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  • : Le blog de Ampad Embiem
  • : Culture intra-utérienne d'une fleur technologiq : cheminement d'une réflexion de l'esprit sur les bords brillants de lyrism du théatre alternatif ~
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  • Ampad Embiem, je ne suis la qu'un jour sur deux, mais je le vis plutot bien
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Archangelism scientifiq

" (...) proche le moment ou, par un processus de caractere paranoiaque et actif de la pensee, il sera possible (simultanement a l'automatisme et autres etats passifs) de systematiser la confusion et de contribuer au discredit total du monde de la realite. " Salvador Dali, Minotaure No1, 1933.

Un tres beau site sur DALI

 

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Ce blog créé il y a un peu plus de 2 ans maintenant de l'association uniq de la surprise et du tant attendu, restitue intactes les bribes

de restes d'authentiques retrouvés ici ou la, de ce que les littérateurs et créateurs de ce monde, ont contribué,

avant nous déja, est-ce a dire et, encore aujourd'hui, a élaborer le Beau pour qu'il vienne jusqu'a nous

dans l'état merveilleux ou nous avons le bonheur de le trouver pour tenter d'y toucher.

J'ai pour but ici et ailleurs, Ici Et Maintenant, dans cet IEM permanent et constant d'instabilité, de le propager, de l'expérimenter, de le faire travailler, de le dédoubler, de le transposer et de le faire permuter avec ses doubles et avec ses moitiés, de le mettre tour a tour en exergue, en abime, en difficulté, en chaloupe meme et en page pour enfin et a terme, pouvoir le remettre a la retraite d'ou il se trouvera la force apaisée et sereine méritée d'une vie multiséculaire sur toutes les plages des temps, de mener devant nous, et pour nous, de lui-meme des actions pour s'autorégénérer sans plus s'en laisser conter ~

3 mars 2011 4 03 /03 /mars /2011 11:04

"OH OUI Professeur, faites-moi grimper la cote ! ~ de popularité..."

 

Johann Paul Friedrich Richter - dit Jean-Paul :

"La véritable esthétique ne sera donc écrite que par un homme capable d'être à la fois poète et philosophe."
"L'amour meurt d'indigestion." (1796)
"Les Grecs donnent aux dieux le bonheur, aux hommes la vertu ... L'art et la poésie n'étaient pas emprisonnés, ensevelis derrière les murs d'une capitale, ils planaient au contraire et flottaient sur la Grèce entière."
"Un puceron a plus d'ancêtres qu'un éléphant."

 

Sans remonter jusqu'à lui, Mallarmé s'inspire de ce que sera l'avenir pour écrire au passé tout ce qui présente à ses yeux quelq intérêt qui doive le retenir.


Lorsq Mallarmé titre son oeuvre fraîchement décousue de la nuit des nuits "DIVAGATIONS" (en lettres capitales, oui, tout comme 111 plus tard Lynch titrera INLAND EMPIRE), ce n'est pas qu'il lui paraisse avoir divagué que d'avoir écrit pareilles sommités, loin au large devant les navires qui passeraient bientôt déjà pour obsolètes dans l'avenir, mais parce qu'il devait justifier, je crois, que l'étrangeté atteinte à pleine vitesse par ses ivresses noctures & ses rêves diurnes à l'apogée de l'hallucination orniriq clairvoyante, puisse ou doive avoir donné une sorte de base à ce qui s'ensuivrait & ferait des millions de jours après lui, presq quotidiennement (timidement au début, et plus franchement depuis 1933) naître le Surréalism.

"Comment quelle table ? Mais celle-ci, voyons, vous vous êtes assis juste devant."

_Vous divaguez, clairement, Mallarmé.

