Borealisation est le septieme opus, chapitre mis a part pour introduire le renouveau sanglant de l'artiste bani, le Comte Eric Stanislaus Stenboch.
J'ai un amour propre, sanguinaire et voluptueux, dans lequel se baignent mes yeux et leurs iris, s'y fondent comme des pierres chaudes autour des vagues Osen ou se baignent a leur tour les gens les plus gracieux de l'ancienne ecole nippone. C'est dans l'instinct sauvage d'un retour exhausse aux premieres sensations que je m'emporte a croire que le respect voue a ces gens raisonnables depasse la raison et se joue de l'affectueux. Une borealisation, un voeu qui s'emprisonne dans les yeux eternels de ces vieux infideles, c'est l'evasion tranquille de mes aspirations, dans l'attente de bien voir quels sont leurs volontes, mais je me doute sans le dire que tomberont dans l'oubli ces paroles prononcees en un tres vieil argot.
Les pieds peints comme les herbes, survivant dans la rage, de ce brulant bain vert que tant d'eux aiment a prendre, n'ets rien d'autre qu'une esquisse miserable et solide de leurs oublis de la terre ou ne s'offrent les sangs que des plus grabataires, ou que des grands malades.
S'eclosent au-dessus de vos tetes, lorsque vous etes presents, des fleurs et des briques pales, mauvissantes, extenuees, briques pales de ceramiques, enterres et chauffees, dans ces bains dramatiques ou naissent des fruits sombres, desseins uniques au monde, des fruits semblables aux ombres que se font les esprits rodeurs aux alentours, mauvais etres aux tombes mortes.
Ne vous baignez ici que si vous savez boire les paroles de ces singes et voir leurs veines toutes vertes devenir gelatineuses, horrible spectacle d'oubli, globuleuse, ou l'envie est pressante de vomir sur les pieds de leurs plantes vereuses.
Oubliant mes soucis, je fatiguais a croire que je me trouvais a bord d'un vaisseau miracule, que tous ces exhausses n'etaient que des gens pures, simplement habilles de victimes froissees, survivant anormaux des amorphies sadiques que la terre avant eux avait imaginees pour vicier les plus sains et les rendre plus radieux. Et l'aurore boreale, tant depourvue de mobilite, faisait meme peine a voir. Les cieux tout envahis de cette atmosphere noire.
Les derniers dits aux Seize, Voyages au Japon.