RECHAUFFE D'UNE DATE SANS L'EXPIRATION HIBERNALE ~
Dans la nuit, je n'ai qu'une lumière allumée qui éclaire tout autour de moi et au fond du temps dont je deviens proprietaire pour un court, de ce qui fut un mystère. Révélation instantanée et brusque de cachoteries.
L'émotion me monte. Le bout du nez glacé, je me sens une humeur putôt molle lorsque je vois enfin de mes yeux le vent tel, exactement tel que je l'entendais souffler. Dans le noir, tout est différent, c'est évident.
Un spectacle qui n'attendait rien Qui retentissait déjà quelques chemins de traverse a prendre pour piste hors champs, plus haut sur la colline qui s'élève à droite. Jusque là, je n'y voyais qu'une vague lumière sans feu, sans sang, sans rien, brouillée par un film translucide de pâle consécration au sacré. A présent je vois : une rivière étrangère, une fontaine d'eau souple, fine silencieuse, glisse sur des parois tout autour de moi. Le bitume que je heurte douloureusement croyant écraser à chaque pas des coquilles éparses d'escargot depuis une heure est en fait un manteau de quelques millimètres de cristaux stagnants, une poudre tels des grains de sables,
répandus sur le sol.
Des cristaux tombent du ciel ! Ce sont des cristaux argentés, des douces cordes droides, qui tombent avec une violence contenue, transparente et défaite depoids, depuis les cieux depuis les très hauts, jusqu'a cette colline.
TRAVERSEE DU DESERT : Qui eût cru qu'on faisait des manteaux la-haut ? De ces morceaux de ciel craquelés ? Recyclés.
C'est un voyage visuel depuis la fenêtre sur ma cour. J'entends des visages qui bruissent un semblant de filet d'eaux, des bruits venant de l'étrange qui m'inspirent des rêves aussi étranges. Mais cette ferme est bien là, seule en face qui illumine la vallée. Et de ces cordes droites de tomber tels des rideaux de perles déversés sur mon paysage avec la légèreté d'un voile qui neige la salle comble ou sale mes bouches ouvertes sur ses jambes aux couches horizontales.