[Autre article : Les hélices de Manlio Rondoni]
Il y a tout. Tout ici. Des trains d'abord, et de ces hôtels qui s'y improvisent.
Comme dans ces lacs-refuges, qui se trouvent la force apaisée d'un long rapide dont le dos tourne des scènes à l'objectif, sachant superbement quels hasard doivent conduire vers des surprises quand se ne mettent aucune roue dans aucun bâton, eût-il été rouge ou eût-il été de bois, un ballon qu'on avale comme se dévale des prochaines intentions,
Celle de ne plus, plus jamais, superbement ne pas, en avoir. Aucune.
Laisser glisser sur ces barq le contour qui donne, à la silhouette diaphane de toute scène prise pour une escale ou une pause photographiq qui doive donner du ressort à toutes les échelles perchées quand le bras est l'étendue qui marie les ciels aux eaux en bas, une limite : la limite elle-même.
La fleur demoiselle est au bord. Les personnages de l'art de Manlio Rondoni sont des créateurs. Sans obsession, des créateurs impulsifs. Ils confondent ce qui entourent le moment d'être saisis, et ils créent les décors.
Dans la plupart de ses compositions ce qu'il serait péché de ne pas remarquer, c''est qu'il n'est qu'un personnage, qui a en fait donné la naissance à tous ces sumili protagonistes de deuxième ordre, découlés de ses gestes, de l'instant de sa cueillette, celui où le jour a brillé et donné ses éclats à chacune des couches de son corps.
On y pénétre comme dans un paysage, déjà. L'ordre d'apparition n'a pas tant le désir de faire fondre un personnage en un autre comme dans les compositions conceptuelles qui veulent rendre une impression de fusion. Là la fusion n'est plus, elle est passée, passé. Et seulement après elle, peut avoir lieu la rencontre qui donne à la couleur sa raison de faire en un jet uniq, vivre le théâtre de la vie.
Rencontre avec les couleurs.
Le cycle, remis dans chaq bouche à la boucle qui les termine tantôt, puis croit devoir vibrer un peu ses membres par gestes pour bousculer un courant. L'ordre d'idée, la fleur demoiselle dans ce train particulier, ou hôtel mondial aux abords du méridien, coule, fluide et à l'éclosion constante, de printemps en printemps délestés toujours vers l'Est de ses levants, dans la liquidité quasi éthérée de ses paumettes fraîchement cueillies dans les champs slilonés comme y sont prises les vues. Encor troubles et à naître.
L'ombre à cette heure dans la vaste prairie où est né son visage, a porté à deux le nombre des corps enlassés qui au passage des silhouettes de tiges proches en bouche, forment son cou et ses épaules. La fleur demoiselle a pris place à bord du train des méridiens orientaux, et son panier de compositons florales continue de remuer dans la main de son porteur. Elle porte un lama sur la tête, qu'un chapeau en passant lui envie.
Un seul train, de multiples voies où il traverse les corps.
La fillette déclaquée de plusieurs points de vue simultanés d'un paysage qui se traverse à la lisière de la perception, juxtapose, instantanément, à la porte ouverte du mirage de passage, sa pleine personne sans âge dans les dimensions les plus planes de ce convoi, formes qui lui vont le mieux, et qu'elle ne déçoit qu'en baissant la voix, en inclinant son sens devant ses pas.
Emprunter une direction, comme une position s'adopte, ou s'adapte.
La mélasse native, originelle, de ces fleurs des champs, toutes deux cueillies dans les mêmes prairies à leurs heures respectives du jour, supposées plus matinale pour la fillette, tandis que la fleur demoiselle doit avoir plus avancé dans le printemps, à l'orée même de l'été qu'elle observe du haut d'un long silence adéquate, cet épais coulis des sèves où elles étaient à mûrir, chacune en leur terre familière, est encor sur leur corps le coeur-décor fondant qui habite leur éclat, et habille leur grâce.
Il n'est pas un contexte qui demeure, chaq fin de cylce est le début d'un autre.
En l'attendant dans le profond repli de son voyage, en l'acheminant dans le terme fleuri d'une nouvelle naissance avoisinant l'essence d'un parfum ravi d'une contrée et portée vers d'autres, la flétrissure naturelle, saisie en l'état de réduit qu'il est fait de l'un d'elle - mais laquelle ? - au moment où on l'observe, la délicate absorbtion de son teint à la longue réflexion qui s'en retient, répand dans sa lignée la surprise d'un nouveau sillage. Le seul personnage, bien autrement que l'éclat le plus frappant d'une femme habituée qui se laisse habiter par la lasse attitude des mets des paysages, bien autrement aussi que la fillette dont la courte altitude a laissé d'aliter ses envies de courir entre deux escales, est la fleur demoiselle, dont se devine sur sa bouille que les sèves bouillent, comme elle sera proche d'un nouvel état quand celui-ci aura été quitté, qu'un autre sublimera.
Floraisons des spetres intérieurs ~
Lorsque je lis Manlio je ne réfléchis pas à ces choses, la seule évidence est la clarté d'une peinture qui liquid presq tous les doutes sur la clairvoyance instantanée que je prétends tenir lorsq d'usage les mots me viennent qui doivent aux mets juteux de l'orge peint gorgés de leur sens ~ dans le sens sensible ~ donner une teneur qui ait de l'émotion au moins une once de correspondance voulue. Qu'il soit donné de ne pas un instant se heurter à la complexe dualité si magnériste, des thèms concepts, et que le pointillism des profondeurs donne encor contrairement à l'art simpliste et explicite une inspiration, puis un souffle renaissant, dans plusieurs dimensions de son approche, remplit à sa lecture une émotion vive, de la charge sthéniq qui en électrifie les signes.
J'ai toujours été ravi de me baigner chez MANLIO.
La toile a un cadre, l'art dans ses tissus, s'y défait de mesures, et à deux pas ou à dix ce qui s'observe ne rougit plus. au contraire il palpite et s'anime au passage de son visiteur.
La fleur demoiselle ne rougit pas. Ce qu'elle n'attendait pas ne l'intimide pas pour autant. Elle réagit en cycle. L'éveile en elle d'un sentiment nouveau, dans la résignation. Les émotions se gorgent les unes de l'accumulation des autres. Des puzzles qui trouvent leurs profonds échos, et vont chercher dans de lointaines survies leur raison de passage.