_Allons bon. Allons pour des divagations"

(de ma main la création pure de ce dialog, n'allez pas racontez partout que Mallarmé parlait comme ça avec Verlaine ~)

 

De bon ton, Mallarmé que Giovanna (Une Esperluette ne fait pas le Printemps ~) a longtemps continué de prendre pour un verbe du premier groupe (ainsi que de Mérimée), pond des oeufs tout syllabiq, tout déconfétis, tout ballons, et tout sonde. Comme un homm à la mer, il lance au large une épuisette qui cherchera longtemps dans ses dix vagues à suivre, les rebonds qui réfléchissent bien le clair de lune, ou le dos de la baleine à bosse ~

Pour passer par là sans trop se conjuguer aux efforts de son temps (dont il est peu dire qu'il fallait déjà le faire pour se retourner sans devoir dire pourquoi le faire), il fait DIVAGATIONS, ombre des passés réfléchis des futurs avortables.

 

"LE PHÉNOMÈNE FUTUR

Un ciel pâle, sur le monde qui finit de décrépitude, va peut-être partir avec les nuages : les lambeaux de la pourpre usée des couchants déteignent dans une rivière dormant à l’horizon submergé de rayons et d’e...au. Les arbres s’ennuient et, sous leur feuillage blanchi (de la poussière du temps plutôt que celle des chemins), monte la maison en toile du Montreur de choses Passées : maint réverbère attend le crépuscule et ravive les visages d’une malheureuse foule, vaincue par la maladie immortelle et le péché des siècles, d’hommes près de leurs chétives complices enceintes des fruits misérables avec lesquels périra la terre. Dans le silence inquiet de tous les yeux suppliant là-bas le soleil qui, sous l’eau, s’enfonce avec le désespoir d’un cri, voici le simple boniment : « Nulle enseigne ne vous régale du spectacle intérieur, car il n’est pas maintenant un peintre capable d’en donner une ombre triste. J’apporte, vivante (et préservée à travers les ans par la science souveraine) une Femme d’autrefois. Quelque folie, originelle et naïve, une extase d’or, je ne sais quoi ! par elle nommé sa chevelure, se ploie avec la grâce des étoffes autour d’un visage qu’éclaire la nudité sanglante de ses lèvres. À la place du vêtement vain, elle a un corps ; et les yeux, semblables aux pierres rares ! ne valent pas ce regard qui sort de sa chair heureuse : des seins levés comme s’ils étaient pleins d’un lait éternel, la pointe vers le ciel, aux jambes lisses qui gardent le sel de la mer première. » Se rappelant leurs pauvres épouses, chauves, morbides et pleines d’horreur, les maris se pressent : elles aussi par curiosité, mélancoliques, veulent voir.

Quand tous auront contemplé la noble créature, vestige de quelque époque déjà maudite, les uns indifférents, car ils n’auront pas eu la force de comprendre, mais d’autres navrés et la paupière humide de larmes résignées se regarderont ; tandis que les poêtes de ces temps, sentant se rallumer leurs yeux éteints, s’achemineront vers leur lampe, le cerveau ivre un instant d’une gloire confuse, hantés du rythme et dans l’oubli d’exister à une époque qui survit à la beauté."

 

