel secret, qui courait la rumeurs, qui faisait peser la menace
qui a brule quel risque, qui a limite la casse, qui menacait d'eclore,
de quelle vasque
quel groupe s'en est enfui, qui a atteint la cime
de quel monastere recule, qui garde enfoui le secret,
de quelle magie s'agissait-il de taire la formule,
de quel point d'esprit plutot, quel point qui s'enfuit suivant quelle ligne
qui trace quel l'esprit, en quel point
de fuite.
Ma plus profonde coulee des larmes a la colonne cerebrale en compote
s'est broyee du noir avec des oriferes corruptifs, des formules qui ne disent rien qui vaille
qui vaille.
Ah Alexandrie ! ~ Euphrate, Tigre, Babylone,que sais-je, que reste-t-il aussi de l'antique Argos, Athenes, des chapiteaux montes dans ma tete jusqu'a la casquette ou j'en ai maintenant, les basquettes humides de courir apres le mythe etient, mouille pour calmer les feux
ardents, charbons de coeurs tendus jusqu'aux limites.
Argos, mon chapiteau.
Quel mythe reste vivant en Korcula, ou des Cyclades, des sommets de l'antique qui bercait le bassin du nourrisson pour lui former le role aux pieces les plus avant-gardistes de la scene antique !~ Quel ne Herodote est mort sans signer un ~ ne Plutarque, est mort sans signer un ~ ne Eschyle est mort sans signer un ~ quel Grec n'a pas d'antique sous le moignon d'une souvenance, le terrible precipice d'une amertume qui le veut mourir sans avoir a naitre vraiment.
La jeunesse Irannienne, qu'a-t-elle de musellee, Irakienne, d'ancestrale a prouver, faire rejaillir, Greque a recouvrer, faire resurgir, Indienne de frustration a taire pour ne pas se blesser les rires d'eclats au cinema americain ~ que sais-je faire, que pleurer ne peut me faire retrouver.
Ne jamais aller a Thebes, n'en garder que le souvenir d'un reve ~