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  • Ampad Embiem, je ne suis la qu'un jour sur deux, mais je le vis plutot bien
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Archangelism scientifiq

" (...) proche le moment ou, par un processus de caractere paranoiaque et actif de la pensee, il sera possible (simultanement a l'automatisme et autres etats passifs) de systematiser la confusion et de contribuer au discredit total du monde de la realite. " Salvador Dali, Minotaure No1, 1933.

Un tres beau site sur DALI

 

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Ce blog créé il y a un peu plus de 2 ans maintenant de l'association uniq de la surprise et du tant attendu, restitue intactes les bribes

de restes d'authentiques retrouvés ici ou la, de ce que les littérateurs et créateurs de ce monde, ont contribué,

avant nous déja, est-ce a dire et, encore aujourd'hui, a élaborer le Beau pour qu'il vienne jusqu'a nous

dans l'état merveilleux ou nous avons le bonheur de le trouver pour tenter d'y toucher.

J'ai pour but ici et ailleurs, Ici Et Maintenant, dans cet IEM permanent et constant d'instabilité, de le propager, de l'expérimenter, de le faire travailler, de le dédoubler, de le transposer et de le faire permuter avec ses doubles et avec ses moitiés, de le mettre tour a tour en exergue, en abime, en difficulté, en chaloupe meme et en page pour enfin et a terme, pouvoir le remettre a la retraite d'ou il se trouvera la force apaisée et sereine méritée d'une vie multiséculaire sur toutes les plages des temps, de mener devant nous, et pour nous, de lui-meme des actions pour s'autorégénérer sans plus s'en laisser conter ~

28 décembre 2008 7 28 /12 /décembre /2008 08:41

L'immeuble faisait une vraie, longue, muraille de deux enceintes espacees irregulierement de quatre a deux metres cinquante, filants parallelement sur une longueur humide de plusieurs dizaines de metres de gris, basculant tantot vers les plus profonds obscurs, tantot culminant a une couleur grise vaguement lumineuse qui permettait d'en apercevoir en fait la reelle couleur ocre, ocre-rouge. 
De l'autre ote du fleuve, on ne voyait qu'une facade lugubre, terne et presque se l'imaginait-on abandonnee.
On pouvait s'en decrir les couloirs sinistres, pourtant des lors que s'allumait une lumiere, l'atmosphere evenait pire encore. Car habite, c'est la qu'il devenait vraiment effrayant.
Il se donnait des cours d'arithmetique, au rez-de-chaussee de l'escalier central de l'enceinte nord, dans la plupart des quatre salles qui appartenaient a la meme ecole. Quelle ville et quelle epoque.
Et il y avait "chez nous". Nous venions de faire acquisition de l'un de ces sinistres appartements du troisieme etage. L'escalier ne montait pas plus haut. Plus haut c'etaient les toits, et on n' accedait que par deux escaliers de service, en extremite des deux immenses ensembles, et on y circulait .. on n'y circulait pas d'abord, parce que c'etait interdit, que les seules conditions pour que l'immeuble fut conserve, etaient que leur acces en soit condamne, et aussi ou surtout parce qu'il s'y trouvait plus de dangers que n'y sont les combles d'une batisse qui venait de resister a l'ultime epreuve du feu. Des gravas, voila ce qu'etaient les poutrelles des combles, et les poincons n'existaient plus, et les arbaletriers formaient de jolis planchers, couches au sol, et des pannes elles-memes, ne restaient meme que figuratives persiennes de l'etat de delabrement qu'on souhaitait rester si immobile que reordonne dans le chaos.
Les voisins n'etaient pas tres nombeux, alors nous parcourions l'immeuble a la recherche e quelques decombres a recuperer pour aggrementer le peu de mobilier qui nous rendaient l'appartement unique au monde. Mais parfois nous tombions sur des voisins et ce n'etait pas tres beau a voir. Nous voulions eviter a tout prix nous croiser, entre voisins. Mais nous aimions tant savoir qui vivait sous, et a cote de chez nous, qu'a plusieurs reprises nous avions emprunte un de ces couloirs directs de l'enceinte sud, pour nous retrouver face a notre fenetre et epier tous mouvements. D'ici nous n'avons jamais rien trouve de fantastique, que decombres de gens, que familles ruinees, et gravas de couples, parfois meme les grises solitudes d'un homme en age de decrepitude nous rendaient aussi tristes que s'il s'etait agi de porter atteinte a sa vie en le regardant seulement, de la fenetre d'en face. Cette courette centrale, ces courettes separees de murets de trois metres, qui filaient tout le long entre les deux enceintes, nous n'avions jamais trouve une porte qui nous en permette l'acces. Mais nous avions ruse comme les fins renards que nous pretendions etre.
Nous etions descendus une fois, depuis la salle de cours de langues ~ etait-ce de l'allemand, du russe ou un autre dialecte slave, nous n'en savions rien car aucun de nous ne s'y connaissait en langues, meme de l'anglais aurait ete evoque si l'un de nous n'avait tout bonnement dit que l'anglais ne pouvait sonner aussi rugueux apres nous avoir en effet imite l'aspect d'une inscriptio qui etait demeuree sur le tableau. Nous avions reussi a ouvrir la fenetre sans trop casser le cadre, mais le verre en etait tombe. Ce n'etait pas de la maladresse, mais ca prouvait deux choses : que les cours de langue n'avaient pas le vent en poupe et que les etudiants n'ouvraient jamais les fenetres. Ce sont des cours de russe, reaffirmait le plus fute.
Un jour nous avons penetre ces courettes, et les avons traversees, une a une, de part en part avons parcouru cette allee centrale meconnue de nous, de notre porutant tant-aime immeuble.
Nous y avonstrouve des restes de tout ce qui peut ne pas etre imagine.
Ossements, de chiens et meme nous l'avons cru, humains.
Et des fruits et des legumes, gros comme des pasteques. Un tresor ~
Un soir que nous epiions les voisins depuis l'appartement vide de l'immeuble d'en face, nous avons entendu des bruits au rez-de-chaussee. Alexandra venait de suggerer qu'on y passe la nuit car elle avait trouve cosy cet endroit, elle l'avait meme trouve propre a emmenager. Nous avions passe une partie de la soiree a demenager quelques uns de nos rares meubles et les avions transportes discretement jusqu'a cet appartement ~ exactement en face du notre, meme etage, meme numero, meme escalier.
Mais depuisle rez-de-chaussee, et alors qu'il etait au moins deux heures du matin, nous avons ecoute ces bruits et les avons entendus se rapprocher. Quelqu'un frappait a toutes les portes. Lentement, parlait avec les gens qu' lui ouvraient, et montait encore. Jusqu'a nos etages !

