Il y aura une fois, une anthologie de la poesie surrealiste en France et dans le monde
L'obvie & l'obtus, Roland BARTHES
Les Champs magnetiques, Andre BRETON
Signe Ascendant et les lithographies de MIRO
Les Pas Perdus, L'amour Fou, ou s'elisent les principales tendances que prennent avec le temps, dans l'espace octroye ou difficilement gagne, les ecritures automatiques, les poesies de Freud, a Salvador Dali, en passant par celles de Pennac, ou encore de Giovanna.
Ce qu'ils s'ecrient, ne s'ecrit pas forcement.
PLEINE MARGE
Je ne suis pas pour les adeptes
Je n'ai jamais habite au lieu dit La Grenouillere
La lampe de mon coeur file et bientot hoquete a l'approche des parvis
Je n'ai jamais ete porte que vers ce qui ne se tenait pas a carreaux
Un arbre elu par l'orage
La bateau des lueurs ramene par un mousse
L'edifice au seul regard sans clignement du lezard et mille frondaisons
Je n'ai vu a l'exclusion des autres que des femmes qui avaient maille a partir avec leur temps
Ou bien elles montaient vers moi soulevees oa les vapeurs d'un abime
Ou encore absentes il y a moins d'une seconde elles me precedaient du pas de la Joueuse de tymapnon
Dans la rue au moindre vent ou leurs cheveux portaient la torche
Entre toutes cette reine de Byzance aux yeux passant de si loin l'outre-mer
Que je ne me retrouve jamais dans le quartier des Halles ou elle m'apparut
Sans qu'elle se multiplie a perte de vue dans les glaces des voitures des marchandes de violettes
Entre toutes l'enfant des cavernes son etreinte prolongeant de toute la vie la nuit esquimau
Quand deja le petit jour hors d'haleine grave son renne sur la vitre
Entre toutes la religieuse aux levres de capucine
Dans le car de Crozon a Quimper
Le bruit de ses cils derange la mesange charbonniere
Et le livre a fermoir va glisser de ses jambes croisees
Entre toutes l'ancienne petite gardienne ailee de la Porte
Par laquelle les conjectures faufilent entre les pousse-pousse
Elle me montre alignees les caisses aux inscriptions ideographiques le long de la Seine
Elle est debout sur l'oeuf brise du lotus contre mon oreille
Entre toutes celle qui me sourit du fond de l'etang de Berre
Quand d'un pont des Martigues il lui arrive de suivre appuyee contre moi la lente procession des lampes couchees
En robe de bal des meduses tournoient dans le lustre Celle qui feint de ne pas etre pour tout dans cette fete
D'ignorer ce que cet accompagnement repris chaque jour dans les deux sens a de votif
Entre toutes
Je reviens a mes loups a mes facons de sentir
le vrai luxe
C'est que le divan capitonne de satin blanc
Porte l'etoile de la laceration
Il me faut ces gloires du soir frapant de biais votre bois de lauriers
(...)