"LE DÉMON DE L’ANALOGIE

Des paroles inconnues chantèrent-elles sur vos lèvres, lambeaux maudits d’une phrase absurde ?
...Je sortis de mon appartement avec la sensation propre d’une aile glissant sur les cordes d’un instrument, traînante et légère, que remplaça une voix prononçant les mots sur un ton descendant : « La Pénultième est morte », de façon que
La Pénultième
finit le vers et
Est morte
se détacha de la suspension fatidique plus inutilement en le vide de signification. Je fis des pas dans la rue et reconnus en le son nul la corde tendue de l’instrument de musique, qui était oublié et que le glorieux Souvenir certainement venait de visiter de son aile ou d’une palme et, le doigt sur l’artifice du mystère, je souris et implorai de vœux intellectuels une spéculation différente. La phrase revint, virtuelle, dégagée d’une chute antérieure de plume ou de rameau, dorénavant à travers la voix entendue, jusqu’à ce qu’enfin elle s’articula seule, vivant de sa personnalité. J’allais (ne me contentant plus d’une perception) la lisant en fin de vers, et, une fois, comme un essai, l’adaptant à mon parler ; bientôt la prononçant avec un silence après « Pénultième » dans lequel je trouvais une pénible jouissance : « La Pénultième » puis la corde de l’instrument, si tendue en l’oubli sur le son nul, cassait sans doute et j’ajoutais en matière d’oraison : « Est morte. » Je ne discontinuai pas de tenter un retour à des pensées de prédilection, alléguant, pour me calmer, que, certes, pénultième est le terme du lexique qui signifie l’avant-dernière syllabe des vocables, et son apparition, le reste mal abjuré d’un labeur de linguistique par lequel quotidiennement sanglote de s’interrompre ma noble faculté poétique : la sonorité même et l’air de mensonge assumé par la hâte de la facile affirmation étaient une cause de tourment. Harcelé, je résolus de laisser les mots de triste nature errer eux-mêmes sur ma bouche, et j’allai murmurant avec l’intonation susceptible de condoléance : « La Pénultième est morte, elle est morte, bien morte, la désespérée Pénultième », croyant par là satisfaire l’inquiétude, et non sans le secret espoir de l’ensevelir en l’amplification de la psalmodie quand, effroi ! — d’une magie aisément déductible et nerveuse — je sentis que j’avais, ma main réfléchie par un vitrage de boutique y faisant le geste d’une caresse qui descend sur quelque chose, la voix même (la première, qui indubitablement avait été l’unique).

Mais où s’installe l’irrécusable intervention du surnaturel, et le commencement de l’angoisse sous laquelle agonise mon esprit naguère seigneur c’est quand je vis, levant les yeux, dans la rue des antiquaires instinctivement suivie, que j’étais devant la boutique d’un luthier vendeur de vieux instruments pendus au mur, et, à terre, des palmes jaunes et les ailes enfouies en l’ombre, d’oiseaux anciens. Je m’enfuis, bizarre, personne condamnée à porter probablement le deuil de l’inexplicable Pénultième."

 

Où en étions-nous ?

_Lâche, je te dis." (toujours pas Verlaine, ni plus Mallarmé)

 

"RÉMINISCENCE

Orphelin, j’errais en noir et l’œil vacant de famille : au quinconce se déplièrent des tentes de fête, éprouvai-je le futur et que je serais ainsi, j’aimais le parfum des vagabonds, vers eux à oublier mes camarades. Aucun cri de chœurs par la déchirure, ni tirade loin, le drame requérant l’heure sainte des quinquets, je souhaitais de parler avec un môme trop vacillant pour figurer parmi sa race, au bonnet de nuit taillé comme le chaperon de Dante ; qui rentrait en soi, sous l’aspect d’une tartine de fromage mou, déjà la neige des cimes, le lys ou autre blancheur constitutive d’ailes au dedans : je l’eusse prié de m’admettre à son repas supérieur, partagé vite avec quelque aîné fameux jailli contre une proche toile en train des tours de force et banalités alliables au jour. Nu, de pirouetter dans sa prestesse de maillot à mon  avis surprenante, lui, qui d’ailleurs commença : « Tes parents ? — Je n’en ai pas. — Allons, si tu savais comme c’est farce, un père… même l’autre semaine que bouda la soupe, il faisait des grimaces aussi belles, quand le maître lançait les claques et les coups de pied. Mon cher ! » et de triompher en élevant à moi la jambe avec aisance glorieuse, « il nous épate, papa, » puis de mordre au régal chaste du très jeune : « Ta maman, tu n’en as pas, peut-être, que tu es seul ? la mienne mange de la filasse et le monde bat des mains. Tu ne sais rien, des parents sont des gens drôles, qui font rire. » La parade s’exaltait, il partit : moi, je soupirai, déçu tout à coup de n’avoir pas de parents."

 

PAUVRE ENFANT PÂLE

"Et ta complainte est si haute, si haute, que ta tête nue qui se lève en l’air à mesure que ta voix monte, semble vouloir partir de tes petites épaules."

 

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