Dix minutes plus tard, par une large ouverture entre le chambranle de la porte et l'ebrasure du dormant, laquelle ouverture ressemblait moins a un jeu qu'a un authentique trou, sorte de marque de fabrique des portes de tous les appartements de cet immeuble ~ nous n'en avions jamais trouves qui n'en portent pas la marque ~ nous avions face a nous, prets a frapper a notre porte, quatre sihouettes hostiles. Alexandra venait de regarder et on avait vu son oeil. Aussitot les gens du dehors se sont ecries "ils sont la". Alexandra est devenue livide. Elle s'est presque effondree, et nous restions silencieux derriere la porte, esperant qu'ils finissent par decamper.
Julien restait dans le canape ~ une antiquite que nous n'avions pas rapportee, mais qui devait se trouver la depuis les lustres ~ avec Alexandra sans comprendre ce qui lui arrivait. Ce n'etait pas la premiere fois que nous avions affaire a une bande de voisins farouches, et surtout n'etions-nous pas plus aujourd'hui que d'autres fois, dans un crime ou dans un delit si grave. A son tour, Julien se leva, je n'osai quant a moi pas me montrer dans la lezarde du mur.
Il nous regarda et commenca de sautiller sur place, devant le canape, un pied pose dessus, et a le faire gigoter, trembler, de sorte que le canape se mit a imiter une scene de sexe torride.
Alexandra commenca d gemir, et se mordit les levres aussitot, come reprise d'angoisse, songeant sans doute a quelque chose de plus grave. Et elle etait bleme. Lorsque les voix commencerent de reculer apres s'etre un peu enervees toutes seules derriere la porte, je jetai un oeil : c'etait nous. Authentiquement, je reconnus distinctement Julien, Alexandra, Maxime et Frederique. Je me vis meme touner une derniere fois la tete, hostile et amer.
Je regardai Alexandra : elle s'etait vue dan cette faille, plus avide que jamais, de chasser les semeurs de trouble.
J'allai vers elle, et d'un commun accord nous decidions de ne rien dire aux autres.

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